Votre avis sur Vera Cruz ?
5,0
Publiée le 19 juin 2015
A placer dans le top 10 des meilleurs westerns de tous les temps. Un film intelligent qui évite le piège du manichéisme et où les" chevaliers blancs" sont remplacés par des aventuriers vénaux (mais néanmoins sympathiques) . Et puis qui résisterait au sourire de Burt Lancaster ?
3,5
Publiée le 19 janvier 2016
Ce western historique a pour décor celui du Mexique en guerre où s'affrontent 2 clans : les partisans de l'empereur Maximilien contre les révolutionnaires de Benito Juarez ; les Français n'y sont pas représentés sous un bon jour car Napoléon III soutenait Maximilien, ce qui fut assez mal vu par les Américains. Robert Aldrich mène énergiquement cette histoire pleine de bruit et de fureur, en se livrant à une réflexion sur la morale, la guerre civile et l'armée, où tout le monde est un peu malhonnête et pas du tout chevaleresque, pas même Gary Cooper, noble héros par excellence. Maximilien est montré comme un tyran, ses partisans sont fourbes, la comtesse est une aventurière avide d'or, les mercenaires américains sont dépeints comme des tueurs, bref tout le monde essaie à un moment ou un autre de rouler son voisin ou son partenaire... Au-dela de tout ceci, Aldrich s'intéresse à l'opposition de 2 types d'aventuriers, 2 caractères d'anti-héros, qui reste la vraie trame du film, où la camaraderie, l'amitié puis l'antagonisme vont se développer au fur et à mesure que l'action avance. En filou charmeur, cynique, sournois, fruste, et ricanant au sourire carnassier, Burt Lancaster est déchaîné et mène la danse, tandis que Gary Cooper plein de finesse, est placide, racé, réfléchi, taciturne et un brin idéaliste. Le film a beau jouir de bonnes scènes d'action, d'une excellente interprétation, d'un humour surprenant dans ce type de western et d'une mise en scène brillante, je ne suis jamais parvenu à le compter parmi mes 10 ou 20 westerns de légende, je ne sais pas trop à quoi ça tient, peut-être le contexte, ou alors le côté non formaté qui fait que ce western truculent balaie pas mal de conventions, notamment par sa dérision à la fois féroce et cinglante... je crois qu'il possède une fausse bonne réputation qui lui a été donnée par les critiques de l'époque, il est pour moi assez surestimé, mais attention, c'est quand même un western majeur, un grand classique.
4,0
Publiée le 29 août 2014
Un excellent western avec deux grands acteurs, Burt Lancaster et Gary Cooper et avec même dans les seconds rôles Ernest Borgnine et Charles Bronson.
1,0
Publiée le 15 février 2021
J'ai énormément de mal avec le western, mais je persévère car il m'est arrivé dans un passé récent et moins récent de trouver chaussure à mon pied. Pour qu'un western ait une chance de m'intéresser il faut, comme je l'ai déjà dit, que les codes qui régissent le genre soient cassés, ou totalement, ou partiellement. Et, si ce n'est pas le cas, il me faut un ou plusieurs poids lourds au casting. "Vera Cruz" répond à mes deux critères personnels. Les codes sont cassés puisque tous les personnages importants de l'histoire sont complètement éloignés du traditionnel cow-boy vertueux. Il y a également deux poids lourds au casting (et deux autres acteurs qui allaient le devenir plus tard). Et pourtant, ça n'a pas fonctionné. Dès le départ, je me suis ennuyé. Le film a beau ne durer qu'à peine 90 minutes, mais il est long....long...trop long. Que de longueurs et de bavardages inutiles à supporter. Pour ma part, je ne vois, en ce qui concerne l'histoire, qu'une seule chose de réussie : le final. Et maintenant, venons-en au casting. On y retrouve Charles Bronson qui, à l'époque, enchaînait les petits rôles et qui, ici, n'a que quelques miettes à se mettre sous la dent, tout comme Ernest Borgnine. Denise Darcel fait une très belle Comtesse, mais est insipide au possible. Je ne parle même pas des autres personnages comme le Marquis par exemple, qui sont fantomatiques. Restent donc Gary Cooper et Burt Lancaster. Si les deux dégagent un charisme puissance 1000 au kilomètre carré, leurs talents d'acteurs ne sont jamais mis à contribution. Il y a même quelque chose d'assez indigne à voir Lancaster souvent sourire bêtement. Bref, "Vera Cruz", tout comme "Johnny Guitare" a certainement été un grand western en son temps et l'est peut-être toujours, mais moi, il m'a laissé de glace.
2,5
Publiée le 23 janvier 2016
Encore un western qui a pris un coup de vieux. Beaucoup de longueurs, des combats moyens dans l'ensemble. Peu de surprises malgré des personnages avec un certain charisme. J'ai bien aimé le début et les démonstrations de tirs dans le palais. Autrement, c'est long spoiler: et une fin en duel rapide et brute.
5,0
Publiée le 29 octobre 2021
L'un des plus grands westerns du cinèma amèricain! Une oeuvre mythique avec deux gredins lègendaires : Gary Cooper (le sentimental) et Burt Lancaster (le sauvage) qui ètaient fait pour se rencontrer! Deux aventuriers qui se disputent un chargement d'or en plein Mexique! L'un pour le donner aux rebelles, peu disert et èconome de l'espace, l'autre pour le garder, souriant de toutes ses dents! Le contraste est saisissant! Soixante sept-ans après, ce classique de Robert Aldrich n'a pas pris une seule ride et conserve toute sa magie et autant d'impact sur le public! il aura fallu en effet la contribution de deux ènormes talents pour parvenir à ce rèsultat! Sans oublier la bande son de Friedhofer et les inoubliables troisièmes couteaux : Jack Elam, Ernest Borgnine ou Charles Bronson! Le duel final, lui, est remarquablement filmè et digne de toute les anthologies! Bref, c'est l'une des meilleures rèussites du genre qu'on se lasse pas de voir et de revoir à chaque passage tèlè avec une v.f absolument parfaite! Un must...
3,5
Publiée le 12 décembre 2014
...Deux grosses pointures de l'Ouest Sauvage, Burt Lancaster (producteur associé pour l'occasion ) et Gary Cooper en second couteau. Nous pourrions écrire les deux font la paire...et nous aurions faux. Ce film de 1954/1955 est tout simplement la marque de fabrique et la réussite de Robert Aldrich, il pose les bases de ses prochains films et aussi de ses futurs acteurs fétiches, Bronson et Borgnine. La force de ce film n'est pas seulement le scénario, mais tous les seconds rôles présents, une affiche alléchante. Alors cette complicité naissante entre les deux stars en pointe n'est qu'un leurre. La suite du scénario confirmera cette véritable dualité et forcément duel final inévitable.Mais ce film reste ouvert,vif, pleins de trouvailles et de plans séquences fort bien réussis. Pour cette époque, tourné exclusivement au Mexique, ce long-métrage est un véritable enseignement pour les prochains Westerns, on retrouve l'essence même de ce que l'on veut trouver. A loisir l'on peut s'identifier d'ailleurs aux personnages, les admirer, les détester aussi.Entre Un Lancaster tout sourire dehors et un revolver dans le dos et un Cooper en Gentleman Farmer un rien coincé quel personnage choisirez-vous ? C'est çà aussi la force d'un film aussi bien construit.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 10 mars 2015
L'immense Gary Cooper en mauvais garçon ironique, l'intrépide et athlétique Burt Lancaster en affreux jojo magnifique nous plongent dans une aventure mexicaine sous Maximilien, fastueuse. La scène du tir sur les chandeliers est un morceau d'anthologie. Quand à la férocité et la malice des dialogues, elles valent leur pesant d'or. Une petite merveille emplie d'humour.
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 22 janvier 2016
Le scénario a été écrit durant le tournage et cela ce voit : le film ne semble jamais démarrer. Le problème, c'est que quelles que soient les innovations qu'il peut apporter au genre, si vous vous ennuyez comme un rat mort devant un film, c'est qu'il est mauvais.
5,0
Publiée le 23 juillet 2019
Vera Cruz est sans doute un des meilleurs westerns hollywoodiens, son originalité est du au fait que l'histoire se déroule au Mexique durant le court et tragique règne de Maximilien. Gary Cooper pourtant acteur confirmé à l'époque du film se fait presque voler la vedette par Burt Lancaster dans la peau d'un salopard bien sympathique. Ils sont tous les 2 magistraux dans cet excellent western.
3,5
Publiée le 25 octobre 2021
Un de ces westerns emblématiques des années 50, qui introduisait de temps à autre des figures pas très recommandables (ici des mercenaires) en les positionnant au premier plan, même si l'on est encore très loin du cynisme d'un Sergio Leone. Robert Aldrich a du métier et ça se sent, la mise en scène est très dynamique et, avec des acteurs aussi imposants que Gary Cooper et Burt Lancaster, l'histoire prend corps et se suit sans en perdre une miette.
4,0
Publiée le 1 février 2018
Un très bon western assez improvisé de bons acteurs même si le fameux sourire ultra bright de but Lancaster est un peu énervant
Des rôles féminins ultra déplorables à l américaine be bette mais c était l epoque
4,0
Publiée le 6 septembre 2016
A la fin des années 1860, en pleine guerre révolutionnaire mexicaine où les partisans populaires de Juarez tentent de renverser le dictateur Français Maximilien imposé par Napoléon III, un chariot doit transporter une belle dame de la cour vers le port de Vera Cruz pour qu’elle puisse regagner la France. En réalité il transporte une fortune en or destiné à engager d’autres troupes en Europe pour l’empereur.
Sans compter l’armée officielle et la guérilla révolutionnaire, une belle brochette de voleurs, de tueurs, d’imposteurs et de menteurs improvisent alors une danse de dupes permanente, prétendant voyager avec le convoi, plus pour le pire que pour le meilleur. Cette pièce de théâtre itinérante est composée d’un relativement honorable ancien général américain sudiste, d’un attachant et amoral bandit tireur d’élite, de ladite lady voyageuse, du commandant de l’escorte, d’une habile et belle voleuse juariste qui s’incruste, et de la racaille américaine migrée au Mexique à la fin de la Guerre de Sécession et que tous les camps veulent recruter.
Ce western de première génération, que je soupçonne avoir inspiré un certain Tarentino bien des années plus tard, et relativement immoral, avec meurtres de sang-froid et scène de viol, il y a plus de 60 ans maintenant, nous fait revoir de fringants Gary Copper, Burt Lancaster, Charles Buchinsky (bientôt Bronson) ou Ernest Borgnine. Il nous offre une succession de retournements et d’actions très bien menées, et respectant bien sûr les traditionnels clichés virils et moraux d’autrefois.
3,5
Publiée le 28 septembre 2017
Dès le début du film on sait que le personnage de Gary Cooper est ambigu jusqu'au duel entre lui et Burt Lancaster.

Aldrich déballe tout son savoir-faire avec de longs plans séquences et des travellings admirable. La seule séquence remarquable et qu'on n'oubliera pas est le tir sur des chandeliers.
4,5
Publiée le 19 juin 2016
Véritable entreprise de démolition du western classique, « Vera Cruz » est le film d’un franc-tireur qui va dynamiter Hollywood de l’intérieur, ouvrant grand la voie aux Fuller et Peckinpah à venir. Sans oublier Léone qui va s’y nourrir abondamment. Dans son geste même, « Vera Cruz » est à la croisée des chemins : western "historique" où les rapports entre les Etats-Unis et le Mexique, la guerre de Sécession, les colonies sont parties prenantes de l’histoire, mais dont les personnages font preuve d’un cynisme tout droit sortis du film noir. Aldrich se montre en effet d’un pessimisme (quasi) total sur les rapports humains. Que ce soit l’amitié, la loyauté, l’amour, tout est corrompu par les bas instincts qui animent les protagonistes. Et si le personnage de Cary Cooper sauve l’honneur en se ralliant finalement à la cause mexicaine, c’est plus par dépit que par réelle conviction. Car tout au long du film, la cupidité, l’égoïsme et amoralité de tous et toutes interdisent constamment la fraternité et l’entraide. Véritablement nihiliste, « Vera Cruz » est un geste radical anticipant le western Spaghetti qui apparaît une dizaine d’années plus tard. Et, tout comme dans la trilogie des dollars de Sergio Leone, notamment pour « Le Bon la brute et truand», ce nihilisme est constamment tempéré par le rythme joyeux insufflé au film. Ce jeu de dupe qui tourne autour de l’appropriation d’un trésor est prétexte à des péripéties enlevées, des rebondissements, des tromperies qui tiennent habituellement plus du film d’aventure que du western.
Seul (petit) bémol, l’interprétation outrancière de Burt Lancaster, tout en sourire carnassier, qui fait basculer son personnage dans la bouffonnerie et en amoindri la puissance subversive, le rendant un peu trop caricatural face à la complexité d’un Cary Cooper crépusculaire. Mais il fallait sens doute ce vernis de comédie pour faire passer un « héros » aussi immoral.
L’ensemble est d’une belle rugosité et « Vera Cruz » demeure un jalon important entre classicisme et modernité, annonçant dans un geste qui allie, entre grand spectacle hollywoodien et pessimisme d’un auteur, la puissance frondeuse du nouvel Hollywood. C’est aussi l’affirmation d’un cinéaste majeur qui n’aura de cesse de fustiger notre société et nos vices. A la fois drôle et tragique, « Vera Cruz » se suit comme un film d’aventure tout en étant un voyage au cœur de nos pulsions les plus destructrices.
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