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Un visiteur
2,5
Publiée le 5 avril 2009
Une semi-déception. Oui, c'est un beau film, mais c'est quand même bien manichéen ( le cliché du méchant capitalisme est quand même très casse-pieds, même pour un ado gauchiste que je suis ), le jeu de certains acteurs est pas terrible ( le film de Belvaux notamment est insupportable ), et certaines scènes trainent en longueur. A coté, un beau constat social quand même ( les personnages sont très attachants ), Belvaux lui-même crève l'écran, l'ambiance est assez malheureuse comme il le faut et on ne nous colle pas de happy end mal venu. Ah oui, le dernier plan est aussi très beau, peut-être une des meilleurs idées de tout le film. Mais les défauts de ce film sont quand même vraiment trop gros pour être oubliés facilement ; dommage, c'est exactement mon genre pourtant.
Bon film à teneur sociale. La trame policière est prétexte à une étude de moeurs assez forte, où l'on retrouve le style sec de l'auteur de "Cavale". Les acteurs (Claude Semal, Natacha Régnier...) sont remarquables.
Assez social mais jamais épuisant, très sombre mais jamais fataliste, La raison du plus faible pointe autant les problèmes sociaux que les raisons internes de ses personnages pour amener le drame à son dénouement. Un coup de poing de finesse, porté par un Caravaca fantastique de sobriété - mais ça, on commence à avoir l'habitude.
Une étudiante qui sort de la salle de cinéma dit à son professeur : « Mais, Monsieur, ce film nest pas un polar, cest un drame ! ». En effet, « La raison du plus faible » de Lucas Belvaux est un vrai drame. Celui de ses personnages mais aussi celui dune époque et celui dune région, la Wallonie, du côté de Liège. Sinistrée comme dautres régions européennes après le passage de la mondialisation aveugle. Donc, le film incarne le drame de quelques petites gens, chômeurs, pré-pensionnés, ouvriers de la sidérurgie ou travailleurs de la 2e brasserie mondiale (mais en phase de délocalisation, bien sûr) qui faute de gagner au Lotto vont tenter de commettre un hold-up. A part quelques « grosses ficelles » (lhistoire du scooter et de ses conséquences), le film apporte une réelle émotion tant les personnages sont vrais et les situations issues en ligne directe du réel. Les plans extérieurs mais aussi intérieurs (juste assez sordides) sont soignés ; le jeu des acteurs impeccable (avec une mention spéciale au réalisateur lui-même qui occupe parfaitement le rôle quil sest attribué ; la musique (de jazz belge) est superbe Une vraie réussite dun cinéma qui surprend encore.
Du vrai, du vrai et encore du vrai mélangé a un drame avec une once de dérision. Tres bon film, qui nous happe dans notre fauteuil des le départ. Pas de fausse note que ce soit dans le scénario ou dans le jeu des acteurs. Et superbe leçon pour apprendre comment des gens tristement ordianire peuvent quand ils sont acculés franchir les limites de la morale. A voir !
Plongée impitoyable dans le monde de quelques chômeurs du Nord. Jusqu'où peut-on aller lorsqu'on n'a plus rien à espérer de la vie dans une société où l'argent est roi ? Un film dur mais indispensable pour ne pas oublier celles et ceux qui restent sur le bord de nos routes.
Liège... Rien que pour toutes ces références liégeoises, moi je lui donne des étoiles à ce film. Sinon, un bon polar... Personnellement, je trouve quand-même que certains dialogues sonnent faux... et que le film use de certains stéréotypes... Mais ne boudons pas le plaisir: le suspense est intense, les personnages attachants, la ville bien filmée... ah la ville, ah Liège!
il y a deux scènes magnifiques (celles où Lucas Belvaux tente de convaincre ses comparses d'abandonner leur projet de hold-up); Lucas Belvaux est un très bon acteur et un très bon réalisateur. il y a également deux erreurs de casting (Natascha Régnier et le gamin, aussi exaspérants l'un que l'autre), ainsi que deux problèmes majeurs: Le scénario n'est absolument pas crédible, aussi bien quant au mobile du crime que quant à la manière dont les protagonistes se font attrapper (un flic est la par hasard!!); et le fait de vouloir mélanger deux genres ( le film noir policier ainsi que le film social) se révèle tout à fait casse-gueule. Pendant les 45 dernières minutes du film, on attend, las, que le couperet tombe.
On attendait Lucas Belvaux avec impatience après la superbe réussite de sa trilogie, et force est de constater que "la Raison du Plus Faible" ne tient pas toutes ses promesses : si Belvaux y mélange une nouvelle fois les genres (polar sec et constat social dépressif cohabitent dans un même film), c'est avec moins de bonheur cette fois. Est-ce la faiblesse de certains interprètes qui plombe les scènes qui se voudraient (un peu) drôles, mais on ne peut pas s'empêcher de penser au cinéma anglais - et à Ken Loach en particulier - qui sait autrement faire exister son prolétariat condamné par le libéralisme ? Quant au polar lui-même, si Belvaux fait naître une belle et juste tension dans sa description - minimale mais oh combien efficace - du casse, il commet à mon avis l'erreur de clore son film sur le personnage plus "cinématographique" du petit truand qu'il interprète lui-même, sacrifiant les autres personnages à un romantisme anarchiste séduisant mais assez hors sujet.
Le realisateur n'a pas, selon moi, su choisir l'accent a donner a ce film: un film plutot drole et fraternel, ou franchement dur et revoltant.
Je trouve aussi que la realisateur ne maitrise pas encore son art (je dis ca en toute modestie), car certaines scenes sont pas completement reussies.
Il a peut etre hesite entre les deux. C'est dommage car le fond du sujet etait interessant. Le film se "laisse voir". Mais le traitement du sujet manque de force selon moi.
Le nouveau film de Lucas Belvaux confirme ici haut la main tout le bien que l'on pense de son cinéma. Partant d'un constat social évident, le cinéaste brosse le portrait d'une génération condamnée par l'horreur économique. Après avoir décrit par le menu des personnages attachants, il les entraîne dans un polar noir particulièrement tragique et bouleversant. Personne ne peut sortir indemne de l'engrenage terrible proposé par le cinéaste. Le tout est porté par une magnifique interprétation et par une mise en scène inspirée. Le dernier plan, magnifique et évoquant les grandes envolées de Tarkovski, boucle avec brio un film bouleversant.
Véritablement décevant, car il s'attelle trop peu au repertoire social auquel il était pourtant promis. Le long métrage jouit ainsi d'une très bonne première partie, portraits modernes sincères et touchants. C'est lorsqu'il passe à l'action, dans un certain sens, qu'il fait preuve de moins d'honnêteté, de vérité probablement. Le tout tient malgré tout très bien en place, grace à la réalisation solide et aux remarquables performances des acteurs.
Un polar social d'allure classique, sauf que le propos est assez mûri, les dialogues toujours fins. Avec ça, on a l'impression que Jean Gabin, Lino Ventura ou Alain Delon pourraient se joindre au tandem Belvaux/Caravaca, deux ciseleurs exactement de la même trempe, bourrés de compréhension humaine, tendres et fermes en même temps, pas forcément pour le banditisme mais en rage contre le système marchand qui tue l'individu! Portraits attachants, scènes authentiques, aucune frime, de la sensibilité (Nathacha Régnier et le petit), dénonciation de calamités de tous les jours (handicap et ascenseur). Justesse des acteurs... Tranquillement, on se retrouve accroché, sacré suspense qui crée des suées vers la fin (ces étapes pour avoir l'oseille !)... S'ajoutent les vues aériennes pour le recul indispensable...! Une oeuvre assez pertinente - pas un si petit film que ça ! - Deux beaux talents à suivre ensemble ou séparément, ils promettent autant que Jacques Audiard par exemple !
Sujet intéressant mais Lucas Belvaux a du mal à se défaire des stéréotypes et ne semble pas trop savoir par quel bout aborder les personnages, en particulier le sien. En découle une direction dacteurs maladroite qui ne permet pas aux comédiens de trouver un ton densemble cohérent et juste. Dommage car limage est plutôt belle.
Lucas Belvaux aura fait un magnifique parcours depuis sa première appariation en 1980 dans « Allons zenfants ». De jeune acteur brillant, dont on a pas mesuré le vrai talent, il se réfugie dans la mise en scène qui lui vaut en 2003 la reconnaissance de ses pairs avec sa trilogie : « Un couple épatant », « Cavale » et « Après la vie ».
Il nous revient cette année avec « La raison du plus faible » vraisemblablement son film le plus personnel contenant des éléments émanant directement de son vécu, la Belgique, le milieu ouvrier familial Lhistoire par elle-même est intentionnellement simpliste. Quatre hommes au bord de lexclusion et à court de ressources financières vont sassocier pour organiser « un casse ». Et sur cette base, Belvaux va nous dépeindre leur quotidien certes désespéré et désespérant mais aussi empli de vraies valeurs empreintes dentraide, damour, damitié et de générosité.
De manière lancinante à limage de la musique presque omniprésente sur tout le film, il provoque lentement la montée en puissance dun drame dont on connaît lissue dès le départ. Belvaux aime ses personnages et réussi à nous communiquer cette passion.
Cest la grande qualité du film, mais aussi son plus gros défaut. A trop vouloir sépancher sur eux, le film traîne quelque peu en longueur et manque dun vrai rythme. Mais cette imperfection est vite pardonnée au regard de ces plans aériens sublimes des cités ouvrières, de ses contrastes de lumière et dactions et de cette formidable bande dacteur que lon voit trop peu souvent et cest bien dommage : Lucas Belvaux en tête, rarement aussi intense, Eric Caravaca à faire fondre un cur de pierre, Pierre Descamps (déjà excellent cette année dans « Itinéraires ») et Claude Semal, vibrant.