Alex est le premier long-métrage de José Alcala.
Habitué à filmer des portraits de femmes, José Alcala explique qu'il a d'abord façonné le personnage d'Alex avant de penser à Marie Raynal : "J'ai d'abord pensé à mon personnage avant de penser à elle. Mais dès qu'il a fallu greffer un visage , c'était le sien".
Le réalisateur José Alcala définit le personnage d'Alex ainsi : "Elle cherche sa place dans la société pour exister. Elle apprend à avoir confiance en elle et peu à peu, elle s'ouvre aux autres (...) Elle cherche l'amour à travers son fils. Elle essaye de le reconquérir en tant que mère (et ...) d'ailleurs, c'est le seul personnage avec qui elle est complètement déstabilisée".
Alex est filmé avec une grande sobriété puisque les personnages ne sont pas maquillés ce qui d'après José Alcala "donne quelque chose de brut et épidermique dans un sens positif". Par ailleurs, il n'y a pas de musique dans le film car il lui semblait que "seul le son des situations suffisait : les cris des marchés, le vent...".
José Alcala ne filme pas la scène d'amour entre Alex (Marie Raynal) et son amant (Eric Savin) à la manière hollywoodienne. Au contraire, il aime "(...) quand des émotions, des sentiments passent par l'image (...) quand le cycliste remonte la culotte d'Alex (...) c'est un geste de tendresse extrême. C'est une attention importante à ce moment car ils ont fait l'amour emportés par une pulsion, et il ne fallait pas limiter leur relation à cette pulsion. (...) Les comédiens ont apporté énormément de choses à cette scène. (...) Tous ces éléments qui s'ajoutent à la tendresse du moment et au côté un peu ridicule du personnage (...)".
Pour José Alcala, le co-scénariste Olivier Gorce a beaucoup apporté au film : "Olivier avait fait beaucoup de télé et un très joli film de Caroline Vignal, Les Autres Filles, sur des apprenties coiffeuses. Il a également travaillé avec Jean-Marc Moutout sur Violence des échanges en milieu tempéré. C'est quelqu'un sur lequel je me suis pleinement appuyé et qui m'a poussé dans mes derniers retranchements en permanence".
Le réalisateur José Alcala a déja collaboré avec Marie Raynal sur deux de ses moyens-métrages, Les Gagne-Petits (1998) et La visite (2000).