Le mot déception est faible. Car c'est de bien plus que cela qu'il s'agit. J'espère que ce n'est en aucun cas le film du réalisateur de "Ghost in the Shell" car ce serait vraiment dommage. Tout est en image de synthèse avec des personnages traités en filtre "cartoon" plus ou moins maîtrisé. Les yeux et certains détails font manga racoleur, tandis que l'action, les mouvements de caméra, le rendu des paysages ou des objets ainsi que les
poses font jeu vidéo milieu de gamme. Bref, c'est limite minable, mais moins que le dernier Bilal. Néanmoins, avec "Metropolis" ou "Steamboy", impossible d'accrocher.
Mais le pire, c'est sans doute le scénario, avec un mélange incroyable de poncifs, de "Matrix", de "2001", de "Métal Hurlant" (et ses petites japonaises en mini jupes), de tout ce que la science fiction a fait de pire ou de meilleur. Et la fin, même si le rendu et les personnages s'améliorent, est hélas mièvre et téléphonée en happy end de la mort qui tue, un loupé complet.
Et la musique n'arrange rien, resucée de techno facile, sans aucun rapport avec l'action, et de la musique classique bouche trou pour les scènes "psychologiques". De la mauvaise série B japonaise en quelque sorte.
Si la note n'est pas si mauvaise, c'est que le rendu et le design des robots et autres villes technologiques est vraiment sympa (Goldorak n'est pas loin) vers le milieu du film. Et que la scène de l'hologramme est superbe, une scène d'anthologie niché dans un mauvais écrin.
Comment "A nous Paris" a pu mettre 5 étoiles à ce navet, c'est toute la question.