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    Code 68
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Code 68" et de son tournage !

    Anne Buridan repart en croisade

    Code 68 est le fruit d'une pratique cinématographique peu courante : le détournement de personnage... Le réalisateur, Jean-Henri Roger, revient sur la genèse du projet : "Il y a trois ans, j'étais en colère à cause de ce qui se racontait au sujet de mai 68, notamment la grande offensive de notre cher Ministre de l'Education Nationale de l'époque [Luc Ferry], pour lequel tout était la faute de 68. Mais je n'avais pas envie de faire un film du point de vue de ma génération. Donc je me suis dit qu'il fallait que je trouve un personnage d'une trentaine d'années qui, pour une raison étrange, s'intéresse à Mai 68. Et là, j'ai pensé : "Il existe, ce personnage ! C'est Anne Buridan, le personnage créé par Judith Cahen dans ses propres films." Alors je suis allé la voir et je lui ai demandé : "Est-ce que tu veux bien que je "chourave" ton personnage pour mon prochain film ?" Evidemment, cette demande impliquait que nous écrivions ensemble et qu'elle joue le personnage de Anne Buridan."

    Les mémoires d'une Anne

    Anne Buridan est un personnage créé la par la réalisatrice Judith Cahen, et que celle-ci interprète elle-même dans ses deux longs métrages, La Croisade d'Anne Buridan et La Révolution sexuelle n'a pas eu lieu. Anne Buridan est une jeune femme qui s'interroge sur sa place dans la société et fait le point sur sa vie sentimentale. Sa réflexion sur l'engagement, aussi bien sur le plan sentimental que politique, se nourrit de ses conversations avec ses amis, plus ou moins militants. Le nom de cette héroïne indécise fait référence à l'âne de Buridan, qui, selon la fable, est mort de faim et de soif pour n'avoir pas su choisir entre la motte de foin et le seau d'eau qui s'offraient à lui.

    Les intentions du cinéaste

    Code 68 est un film sur la transmission. "Les barricades, c'est un monde dont on pensait avoir hérité", explique Jean-Henri Roger. Mais très vite, on s'est rendu compte que ce monde-là était une illusion. On croyait qu'on poursuivrait une tradition mais celle-ci était déjà morte. il n'empêche qu'on est arrivé à la mettre en scène, à en prolonger la mythologie. Et quand je dis "mythologie", ce n'est pas forcément négatif. Car c'est quand même un fil conducteur qui a produit une idée, des avancées, des cultures (...) 68 dans sa forme et dans les symboles qu'elle met en scène est la dernière grande révolte héritée du XIXe siècle, alors que ce qui s'est passé en réalité, c'est la remise en cause de cette histoire qui était en marche. Cette période s'est achevée à la chute du Mur de Berlin (...) Faire de la politique aujourd'hui, ce serait donc peut-être chercher la mémoire là où l'on n'y voit plus rien. Ce que j'ambitionne un peu de dire à travers ce film, c'est : "Il est temps de réflechir autrement." Et j'espère que c'est ce que comprend Anne Buridan à la fin du film."

    Une enquête peut en cacher une autre

    Au cours de la préparation du film, Judith Cahen et Jean-Henri Roger se sont demandés s'il fallait intégrer à ce film, qui évoque un passé récent, des séquences documentaires. Le cinéaste revient sur ces discussions : "Si on commençait à introduire des parties documentaires, on allait se mettre à raconter quelque chose de la réalité factuelle. Et ça, je ne voulais pas. Ca s'est posé très précisément avec Cohn-Bendit, que Judith voulait aller interviewer. J'ai eu la tentation d'accepter avant de me rendre compte que c'était renoncer au principe même du film. Anne Buridan devenait simplement un faire-valoir aux personnes interviewées, un accès à une réalité passée (...) ce que recherche finalement Anne Buridan dans Code 68, c'est elle-même. Le couple que forment Anne et Blaise est peut-être la vraie clé pour Anne Buridan. Il y a plus d'alterité pour elle dans le personnage de Blaise que dans les personnages de 68."

    A la vie, à la mort !

    Code 68 est produit par Agat films, la maison de production de Robert Guédiguian. On retrouve d'ailleurs dans le film deux piliers de la "famille" Guédiguian Ariane Ascaride et Gérard Meylan, qui figuraient déjà tous deux au générique du précédent film de Roger, Lulu (2002). Autre vieux complice de Roger, Jean-Pierre Kalfon, lui aussi à l'affiche de ces deux longs métrages.

    Nom de code

    Lorsqu'ils ont commencé à travailler sur le film, Judith Cahen et Jean-Henri Roger s'envoyaient des e-mails dont l'intitulé était "Code 68". Le réalisateur a finalement choisi ce nom de code comme titre de son film.

    Cinéma et mémoire

    Les événements de Mai 68 sont évoqués aux moyen d'extraits de films de l'époque, tels que le légendaire La Reprise du travail aux usines Wonder, le film qui est à l'origine du documentaire en forme d'enquête de Herve Le Roux, Reprise. Par ailleurs, la scène dans laquelle Anne crie "Au secours !" est un clin d'oeil à une réplique de Juliet Berto ("Au secours, Monsieur Kossiguine !") dans La Chinoise de Godard).

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