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ygor parizel
240 abonnés
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3,5
Publiée le 4 septembre 2012
Une histoire vraie d'une affaire d'état qui est plutôt intéressante, le début est un peu poussif car pas très bien dialogué mais ensuite quand l'affaire prend de l'envergure et du suspense c'est mieux.
Une sombre histoire politico-médiatique qui a vu la mort de plusieurs personnes à un tournant de notre histoire et du monde colonial en général. Malheureusement, on n'apprend rien de plus que les données déjà connues de l'enquête. Bien réalisé et brut de décoffrage, cette mise en image est simple et efficace mais pas exempt de défaut! Correct, sans plus.
Cette reconstitution bien documentée de l'affaire Ben Barka est construite comme un film noir séparé de manière anachronique en plusieurs parties nous permettant de découvrir aisément les points de vue de ses différents protagonistes. Les interprétations de Balasko dans le rôle de Marguerite Duras et de Léaud dans celui de Georges Franju sont à ne pas rater. Malgré le potentiel accusateur du sujet, on constate amèrement le peu d'implication politique du réalisateur qui ne s'étend pas sur les conséquences de cette affaire sur le pouvoir en place et sur les relations internationales qui furent toutefois très importantes.
Une bonne reconstitution documentaire, mais pas seulement. Le réalisateur en adoptant le point de vue d’un ex repris de justice, grenouilleur mythomane et manipulé, fait ressortir tout un le coté absurde et dérisoire de l’affaire, et surtout de ses protagonistes les moins en vue. Quarante ans après ce n’est plus à une charge simplement manichéenne à laquelle donne lieu la disparition de Ben Barka, mais à une sorte de constat sardonique, de comédie noire. Le ton politique est original. La dimension cinéphilique, avec l’implication des personnages de Franju et Duras, est assez surprenante.
Un polar historique qui retrace une affaire d'état honnêtement passionnante, porté par un formidable casting mais a la narration étrange et souvent laborieuse. Récit d'un secret d'état, le scénario raconte l'affaire Ben Barka, célèbre opposant marocain de l'altermondialisme, qui fut kidnappé et assassiné par les services secrets marocain en 1965, du point de vue de George Figon, l'homme au coeur de ce secret, une histoire porté par la bonne idée de la présenter comme un polar old school, l'histoire en elle-même est intéressante mais la narration en chapitre est souvent déconcertante, et les allers-retours dans la chronologique font perdre de la cohérence au tout. Ordure de première opportuniste et aigri, Charles Berling incarne George Figon dit "Le voyou" avec un air de Gabin surexcité, face a un Simon Abkarian discret et sérieux, une Josiane Balasko crédible, un Jean-Pierre Léaud dans le cliché du réalisateur de cette époque, ou encore un Matthieu Amalric trop discret pour être considéré. Construit comme un polar, Serge Le Péron propose quelques scènes de tension très élégante et nostalgique, mais ses défauts d'écriture retombe un peu en conséquence sur l'aspect visuel de cette affaire d'état. Un polar intéressant et sombre, mais trop laborieux et parfois long, mais vraiment long...
Une belle distribution d’acteurs incarnent des personnages qui ne leur correspondent pas et auxquels ils n’attachent que peu d’intérêt. Tout ça dans un film historiquement vague à l’esthétique d’un téléfilm dépassé.
Centré sur le personnage de Georges Figon, voyou notoire plusieurs fois condamné, ce film de Serge Le Péron retrace avec précision la préparation et le déroulement de l'enlèvenent de Mehdi Ben Barka en 1965. Même si le scénario est parfois confus dans la première partie et si le film connait quelques baisses de rythme, ce témoignage historique s'avère au final très intéressant, décrivant une ténébreuse affaire qui marqua l'époque gaullienne. Très bonne interprétation des comédiens, en particuliers Charles Berling (Figon) et Josianne Balasko dans le rôle de Marguerite Duras. Un thriller politique à voir pour son réalisme historique.
Le grand retour du film politique à la française ? Ben non, l'affaire Ben Barka est ici traitée sous la forme d'un film noir (avec la voix-off, siouplaît) plutôt qu'une charge directe. Le rendu très télévisuel du film (l'ambiance grisâtre des années 60 n'aide pas) fait penser que le cinéma n'était peut-être pas le media le plus approprié à l'oeuvre, ou qu'un documentaire pur et dur aurait gagné en impact. Si les coulisses de l'affaire sont passionnantes, la relative molesse du film risque de rebuter plus d'un spectateur. Autres aspects amenant à amoindrir l'impact de l'évènement sur le public : la moustache perturbatrice de Charles Berling, le tournage en extérieur dans Paris (on cherche les anachronismes), les personnages illustres incarnés par des acteurs célèbres (on voit Balasko et Léaud, et pas Duras et Franju), les gueules qui renforcent l'aspect fiction (François Hadji Lazarro, Joe Prestia), autant d'éléments parasites qui font décrocher de la reconstitution. Montrer cette affaire d'état comme un polar permettait peut-être de toucher un plus large public, mais la forme adoptée ne met jamais en évidence l'importance politique de cette heure sombre de l'histoire de France, en tout cas pas au niveau qu'elle mérite.
Ce film ne peut intéresser que ceux qui connaissent et sont sensibles à laffaire Ben Barka. Il y avait pourtant matière à faire un bon polar, avec cette incroyable histoire et ces très bons comédiens, mais le film en tant que tel nest pas bon, il est froid, avec des dialogues qui souffrent dune musique écrasante, style Ascenseur pour léchafaud. En 1965, Georges Figon, sorte de demi-sel affranchi par des années de prison, se voit confier la mission de produire un film documentaire sur la décolonisation, écrit par Marguerite Duras et réalisé par Franju (tous deux savamment manipulés bien malgré eux). Toute lastuce consiste à obtenir la collaboration du célèbre opposant marocain, Mehdi Ben Barka, qui serait engagé comme « conseiller historique ». Il sera enlevé devant la brasserie Lipp, alors quil se rend au premier rendez-vous avec les protagonistes du film, qui nest quun piège monstrueux. Il est probable que cet enlèvement, certainement suivi de tortures et dun meurtre, na pu se faire quavec laide complice de la police et des services secrets français, ou du moins, de certains « barbouzes » et à linitiative des services marocains appuyés par la CIA. Le corps de Ben Barka nayant jamais été retrouvé, de nombreuses zones dombre subsistent, accentuées par un long procès qui aboutira à des condamnations par contumace, notamment dOufkir. Le titre du film est le titre de la confession que fit Figon au journal LExpress en janvier 1966, quelques jours avant dêtre assassiné, ce qui fera éclater le scandale et ébranlera le pouvoir gaulliste.
Un scénario très bien mené qui retrace bien et fidèlement le sujet, vu sous un oeil différent de l'Histoire. L'époque est bien retrouvée, avec une musique qui ne fait que rajouter cette authenticité. Le montage est intelligent et le rythme prend son temps pour démarrer mais dès qu'il y arrive, c'est bien parti. On en sort satisfait...
Un bon polar sur fond de complot historique, dans une période trouble en matière de politique étrangère en France. Les acteurs sont parfaits, Charles Berling en tête, impeccable dans son rôle de comploteur. L'intrigue se suit avec intérêt, d'autant que la retranscription du contexte historico-politique est très soignée, tout comme les lieux et personnages. Un film qui donne envie de se pencher sur cette "affaire Ben Barka" qui n'est pas encore résolue à ce jour.
4 554 abonnés
18 103 critiques
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3,5
Publiée le 12 octobre 2020
Quand je me suis assis pour regarder J'ai vu tuer Ben Barka je ne savais pas que c'était inspiré par des événements réels mais cela n'a pas affecté mon plaisir. C'est un thriller efficace qui devient simplement plus intéressant quand on apprend qu'il repose sur un vrai mystère. Le film a une vraie sensation de l'époque avec un grain léger, mais pas excessif et des couleurs légèrement fanées rappelant les films réalisés dans les années soixante. L'utilisation de certaines images d'archives est efficace et rappelle aux spectateurs le contexte historique des événements. Les acteurs sont solides notamment Charles Berling et Simon Abkarian qui jouent respectivement Figon et Barka. Dans l'ensemble après l'avoir regardé je me suis senti à la fois diverti et éduqué...
J'ai eu un peu de mal à accrocher à se film. Beaucoup de scènes extérieures montrent un Paris beaucoup trop actuel où les voitures semblent juste sortir du musée. J'ai aussi trouvé les dialogues un peu lourds et la mise en scène un peu rigide. Le jeu des acteurs ne semble pas en défaut mais il ne parvient pas à rendre le film plus crédible. Le principal intérêt vient du fait historique qu'il relate. Sinon la construction du film est plutôt intéressante.
Je ne suis sincèrement pas très au fait de cette partie de lhistoire...javoue ! Le film a le mérite dêtre un vrai documentaire fiction porté par de très bons acteurs. Lexplication est excellente avec un scénario en trois parties, cest intelligent, bien ficelé et courageux. Juste un petit bémol pour laspect un peu « rigide » parfois dans la diction et la pause des acteurs est-ce bien grave au regard de la rigueur de ce travail la République, une fois de plus nen sort pas grandie. Nécessaire.