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    La Tête d'un homme
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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    40 abonnés 2 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 février 2024
    A propos du film, Duvivier, adaptant Simenon, disait se désintéresser du suspens lié à l'intrigue criminelle pour ne se consacrer qu'à l'étude psycologique des personnages, principalement du meurtrier interprété par le méconnu et atypique Valery Inkijinoff. De fait, le polar témoigne d'un réalisme certain, fondé d'abord sur l'observation de la technique et de l'intelligence policière puis, donc, sur la personnalité des protagonistes.
    Radek Assassine une riche américaine et prétend avoir commis le crime parfait, notamment en piégant un comparse, pauvre bougre vite arrété mais à la culpabilité duquel le commissaire Maigret ne croit pas.
    Pour autant, la dimension humaine et psychologique qui étoffe utilement le rôle de Radek, n'est par forcément ce que l'on retiendra du film. On est plus sensible finalement à la noirceur et au sentiment de pessimisme qui percent, comme généralement dans la mise en scène de Duvivier. On appréciera aussi la modernité de l'interprétation, celle d'Inkijinoff, celle d'Harry Baur, dans le rôle de Maigret, dont l'économie de parole traduit tour à tour la bonhomie et la gravité de son personnage. Maigret, encore débutant au cinéma, va comme un gant à l'acteur; le commissaire est ici un personnage plutôt effacé, pas encore la star de ses films, au profit de la personnalité "baroque" du criminel.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 décembre 2021
    Quand il met en scène « La tête d’un homme » adapté du roman éponyme de Georges Simenon publié en 1931, Julien Duvivier a déjà une très solide carrière de réalisateur derrière lui commencée au temps du muet, même s’il n’a pas encore fait la rencontre décisive de Jean Gabin. Harry Baur était sans doute l’acteur désigné pour endosser le pardessus et fumer la pipe du commissaire Maigret. Son interprétation tout en retenue (une rareté chez lui), si elle semble de bon aloi, laisse un peu la personnalité du commissaire à l’écart, Julien Duvivier semblant vouloir se concentrer sur l’intrigue et sur la description du Paris de cette époque d’Avant-Guerre. De ce point de vue, le travail est parfaitement exécuté par un réalisateur qui à bientôt 40 ans n’a pas encore rendu le meilleur de lui-même. On pourra apprécie la composition complétement habitée de Valéry Inkijnoff en meurtrier manipulateur et celle envoûtante de Gina Manès en femme fatale ensorcelante, emploi qui était le sien jusqu’à ce qu’elle soit détrônée par les Viviane Romance, Ginette Leclerc et autres Mireille Balin. On découvre avec bonheur grâce à la caméra de Julien Duvivier une époque disparue et un Paris qui n’existe plus. Le tout nimbé des chansons réalistes de Damia, à la voix si particulière, qui fait une courte apparition à la toute fin du film. Pour ce qui est de Maigret il sera bien d’autres fois porté à l’écran et sans doute mieux porté que par un Harry Baur qui n’a sans doute jamais été aussi convaincant que devant la caméra de Robert Siodmak dans l’excellent « Mollenar » qui sortira sur les écrans en 1937. Une curiosité à réserver aux spécialistes de Julien Duvivier ou aux fans du commissaire Maigret.
    Ricco92
    Ricco92

    230 abonnés 2 156 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 juillet 2021
    La Belle Équipe, Pépé le Moko, Panique, Le Petit Monde de Don Camillo… : Julien Duvivier a signé plusieurs des plus belles pages du cinéma français. Pourtant, comme la plupart des cinéastes très prolifiques, il lui est arrivé d’être moins heureux avec certaines de ses réalisations. La Tête d’un homme fait partie de ces dernières. Cette adaptation d’une enquête du commissaire Maigret manque cruellement de rythme. En outre, le travail sonore trahit un peu son époque par des bruits d'ambiance très peu présents (comme dans beaucoup de films du début du parlant, il faut cependant le reconnaître) et par une absence de musique extradiégétique (on trouvera presque seulement quelques chansons intra-diégétiques hélas assez vieillottes vu d’aujourd’hui). Enfin, on peut aussi regretter une forte tendance des comédiens à tomber dans le sur-jeu. Cela est d’autant plus dommage que Duvivier essaie à plusieurs reprises d’offrir des originalités de mise en scène qui sont parfois très audacieuses spoiler: (le plan dans lequel un enquêteur passe d’un marchand de chaussures à un fleuriste où le premier-plan est constant mais où l’arrière-plan change dans un fondu enchaîné ; la fuite de Radek filmée avec une imagination directement issue du cinéma muet…)
    . Ainsi, La Tête d’un homme est une adaptation assez molle de l’œuvre de Georges Simenon qui se situe à mille lieux des plus grandes œuvres de Julien Duvivier.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juin 2021
    On n'a pas l'habitude d'entendre chez Maigret les coupables parler autant.
    A partir du quatuor dans l'appartement, l'acteur russe est quand même assez insupportable avec son accent. On n'entend que lui. Maigret attend qu'il faute mais il est bien muet.
    Une atmosphère mieux réussie que l'intrigue. Je vais sauter sur l'adaptation avec Crémer.
    Daniel C.
    Daniel C.

    1 abonné 17 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 février 2021
    Un film de Duvivier assez rare et méconnu mais qui recèle une inventivité dans la mise en scène assez étonnante pour l'époque, avec des travellings et des cadrages qui ne sont pas sans rappeler certains aspects du cinéma expressionniste allemand. Harry Baur, tout en retenue, manque curieusement de relief face à l'interprétation exceptionnelle de Valéry Inkijinoff.
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 février 2021
    Pas un grand Duvivier et pas le meilleur Maigret (on peut préférer nettement "Cécile est morte" de Maurice Tourneur). En effet, le grand Harry Baur est bien terne face à l'inquiétant Inkijinoff et la mise en scène du réalisateur de "La Bandera" manque de nerf. A voir cependant pour l'atmosphère des cafés parisiens au début des années 30 et pour l'un des derniers plans, qui voit la caméra se rapprocher de Damia dont le chant triste et réaliste est bouleversant.
    Ducerceau
    Ducerceau

    14 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 février 2021
    Ça a beaucoup vieilli : on sent que les acteurs ne se sont pas encore tout-à-fait débarrassé du muet. Dans les regards appuyés et l'expression corporelle toute en pantomime de l'accusé Heurtin et de l'assassin Radek.
    Lequel est tchèque mais avec une belle gueule d'asiatique qui, comme chacun le savait à l'époque, était toujours hypocrite. Autre détail qui sent son époque coloniale : on voit inscrit un moment, sur une horloge en gros plan "au nègre". C'était la marque de fabrique ?
    brianpatrick
    brianpatrick

    85 abonnés 1 618 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2021
    C'est un vieux film français de l'entre deux guerres. C'est un Maigret, l'un des premiers. Les acteurs et les actrices sont tous décédés. Il y a un acteur spécial; Valéry Inkijinov. Il vient de Sibébie central et est venu faire carrière dans le cinéma français durant l'entre deux guerres. Il a fait une belle carrière avec son visage de l'est et son crane chauve, juste avant l'arrivée de Youl Bruyner. Des enigmatiques acteurs russes. La tête d'un homme; c'est un roman très bien configuré. Là, le film, dommage, on ne voit rien de la vie parisienne. Tout est tourné en studio. Bon, ils ont tourné une partie du film dans un troquet et l'on ressent encore l'ambiance d'époque. Le genre de film qui n'a pas trop vieillit, mais evidement, il faut le voir sur la chaine de télévision Arte. Un très bon film.
    pierrre s.
    pierrre s.

    440 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2019
    La première enquête du commissaire Maigret n'est pas la meilleure. Le film de Duvivier a prit un terrible coup de vieux, et son film peine à nous intéresser.
    spartacus1365
    spartacus1365

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mai 2019
    Dans la filmographie de Julien DUVIVIER, cette adaptation du roman éponyme de SIMENON fait partie de la série qu'il mit en scène au début de sa carrière et dont les scénarii étaient tirés d'oeuvre littéraires. Le style très dépouillé de la mise en scène, dont beaucoup de techniques sont encore empruntées au "Muet", renforce la dramaturgie de l'histoire. Elle fait la part belle aux talents extraordinaires de Harry BAUR et de Valery INKIJINOFF (hélas trop méconnu et trop peu exploité par le cinéma français autrement qu'en faire valoir) qui potent tout le poids de cette oeuvre hélas méconnue. Leur affrontement est un pur régal de jeu d'acteur même si parfois certaines postures sont surjouées: n'oublions pas que ces comédiens étaient issus d'un théâtre où il était coutumier d'en rajouter pour faire vibrer le public. La musique est presque totalement absente à l’exception de la lancinante chanson interprétée par Missia et composée par Jacques BELASCO (sous le pseudo de Jacques DALLIN). Ce qui renforce le suspens étouffant de cette partie d'échecs.
    L'ensemble donne un film puissant qui participera à imposer le néo-réalisme du cinéma français d'avant-guerre dont s'inspireront en leur temps le cinéma italien, Hollywood et la "Nouvelle Vague ".
    A voir absolument et à revoir (en replay dans le "Cinéma de Minuit" sur FRANCE 5 en ce moment).
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 janvier 2019
    Après une première demie heure parfaite, résultat d’une mise en place rigoureuse et d’un Harry Baur souverain, « La tête d’un homme » s’enlise peu à peu dans des scènes d’atmosphères du Montparnasse des années trente. Duvivier n’étant par Carné, l’intérêt est peu évident surtout que cette approche ralentit l’enquête, et donc l’action. De plus à partir du milieu du film, apparaissent des scènes théâtrales et statiques comme par exemple le quatuor dans l’appartement du couple maudit, lamentable dans sa gestuelle et sa mise en scène. La fin d’un larmoyant à deux balles n’est même pas sauvée par Harry Baur, face à un Inkijinoff grimaçant, rappelant certaines pantomimes du cinéma muet. Dommage car l’envoutante mélancolie du chant de Damia habille magnifiquement l’austère et pertinente scène de part et d’autre d’une casserole de lait. Trop peu. Renoir avait inauguré le cycle Maigret au cinéma un an auparavant avec « La Nuit du Carrefour ». Avec une autre tenue même s’il est plus éloigné de l’univers de Simenon que le film de Duvivier.
    raphaelK
    raphaelK

    16 abonnés 401 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2017
    Si le commissaire Maigret avait encore quelques espoirs quant à l'humanité de ses contemporains, cette nouvelle enquête va vite le ramener à la sordide réalité en le plongeant dans les abîmes les plus sombres de l'âme humaine. L'occasion pour Duvivier de s'en donner à cœur joie dans cette noirceur qu'il se plaît tant à dépeindre. Dès le générique le ton est donné avec cette caméra qui dans un lent travelling avance vers une guillotine, mouvement accompagné par une complainte chantée par Damia. Lorsqu'elle est au plus proche de l'objet de mort, le spectateur se retrouvant dans la position du condamné, un lugubre tocsin se met à retentir dans la nuit. Duvivier n'a pas son pareil pour trouver les images annonçant un destin implacable et funeste, comme ce jet de dé qui donne cinq as et décide ainsi du meurtre de la tante Henderson. Duvivier utilise de nombreux travellings avant, insistant sans cesse sur cette idée de destin par le biais de cette figure de style qui semble pousser les personnages jusque dans leurs derniers retranchements. Un mouvement lent qui possède en lui-même l'idée de quelque chose d'inexorable, d'inéluctable, et qui confère au film son atmosphère sombre et sans issue.
    Caine78
    Caine78

    6 790 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 octobre 2013
    Il y a presque deux réalisateurs en un chez Julien Duvivier : un très classique voire un peu plat, et un autre particulièrement novateur et percutant. Ce « duo » se retrouve associé dans « La Tête d'un homme », polar apparaissant tout aussi daté et pantouflard par moments que remarquable à d'autres. On a en effet droit à un aspect globalement très classique et ne payant pas de mines, mais aussi à quelque chose de très sombre, parfois même très beau, qui doit autant à l'inspiration du réalisateur qu'à l'univers si particulier de Georges Simenon. Conséquence : si notre intérêt baisse à plusieurs reprises, on est épaté par certains détails, et surtout par le brio de l'opposition Harry Baur - Valéry Inkijinoff, tous deux au sommet de leur art. Et quand en plus Duvivier nous offre un final superbe où la technique est totalement au service de l'émotion, on ne peut s'empêcher de retenir surtout le positif devant une œuvre imparfaite donc, mais parfois surprenante.
    -marc-
    -marc-

    17 abonnés 233 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2012
    L'histoire est solide (merci M. Simenon), mais à force de vouloir paraitre monolithique, Maigret-Harry Baur devient passif et ne pose pas les questions qui feraient avancer l'enquète. Valery Inkijinoff est impressionant et c'est donc le méchant qui donne vie à ce film dans lequel l'athmosphère est privililégiée au détriment de l'action. Un policier classique, témoin de son époque, qu'on a plaisir à revoir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 décembre 2011
    Un excellent maigret, d'une part l'ambiance vivante du film doit être assez proche du paris des années 30, d'autre part les acteurs sont excellents. L'intrigue s'avère assez recherchée même si ici j'emettrai une petite réserve sur le final qui aurait pu être mieux négocier.
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