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chrischambers86
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3,5
Publiée le 5 juin 2011
En 1932, le cinèma traverse une pèriode plutôt creuse! Signalons cependant l'intèrêt naissant pour le film policier avec "La tête d'un homme", où Julien Duvivier rèalise un modèle de transcription cinèmatographique d'une oeuvre littèraire! C'est l'immense Harry Baur qui, dans ce film remarquable, incarne le commissaire Maigret! Condamnè par la mèdecine, un certain Radek, brillamment mis en èvidence par Valery Inkijinoff, planifie le crime parfait pour tuer une vieille rentière! Mais le commissaire Harry Baur veille au grain! Tirè d'un excellent Maigret, ce mètrage reste l'une des meilleures enquête du hèros de Simenon, adaptèe avec intensitè par le grand Duvivier! Notons que c'est l'un des premiers rôles d'Alexandre Rignault, très bon acteur de thèâtre qui fut vouè le plus souvent à l'ècran aux rôles de brutes ou de personnage fruste...
A se souvenir des interprétations remarquables, de la réalisation sophistiquée et surtout de la capacité à parler d'une époque avec authenticité pour toucher l'universel : bref, à se souvenir de Duvivier!
Maigret enquête sur un crime apparemment commi par un simple d'esprit... Doté d'un scénario qui n'est pas forcément aguicheur ( car on sait dès le début du film qui est le meurtrier en question ), ce film policier se regarde néanmoins avec beaucoup d'intêret grâce, d'abord, à une mise en scène de Julien Duvivier très inspirée et surtout grâce à un casting qui fait preuve de beaucoup de talent et de générosité. Dans le rôle du commissaire Maigret on retrouve un Harry Baur qui nous délivre une interprétation vraiment étonnante, mais qui pourra paraître excessive pour certaines personnes. Le personnage de Radek, qui est le véritable assassin, est subtilement joué par un Valery Inkijinoff impressionnant de maîtrise, alors que Alexandre Rignault se révèle bien émouvant dans le rôle de l'homme qui est injustement comdamné. Notons, également la présence d'une très belle photographie en noir et blanc, pour l'époque, et qui apporte une atmosphère bien mélancolique pour cet excellent film des années 30 qui se visionne sans aucun soucis du début jusqu'à une séquence finale vraiment très bien filmée mais, qui est par contre, sans réelle surprise.
En révélant dès les premières scènes l'identité du véritable assassin, Julien Duvivier montre dans ce film que le suspense est le dernier de ses soucis. Ce qu'il veut lui c'est une confrontation psychologique entre deux hommes diamétralement opposés : une carrure forte, sévère mais humaniste, représenté par Maigret, et une carrure faible, pourtant très redoutable par son ambition de détruire une bourgeoisie décadente en homme qui n'a rien à perdre. C'est aussi un duel entre deux acteurs, Harry Baur, qui joue le meilleur Maigret du cinéma et qui pourtant se voit donner du fil à retordre, par un Inkijinoff impressionnant. Un des thèmes de prédilection du réalisateur, à savoir la noirceur humaine, est ainsi abordé. Le côté expérimental de l'oeuvre est aussi étonnant par son utilisation d'une très grande partie du vocabulaire technique cinématographique à travers tous les types de cadrage possibles, une utilisation habile de la transparence, des plans subjectifs voir même des travellings subjectifs ou encore des fondus en biais. En ressort de tout ceci, une œuvre très abstraite. «La Tête d'un homme» est aussi une véritable plongée dans les années 30 entre les quartiers populaires de Montparnasse, les bureaux enfumés du Quai des Orfèvres, les intérieurs bourgeois sobres mais cossus et ceux du style art-déco. Une œuvre d'une très grande richesse qui si elle ne constitue pas l'adaptation la plus fidèle de l'univers du célèbre commissaire de Simenon est certainement la meilleure adaptation cinématographiquement parlant de Maigret.
Historiquement, ce film est le 3ème film à adapter un roman du Maigret de Simenon. Harry Baur campe ici le légendaire commissaire avec brio et humanité. Duvivier, qui réalise ici un de ses nombreux chef d'oeuvre, parvient à donner une grande intensité au duel psychologique entre le commissaire et l'assassin. La mise en scène est extrêmement inventive.
Harry Baur, un habitué des films de Duvivier, incarne le célèbre commissaire dans ce nouvel épisode. Le film est de qualité, tant au niveau de la mise en scène, des plans ou de la musique, mais manque cruellement de rythme malgré de belles performances d'acteurs.