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7eme critique
532 abonnés
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4,5
Publiée le 22 décembre 2014
Poussez-vous, laissez-le passer, Fincher débarque et explose tout sur son passage (comme à ses habitudes) ! Le cinéaste signe une fois de plus une mise en scène somptueuse ; l'art des bons plans, de la photographie, du casting, du scénario, tout est maitrisé. David Fincher revient sur la longue enquête d'un des plus grands tueurs en série avec "Zodiac". Emporté par un trio excellent (Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo & Robert Downey Jr.), cette histoire, derrière laquelle se cachent énigmes, symboles et autres mystères, n'aura aucun mal à passionner. Parfaitement construit, et fruit d'un réel travail de profondeur, "Zodiac" se hissera dans la collection des plus grandes enquêtes adaptées au cinéma. Fincher continue sa lancée sur l'autoroute du thriller talentueux.
Excellent, il n'y a rien a dire d'autre… Peut-être un chouilla en dessous de Seven mais qui le remarque ? Ce film est vraiment très bon, on ne sait pas du Zodiac à la fin (peut-être parce que personne ne sait) et c'est tant mieux, certaines choses restent obscures les faces cachées de ce tueur risquent de fascinner encore beaucoup de monde.
J'ai assez rapidement décroché (au sens figuré car je l'ai quand même visionné entièrement) de cette chasse à l'homme pas bien palpitante. Le problème de ce film je pense, c'est que ça parait tellement réaliste, ça se veut visiblement tellement fidèle et exhaustif à l'histoire de base et dans l'idée de traiter un maximum d'information, que ça en devient terriblement indigeste et long. Enfin, exhaustif pas tellement dans le sens ou la quasi intégralité du LONG-métrage se focalise sur les enquêteurs, et quasiment rien sur le tueur. D'ailleurs, déjà cette histoire vraie me paraissait assez complexe et nébuleuse en soit avec notamment l'enquête que devront mener les inspecteurs et ce qu'ils devront faire pour déchiffrer les énigmes du dit serial-killer, mais en plus j'ai l'impression que Fincher a encore d'avantage voulu complexifier les choses avec ces retournements de situation et ces fausses pistes, en résulte un thriller cérébral qui perd le spectateur. Ou qui m'a perdu moi du moins. Et c'est encore pire quand on sait que le suspense est vain (en plus de n'être pas bien mis en valeur) car affaire non résolue. C'est dommage, car on sent que tout ça avait pourtant un potentiel monstrueux pour nous offrir un polar prenant et haletant mais là... Et je ne dis pas ça forcément par rapport au manque d'action et de rythme (pas uniquement du moins) (car je sais être captivé par une mise en scène conventionnelle avec peu de rythme quand l'histoire et son déroulement savent se montrer intéressants avec une vraie ambiance et qualité d'écriture derrière). Rien que le traitement des personnages n'est pas très intéressant je trouve alors que c'est souvent la force des grands polars américains et bien que la distribution soit tout de même assez consistante. Bref, un film qui en fait soit trop soit pas assez je trouve. Dommage.
Film avec peu de sensations , qui prend son temps a suivre l'evolution d'une enquete sur un serial killer avec beaucoup de suspects : on s'y perd un peu. C'est sans faute majeure certes mais sans vibration non plus.
Très bon thriller dans lequel on suit une enquête policière haletante afin de connaître l'identité d'un tueur en série. Il faut dire que son réalisateur, David Fincher, est déjà rodé pour ce genre de cinéma avec des films comme "Seven" ou encore "The Game" . Il y a ce qu'il faut de suspens pour exciter notre curiosité durant les 2h30 que dure le long métrage avec moult rebondissements. Les interprétations des acteurs et une excellente BO font le reste.
Suite au huis clos de «Panic Room» (USA, 2002) où chaque figure du suspense tenait son rôle dans la machine de l’angoisse, David Fincher élargie ses horizons et, dans «Zodiac» (USA, 2007), redonne au slasher movie son véritable enjeu : faire de la figure du Mal une entité impersonnelle dont la menace pèse sur tous. Le tueur en série possède un corps, nous en apercevons la silhouette dès les premières minutes, mais son visage véritable nous reste inconnu. En ne personnifiant pas son criminel, en incrustant sa face dans l’ombre, Fincher rend au Mal sa véritable forme, celle absente et indicible qui installe une pression constante sur le quotidien. Par le même procédé, le cinéaste offre un reflet à «Seven». Le film de 1996 et son compte à rebours criminel rendait le dévoilement du meurtrier inéluctable. «Zodiac» offre à voir la quête même, la chasse vaine du Mal. La seule image identitaire du meurtrier en série est caractérisée par la voiture, instrument récurent de ses meurtres. Etrange coïncidence avec le film «Deathproof-Grindhouse» de Tarantino. Cette incarnation maléfique par l’objet finit de rendre la terreur sans visage. Et la terreur sans visage est en définitive ce qui menace les Etats-Unis et le monde. La réussite de «Zodiac» est de mener à bien l’opération d’abstraction des frontières. Le pouvoir n’est plus aux seules mains de la police, elles se décentrent jusqu’en pouvoir de la presse. Car c’est, in fine, un dessinateur-journaliste qui se plongera dans les turpitudes de l’enquête, dans les méandres du code à déchiffrer pour révéler l’identité du tueur. Cette abolition des frontières, cette démocratisation des pouvoirs, cette globalisation de la terreur fait de «Zodiac» un curieux reflet du monde du XXI° siècle par les années 70-80. Les aspects du reflet prennent l’allure classique d’un film américain à l’heure où Hollywood nécessite un renouvellement de ses formes. Mais le slasher, avec «Zodiac» n’a jamais été aussi ad hoc au monde.
David Fincher s'empare du célèbre mystère autour du Zodiac, tueur en série ayant oeuvré durant les années 60 et 70 aux USA et qui narguait la police en envoyant des messages codés aux journalistes. Pour ce faire, il s'entoure d'acteurs de grand talent : Jake Gyllenhaal, Mark Ruffalo et Robert Downey Jr. Le premier campe un dessinateur du San Francisco Chronicle obsédé par cette affaire et qui mène sa propre enquête. L'essentiel de l'histoire sera vue au travers de son regard mais pas que. Il faudra aussi compter sur le regard des victimes et sur le regard des policiers.
Cela rend l'oeuvre complète et, semble-t-il, assez bien documentée. J'ai eu l'impression d'avoir vraiment fait le tour de l'enquête durant les 2h30 que dure le film. En tout cas, je n'ai pas eu de mal à comprendre le déroulement de l'enquête. Je n'ai pas eu la sensation d'avoir loupé une étape comme ça peut être le cas parfois dans certains films policiers retraçant une histoire vraie.
J'aurai difficilement pu louper une étape, à vrai dire, tellement j'étais rivé à l'écran. Fincher a réussi à nous scotcher à l'histoire grâce à un sens du montage qui donne un rythme ni épuisant ni ennuyant, une certaine maîtrise de la couleur (certaines scènes sont subtilement passées en noir et blanc sauf certains éléments d'une couleur vive comme un taxi jaune) et un cadrage qui augmente la tension des scènes.
Ajoutez à cela des acteurs qui livrent une vraie performance, notamment Jake Gyllenhaal, et vous obtenez un thriller palpitant et une petite leçon d'histoire criminelle. Je vous tire mon chapeau !
Le chant du signe. Pour une raison quelconque, j’avais boudé le film à sa sortie. Et pourtant, j’avais jusqu’alors adoré tout ce que Fincher avait proposé. L’histoire suit l’enquête d’un dessinateur de presse et de son confrère des affaires judiciaires concernant une série de meurtres signée par un type qui aime jouer au chat et à la souris. Tout étant codé, il s’agit avant tout de lire puis de comprendre et enfin d’identifier. De simple curiosité, le sujet tourne à l’obsession pathologique sur plusieurs années pour notre dessinateur. On retrouve une thématique chère à Fincher, celle de la vérité cachée et de la révélation finale qui clôt un suspens avant tout psychologique. Comme souvent, la mise en scène est assez sobre et ça sied bien au temps du récit. Gyllenhaal campe très bien ce rôle d’enquêteur en quête de vérité plus que de justice. Downey Jr occupe son rôle habituel de dandy border mais on sait qu’il le tient bien. L’intrigue est bien conduite mais l’ensemble est mou. On s’enfonce tranquillement dans une certaine torpeur car au final, peu de surprises jalonnent ce (trop long) récit sagement raconté. En bref, c’est un film confortable, trop peut-être pour réellement impliquer le spectateur. Avec le recul, c’est peut-être la première déception de la filmo de Fincher et certainement pas la dernière.
Très éloigné de "Seven", tant sur la plan de la mise en scène que de la narration, et ce malgré les nombreux parallèles dressés par la presse (David Fincher aux commandes, un serial killer insaisissable, pas de happy-end...), "Zodiac" est avant tout un film sur les obsessions et les frustrations des 3 principaux protagonistes, à savoir un dessinateur de presse (le tenace Jack Gyllenhaal qui s’offre un crédibilité dans un rôle adulte), un flic (l’excellent Mark Ruffalo dans le rôle de l’inspecteur qui a inspiré, entre autres, Bullit et Dirty Harry) et un journaliste (le décalé Robert Downey Jr. qui confirme son retour en forme en campant le personnage le plus intéressant du film). "Zodiac" insiste les efforts de ses 3 personnages pour démasquer le tueur et permet ainsi au spectateur d’être témoins du terrible sentiment d’impuissance qu’ont dû ressentir les enquêteurs de l’époque, le serial-killer n’ayant jamais été arrêté ni même officiellement identifié. Ce choix scénaristique fait toute l’originalité du film mais également sa faiblesse, l’intérêt que Fincher porte aux investigations de ses 3 héros ayant des effets dommageable sur l’efficacité de la mise en scène qui avait fait de "Seven" une merveille du genre. Pas mal de trous d’air dans l’enquête sont à déplorer ainsi que quelques éparpillements (l’amourette de Graysmith, les problèmes d’alcool d’Avery...) qui viennent considérablement alourdir le film. Il faut cependant admettre qu’en traitant d’un des tueurs les plus célèbres et les plus mystérieux du 20e siècle mais également un des plus récents, il était difficile de désigner un coupable sans aucune ambigüité et de décrire son quotidien sans prendre le risque de l’accusation gratuite (même si les scénaristes ne font pas trop de mystère sur leur opinion quant à l’identité du Zodiac, thèse fort séduisante d’ailleurs). Il n’empêche que Fincher aurait pu booster davantage sa réalisation et faire l’économie de la caméra vidéo HD qui a une tendance à assombrir l’image. Pour le reste, le mystère autour du Zodiac est parfaitement rendu (ses attaques, ses messages, son jeu avec la police, le fameux passage en direct à la télévision américaine...), le film est particulièrement bien documenté (peut être même trop...) et les 2nds rôles sont impeccables (Anthony Edwards en coéquipier, Brian Cox en avocat, Chloë Sevigny en petite amie, John Caroll Lynch en suspect privilégié, Elias Koteas en flic...). "Zodiac" est donc un thriller plutôt réussi qui souffre cependant d’un traitement trop "documentaire".
Y a-t-il un domaine où David Fincher n'est pas à l'aise ? Cett fois-ci, le réalisateur retrace le parcours criminel du Zodiac et l'enquête d'un journaliste et d'un policier pour le débusquer. L'un des épisodes criminels les plus traumatisants de l'Amérique des années 70-80. Jake Gyllenhaal et Mark Ruffalo sont impeccables de sérieux et de conviction. On se laisse facilement embarquer dans le film qui ne cherche pas à faire de sensationnalisme, à exploiter l'horreur de l'époque. Rien de voyeuriste ici.
Cinq ans aprés l'Hitchckockien "Panic Room" et huit ans aprés le chef d'oeuvre culte "Fight Club", l'excellent cinéaste David Fincher revient sur nos écrans en 2007 avec un film de genre sur un tueur en série d'un point de vue différent de "Seven" réalisé en 1996. Avec "Zodiac", Fincher nous raconte l'histoire vraie d'un tueur en série qui, au début des années 70, tue ces victimes sans le moindre témoins autour du drame, prévient la police pour avertir le lieu ou il les a tués, envoie des jeux de mots a décrypter et des lettres à un célèbre journal Américain sur ces intentions et ces futurs meurtres. Dans une Amérique affolée, le journal se vend trés bien sur les meurtres du "Zodiac", la police mène l'enquete sans trouver la victime et les meurtres du sérial Killer inspirent les cinéastes Hollywoodiens comme Don Siegel avec "L'inspecteur Harry". En 1976, soit quatre ans que le "Zodiac" fait silence, un journaliste en herbe nommé Robert décide d'écrire un roman et enqueter sur le célebre tueur en série.... Un trés bon film auquel David Fincher déjoue les codes du polar Post "Seven" qui a etait photocopié plusieurs fois ces dernieres années comme "Le collectionneur" ou "Resurrection" avec Christophe Lambert. "Zodiac" lorgne plus du coté de "Les hommes du président" réalisé par Alan J Pakula dans le milieu du journalisme. L'histoire s'étend sur plusieurs années et l'affaire est toujours en cours au jours d'aujourd'hui. Malgré que le film souffre de quelques longueurs en deuxieme partie, voila un bon polar à ne pas rater avec un casting interressant comprenant Jake Gyllenhall, Mark Ruffalo, Robert Downey Jr, Anthony Edwards ( qui a des cheveux qui ont poussés depuis "Urgences" tiens!), Dermot Mulroney, Chloé Sevigny, tous excellents. Une page effrayante dans l'histoire des Etats-Unis a voir.
Le sixième long métrage de David Fincher à toujours été pour moi une expérience à part entière. Le premier visionnage m'avais fortement frustré, le second m'avais ramené à une position plus juste et que dire de ce troisième rendez-vous ... J'ai été captivé par ces deux heures trente, tout est sujet à interprétation. L’enquête et son impact sur la vie ( et la mort dans tous ses sens du terme ) de ces protagonistes est le cœur du film. Celle-ci est remarquable et m'a complètement saisit. L'angoisse et l'oubli sont aussi imbriqué dans cette histoire, le temps se conjugue aussi avec se ressentit. Très peu d'images choc sont crédités durant ces 157 minutes, les meurtres sont toutefois très âpres et condensés dans sa première partie avec un enchaînement chirurgicale très dense.
Fincher en génie du Thriller ruse avec les codes et détourne le genre pour mieux cerné son histoire et de part se fait concrétise un travail d'orfèvre rudement mené. Sa mise en scène faite de partit pris est d'autant plus virevoltante. Qui plus est après un troisième visionnage ! La frustration perçu lors de ma rencontre avec Zodiac me semble être parfaitement conceptualisé et démontre une parfaite gestion dans le pilotage à distances des émotions de par son réalisateur. Impressionnant !
Le film est diffèrent des cinq précédents long métrages de Fincher dans son approche mais aussi dans son rendu. Cette différence démontre une remise en question très louable et ne laisse aucune place à l’encroûtement et fait au contraire la part belle au sens créatifs les plus aiguisés. Zodiac est plus sobre en apparence mais garde un questionnement propre et large sur le cinéma depuis toujours immergé dans la filmographie de David Fincher.
En évoquant la sobriété il est d'usage plus que nécessaire d'évoquer le casting de haut vol de ce film. Mark Ruffallo, Jake Gyllenhaal, John Carroll Lynch et leurs comparses sont stupéfiants ! La psychologie des personnages n'est que plus essentiels sous leurs traits et au vue de la totale implication de ces très grands acteurs.
Zodiac s'achève sans certitudes, il nous offre toutefois une matière et un dévouement sur des notions qui nous dépasse parfois ...