Born to Fight : les secrets du tournage

Un premier Born to Fight avait réuni le réalisateur Panna Rittikrai et le réalisateur/producteur Prachya Pinkaew, des passionnés d'arts martiaux. Manquant de moyens, Panna Rittikrai écrivit le scénario, assuma le rôle principal, conçut les décors et orchestra les chorégraphies. Vingt ans après, toujours empreints de la magie des débuts, les deux hommes sont parvenus à monter ce projet plus ambitieux.

Panna Rittikrai est entré dans la légende avec Ong-Bak (2003), le plus gros succès au box-office jamais recensé en Thailande ! Il était chargé de régler les chorégraphies dans ce film coup de poing sur la boxe thai. Avec The Bodyguard (2004) qu'il réalise, il enterrine son succès rapportant plus d'un million et demi d'euros à ses producteurs.

Pour Ong-Bak en 2003 et The Bodyguard en 2004, Panna Rittikrai et Prachya Pinkaew furent à nouveau réunis. Born to Fight scelle donc leur quatrième collaboration.

Prachya Pinkaew s'est essentiellement consacré à la production depuis 1998. Il compte à son actif, hormis les films de Panna Rittikrai, la comédie d'épouvante Body Jumper (2001) ainsi que les films d'horreur 999-9999 (2002) et The Mother (2003). Pour la comédie d'action Tom yum goong (2005) avec Tony Jaa, il repasse derrière la caméra.

Cet acteur/cascadeur thailandais a lancé sa carrière grâce au film Ong-Bak. Panna Rittikrai et Tony Jaa cherchaient des cascadeurs avides de nouvelles expériences cinématographiques et l'ont retenu. Dès lors, il va devenir cascadeur professionnel et rejoindre l'équipe de Born to Fight.

Tony Jaa, l'acteur phare du film Ong-Bak, et Dan Chupong furent formés à la même école d'arts martiaux. Leur entraîneur était... Panna Rittikrai ! Depuis, devenus des amis très proches, ils travaillent régulièrement ensemble.

Pour la première fois dans le cinéma thaïlandais, le casting est exclusivement composé de sportifs professionnels. Ils sont champions de Thailande en gymnastique, en motocross, en boxe ou en Taekwondo ! On trouve également un maître de Muay Thai, un dérivé de la boxe thaie, déjà présent sur le tournage de Ong-Bak.

Dès le premier Born to Fight, l'idée de Panna Rittikrai était d'effectuer les cascades les plus réalistes possibles. Ainsi, d'après Dan Chupong, les scènes étaient réalisées sans câcles ni effets spéciaux. En revanche, tout fut réglé avec une extrême méticulosité : plus la scène était dangereuse, plus la préparation des acteurs était longue.

Si, comme l'assure Panna Rittikrai, il n'y avait eu aucun mort sur le tournage, deux blessées furent tout de même à déplorer. Lors de la scène du camion, le cascadeur s'est cassé le genou en tombant. Dan Chupong, lui, s'est blessé malgré toutes les précautions de sécurité : "Je me suis fait très mal lors du combat avec les bâtons en feu, lorsque je prends des coups violents dans le dos. Là, j'ai vraiment souffert dans les reins."