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calamarboiteux
28 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juin 2008
Deux préretraités et un chômeur rencontrent un homme venant juste d’être libéré de prison Ils n’auront de cesse de l’entraîner dans un nouveau hold-up. A travers cette histoire banale, Belvaux dépeint le milieu des anciens sidérurgistes, fleur de la classe ouvrière, abandonnés à leur sort lors de la fermeture des haut-fourneaux. Misère de petites gens toujours manipulés, toujours exploités, toujours rêvant d’un miracle qui leur assurerait une vie meilleure, se lançant dans ce hold-up comme ils jouent au loto. Comme à l’accoutumée, Belvaux prend son temps, construisant le cadre de l’action par petites touches, à l’aide de micro séquences enchevêtrées, permettant au spectateur de s’intégrer peu à peu dans cette banlieue sordide de Liège. L’alternance de scènes triviales et de moments forts, le sens de l’anecdote, la maîtrise de la progression de l’intrigue, l’excellent jeu des acteurs et la véracité des dialogues construisent un film fort, âpre, noir, et réussi. La séquence où l’ancien taulard (joué par Belvaux lui-même) fait vivre à un compère un hold-up de l’intérieur en le racontant est remarquable.
Rien que pour l'originalité de son titre ( tellement actuel ) ; il est certain que ce film vaut. Hélas, les personnages sont assez unidimensionnels et l'histoire souffre de ses clichés définitivement très BD quand on oublie 1 casting très people pour un film à prétention sociale ! : Un film belge d'aujourd'hui.
CAVALE A LIEGE. C'est arrivé prés de chez vous. Inspiré d'un fait réel, la bande à Belvaux se fracasse contre la raison du plus... fort. Touchant et sincere.
Un film société qui traite du manque d'argent et tout ce que ça entraîne, jusqu'où ça nous pousse à aller. Les acteurs sont parfaits, l'histoire est puissante et nous concerne tous un peu, l'atmosphère est à la désillusion et les silences sont intenses ! En revanche, le film est un peu trop long.
La vie de prolétaires dans leur quotidien monotone, bouleversé par l'arrivé de cette ancien braqueur.Ils s'imaginent une vie de braqueur,que c'est la solution à leurs problèmes,qu'il suffit de prendre le magot et de ce barrer. Mais le braqueur lui explique que c'est pas comme dans les films,que ça comporte des risques et que c'est pas la belle vie sans inconvéniant.Le prolétaire lui explique ça vie,qui comporte aussi son lot d'inconvéniant.Les deux en sont désolés.L'un replonge dans le banditisme et les autres y rentrent ce disant qu'ils ont plus rien à perdre.Un film bouleversant,bien joué et loin des clichés.
La raison du plus faible a un message à faire passer. Ce message est dérangeant, déroutant : ça parle de la misère qui vit à côté de chez nous, ça parle de révolte, ça parle de volonté dans un monde où bien et mal n'existe plus ; les limites de ces concepts ont été brisées par l'affameur sans nom qui s'en prend à nos 5 protagonistes principaux, et qui va les unir dans leur indigence et dans leur dépit face tant d'injustices : un père de famille, sorti de 6 ans d'étude qui ne peut offrir un scooter à sa femme, un infirme, honnête travailleur toute sa vie durant, qui ne peut sortir de chez lui sans l'aide – péniblement accomplie – d'un proche, un ex-taulard dont on est convaincu qu'il va récidivé sans qu'il n'en donne aucun signe, et une femme qui se tue à la tâche pour nourrir mari et fils. Mais ce qui dérange aussi, c'est la façon dont Lucas Belvaux nous fait ingurgiter le message : un film lent, long, avec une et une seule musique lourde et pénible desservant une atmosphère grave et pesante ; des acteurs dont le jeu est assez inhabituel et percutant (hormis Eric Caravaca (Patrick), que je trouve très peu convaincant, voire même énervant) ; une mise en scène qui rappelle le cinéma hollywoodien qui semble remanié à la belge (serait-ce dans un but ironique ?) avec des vues de Liège assez impressionnantes. En définitive, je n'ai pas vraiment aimé le film ; mais je ne crois pas qu'il soit là pour ça – pas entièrement en tout cas : c'est un coup de poing que le spectateur se prend à la figure et qui fait réfléchir ; et si on en enlève les convictions, c'est avant tout une sombre et incroyable histoire de dignité pour ces gens usés, brisés et vidés par leur travail.
Un film policier très réussi, très ancré dans le social, qui dresse de beaux portraits d'hommes dépassés par la fin de l'ère industrielle. Les acteurs sont excellents.
Film noir, peu réjouissant mais très bien joué. Typique du petit film belge sans grand moyen avec un scénario pas très attractif... un anti-blockbuster jouissif. Un coup de coeur pour moi.
Une très agréable surprise que ce long-métrage nous venant de belgique.Tout d'abord les personnages sont criants de vérité dans leurs actes et leur désespoir, on a véritablement affaire à des personnes au bout du rouleau. La destinée tragique nous prend aus tripes malgré l'évidence du dénouement.
Lucas belvaux réussit parfaitement ce mélange de chronique sociale et de polar grâce à ces personnages aussi sympatique que pathetique qui se retrouvent à tenter un "coup" pour se sortir d'une réalité qu'ils ne supportent plus. La sincérité du projet et le réalisme brute font de ce film une oeuvre touchante comme un temoignage sublimés par d'excellents comédiens.
Un très bon thriller mélangeant aussi bien critique social que drame humain dans lequel Lucas Belvaux fait preuve d'une sensibilité rare et d'une tendresse infinie pour ses personnages. Qui plus est, La Raison Du Plus Faible est visuellement très élégant en plus d'être très bien écrit, notamment grâce à des personnages profonds très bien joués par Eric Caravaca, Natacha Régnier ou encore Lucas Belvaux. Un bon film en somme !
Un film noir, qui prend aux tripes;Une très belle description d'une couche sociale défavorisée, desespérée et sans espoir d'une vie meilleure. très belle interprétation de Regnier et Belvaux. Un film qui donne à réfléchir
Lucas Belvaux est décidément un cinéaste a suivre les yeux fermés. Aprés le coup de force de sa trilogie, ce polar sur fond de décomposition de la Liège industrielle est subtile.
Rarement, un paysage industriel et urbain aura été aussi bien filmé. D'une intrigue somme toute classique, Belvaux arrive à faire sortir l'humanité de la noirceur des existences et même a refaire surgir l'espoir dans la fatalité.
Film social à laméricaine. ( ) Lucas Belvaux sinscrit dans une vague noire et sèche. Les dialogues claquent, parfois lourds, théâtraux, surfaits. La mise en scène magnifie les personnages, gonfle les personnalités, ressert une oeuvre nuageuse et intense. La musique aggrave les situations. ( ) De ces acteurs, criants découlent un beau film profondément humain.