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AMCHI
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1,5
Publiée le 12 décembre 2010
L'Hirondelle d'or ne m'avait pas particulièrement emballé et cette suite ne m'a pas davantage enthousiasmé. Le personnage de l'Hirondelle d'or est un peu en retrait par rapport à Rock d'argent (Jimmy Wang Yu) et même si avec Changh Cheh à la réalisation ce film s'avère plus violent par contre les combats ne sont pas très bien filmés, le rythme du film semble haché (à cause d'un scénario mal écrit). On pourra se consoler avec le duel et le massacre à la fin.
Après le grand succès de "L'hirondelle d'Or", la Shaw Brothers décide de produire une suite aux aventures de la belle héroine, sauf que ce n'est plus le réalisateur talentueux King Hu qui se charge de ce second opus mais Chang Cheh, réputé pour avoir réalisé la trilogie du Sabreur Manchot ou encore "Le justicier de Shangai", toujours au sein de la firme cinématographique honkongaise. Malgré le grand talent de Cheh en tant que réalisateur, "Le retour de l'Hirondelle d'or" n'arrive pas à la cheville du premier épisode. Là ou King Hu faisait de son film une ode à la fois violente et poétique, à la photographie d'une très grande qualité, Cheh n'en retient que le mot violence et filme des scènes certes excellement cohégraphiés avec une caméra malheureusement brouillonne lors de certaines séquences. Par contre, l'usage de faux sang a été multiplié contrairement à la première aventure de l'Hirondelle. Quoi qu'il en soit, le scénario a été revu à la baisse et ne présente aucun moment épique si ce n'est le grand massacre de la fin. Un homme qui tue en se faisant passer pour la femme qu'il aime, ça aurait pu être traité de manière intéressante sauf qu'ici de nombreux raccourcis sont choisis afin de simplifier l'intrigue au grand détriment de la qualité générale du film. Cette simplicité et ce manque de rythme marquent un ennui croissant durant le visionnage. Ce retour est donc décevant et n'a rien à voir avec l'ambiance poétique mis en avant dans "L'Hirondelle d'Or".
Deux ans après un premier volet qui a révolutionné le wu xia pian, Chang Cheh reprend les rênes de la saga de l’Hirondelle d’or et bouleverse à son tour toutes les règles. Là où King Hu avait signé un film poétique, esthétique, parfois lent et hypnotique, et finalement très féminin dans l’âme, son successeur jette au panier tout ceci et prend le contre-pied complet du premier film. De quoi légitimement énerver les adorateurs du film fondateur. Pour autant, faut-il réagir de manière aussi catégorique ? Il faut mieux voir ce nouvel épisode comme un film de Chang Cheh, avec ce que cela suppose de machisme, sadisme et goût immodéré pour l’action tous azimuts. En gros, si le film de King Hu plait essentiellement aux gens distingués, celui de Chang Cheh est davantage destiné aux amoureux de cinéma bis made in HK dont je fais partie. Ici, pas d’ennui puisque le cinéaste enchaîne les combats les plus délirants, avec une propension à la violence gratuite, aux geysers de sang et au sadisme qui est sa marque de fabrique. La musique nous évoque également le western spaghetti qui sévit au même moment en Italie. De quoi rendre la projection assez jouissive, même si le scénario est un peu cousu de fil blanc et si l’évincement de l’actrice principale au profit du casting masculin n’est pas à proprement parler très honnête, même sur le plan intellectuel. A ne pas négliger pour autant car bien moins ennuyeux que son illustre (et surestimé ?) aîné.
Cette suite de " l'hirondelle d'or " est un brin plus " macho " que le film précédent. Normal, Chang Cheh est cette fois à la réalisation, il fait donc la part belle aux hommes, Wang Yu en tête, tout en cultivant sa fascination pour la violence graphique et le sadisme. Malgré tout Cheng Peï Peï réussit à imposer sa force et sa douceur féminine sur le tournage, le film trouve dès lors un certain équilibre et devient une suite originale et réussie.