La compétition 2006 de Cannes fut quand meme loin d'etre rayonnante.Par exemple,"la raison du plus faible".C'est un bon film.Pas plus.Or,à Cannes,la compétition se doit d'etre respectée dans la grande tradition avec des chefs-d'oeuvres.Or,"la raison du plus faible"(autant qu'un autre d'ailleurs),n'en est pas un.Que les gens aient beaucoup aimés,ou pas,on ne pourra jamais crier à la perfection(existe-elle dans l'art?Ceci est une autre question).Donc pour en revenir au film,il est tout de meme stupéfiant que Eric Caravaca(pourtant bon acteur d'habitude)agace à cause d'un jeu maniéré à l'extrème(idem pour Lucas Belvaux,tout simplement mauvais acteur),et là ou tout le monde dit que la première partie est la meilleure et que la fin est baclée,j'en pense excatement le contraire.La mise en scène,au début,est froide,calculée,prétentieuse,et on a l'impression que tous les personnages sont des pions(effet surement voulu par le réalisateur puisqu'ici,les personnages ne peuvent échapper à leurs sorts),et le tout est mis en scène d'une façon théatrale assez énervante.Puis au fur et à mesure que le scénario se développe,le film devient plus improvisé,mais aussi plus élégant,plus juste.Dommage que des apparitions en guest-stars comme Gilbert Melki casse l'interet que l'on portait au film jusque là.Peut-etre Lucas Belvaux se perd-il trop dans la préparation du casse,trop longue et mal développée,mais le constat social qu'il donne à voir,effraie tout d'abord,et donne envie,ne serait-ce que par les couleurs ternes de l'ensemble,d'aider ses personnages devenus attachants,et là subsiste l'émotion enfouie du film.