Un hymne à la liberté. À être ce que l’on désire et se délivrer du jugement d’autrui. Forcément cette rencontre entre deux êtres orignaux fait des étincelles. Le garçon ne peut qu’en vouloir à sa mère d’avoir été élevé dans un carcan trop rigide et cette gentille dame devient sa bonne fée pour le délivrer de son armure. C’est une sorte de Mary Poppins pour adolescent. Il l’éveille à la vie et au désir et elle repart à la fin. C’est touchant par certaines scènes intimes et c’est triste quand le moment de la séparation arrive. Comme lorsqu’on quitte l’enfance en vérité pour ne plus jamais y revenir.
Une ode au bonheur, à la liberté et à l’écoute de ses désirs. Sur une superbe BO composée par Cat Stevens pour l’occasion, les deux personnages entrent comme des électrons en collision dans une relation taboue, naviguant d’un plaisir simple à l’autre, et confrontant leurs vues sur le sens de la vie.
Forces de vie, forces de mort. Nous penchons tous à certains moments de nos vies tantôt vers les unes, tantôt vers les autres, des joies aux désespoirs.Harold est suicidaire même s'il a la vie devant lui, Maude dégage une grande sérénité malgré un horizon temporel limité. Elle va devenir son modèle, lui donner toute l'attention que ses parents ne lui portent pas, et lui offrir le terreau pour qu'il voit enfin la vie du côté clair. Emouvant.
Il faut manifestement se complaire dans l'amoralité voire l'illégalité pour apprécier le personnage de cette vieille dame insouciante qui s'entiche d'un jeune suicidaire à l'attitude tragiquement comique pour alléger sa solitude sans lui apporter durablement la joie de vivre qu'elle affiche faussement. Baignant dans le macabre et le malsain, l’œuvre n'a rien d'un feel-good movie ni d'un divertissement distrayant. Je suis définitivement passée à côté de l'engouement provoqué...
Encore un classique que je n’avais jamais vu. J’ai trouvé cela très drôle, très mélancolique, très noir, mais aussi très tendre. Ruth Gordon et Burt Cort forment un duo étonnant mais attachant. Cela fait un peu daté mais on passe un très agréable moment. Un très émouvant et joli film.
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4,0
Publiée le 4 juin 2021
Harold adore l'attention qu'il reçoit lorsqu'il met en scène de faux suicides pour effrayer sa mère obtuse et superficielle de la haute culture. En réaction elle l'enrôle dans un service de rencontres par ordinateur dans une vaine tentative d'entremetteur pour le caser avec de futurs bobos conduisant des Coccinelles. La beauté de la chose c'est qu'il effraie tous ses partenaires potentiels avec des faux suicides habilement mis en scène. Au même moment il rencontre Maude une personne âgée à l'esprit libre qui lui apprend à apprécier la vie. Il se retrouve amoureux d'elle cependant une avalanche d'autorités prêtres, oncles amoureux de l'armée et psychiatre l'incite à ne pas aller jusqu'au bout de sa relation. Harold et Maude joue sur les thèmes des années 60 de l'anti-establishment et de l'ouverture d'esprit. L'oncle militariste d'Harold apparaît comme comique dans ses vices belliqueux jusqu'à sa manche droite sans bras qui salue lorsqu'il tire sur la ficelle. Harold semble malheureux bien qu'il soit entouré d'une extravagance de personnages qui rivalisent avec tout ce que l'on peut voir sur MTV. De plus le manque de bon sens et l'indifférence de sa mère à l'égard de son fils reflètent son addiction à la richesse. En plus de l'essaim de futures mariées elle tente de l'apaiser avec des biens matériels dont une Jaguar décapotable flambant neuve qu'il transforme en corbillard. C'est un film qui chasse le bonheur partout où il peut être trouvé avec un sens des responsabilités à la Woodstock. Les vices de Maude qui consiste à voler des véhicules et à fumer des joins correspondent à l'amour d'Harold pour les faux hara-kiris et les corbillards. D'une certaine manière ce film semble un peu dépassé car le temps a effacé l'anticipation des années 60 de l'ère du Verseau pour la remplacer par le désespoir de Fight Club mais ca reste un sacré bon film...
Une histoire sentimentale très originale avec cette liaison entre un jeune homme (Bud Cort) et une femme beaucoup plus âgée que lui (Ruth Gordon). Attirés l’un à l’autre par une fascination morbide commune (le suicide et les enterrements), les deux personnages principaux vont à l’encontre des conventions et autres modèles de pensée traditionnelle. Ce film réalisé par Hal Ashby, en 1971, est un concentré d’humour noir et d’amour impossible rythmé par les chansons de Cat Stevens. Bref, un grand classique du cinéma dramatique américain.
Film très émouvant et un humour noir impressionnant! Les deux personnages sont très attachants et très bien interprétés. Ce qui m'a surpris c'est l'âge de Bud Cort car physiquement il ressemble à un adolescent de 14 ans pas plus. Du coup, le seul bémol c'est qu'on a l'impression de rajouter le thème de la "pédophilie" dans le film.
une histoire d'amour magnifique entre une vieille dame pleine de vie mais en fin de vie et un jeune homme qui ne sait quoi faire de cette vie ; "ne tourne pas le dos à la vie " lui dit elle ; un film qui se moque des conventions (église, armée, bourgeoisie) ; un psychiatre qui est habillé comme son patient : d'ou la question "qui est le malade?" un film plein de folie et de poésie qui aurait mérité d'être plus connu.
Une comédie grinçante qui, derrière ses aspects morbides et vieillots, se veut essentiellement une ode à la vie. ‘’ Harold et Maude ‘’, c’est avant tout l’histoire d’une amitié singulière entre un jeune homme suicidaire et une vieille femme fantasque, lesquels surprennent par des personnalités radicalement opposées. C’est que, dans ce climat très particulier, même la mort semble prendre des allures de fantaisie, par son omniprésence et sa dramatique légèreté ! Harold incarne cette omniprésence tragi-comique par ses simulacres de suicide tandis que Maude, habitée d’une douce résignation, s’évertue à admirer chaque aspect de l’existence, ce qu’elle tente par tous les moyens de transmettre à son nouvel ami. On ne peut guère rester indifférent devant le film. Les prestations de Bud Cort et Ruth Gordon sont bouleversantes. Les deux acteurs, au-delà même de toute fiction, semblent se compléter et jouir d’une superbe complicité. On n’en demandait pas tant pour se remonter le moral !
Pimentant sa morne existence dorée par de faux suicides, Harold (insipide Burt Cort) rencontre Maude lors d’un enterrement, une vieille dame idéaliste de près de 60 ans son ainée. Original, décalé, morbide, drôle et humour noir communicatif, le film d’Hal Ashby se veut avant tout une histoire d’amour certes atypique mais une histoire d’amour quand même. Le film date et cela se ressent dans sa mise en scène, mais comment ne pas succomber au charme de la pétillante Ruth Gordon, ni aux jolies ballades de Cat Stevens.
Ode à la vie ayant pour protagoniste une dame âgée de presque 80 ans qui vit à fond et un jeune ado mélancolique dont le passe-temps favori est de feindre des tentatives de suicide face à sa mère ainsi que traîner aux enterrements de gens qu'il ne connaît pas. C'est d'ailleurs là qu'il rencontrera Maud, apportant ainsi au film une toute autre couleur. Nanti d'un humour assez particulier mais recelant aussi de moments de pure grâce couplé avec des passages plus sombres, le film reste encore aujourd'hui une bizarrerie typique des 70's et du Nouvel Hollywood. Libre dans sa forme et complètement libertaire via son ton, voilà un objet singulier, pas toujours mené à un rythme très vif, mais qui parle du malaise d'une société US en plein cauchemar éveillé, perdu entre ses aspirations et une réalité bien plus sordide. Aussi drôle que touchant, parfois dérangeant, parfois réjouissant, avec un humour assez potache et délirant, un bijou qui devrait séduire certains amateurs. De mon côté, si j'ai trouvé le film assez agréable et marrant, il m'a parfois laissé un peu froid mais ça reste du bon cinoche. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com