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TCovert
87 abonnés
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5,0
Publiée le 18 juillet 2010
M’attendant à un western américain classique vu la date de sortie du film (1954), Vera Cruz a été une surprise étonnante mais aussi très agréable. Incroyablement moderne et en avance par rapport aux westerns de son époque Aldrich réalise le film d’une main de maître en enchaînant les magnifiques plans larges, les scènes d’actions rythmées et les contre plongés. Burt Lancaster et Gary Cooper sont au top de leur forme, incarnant des personnages marginaux et cyniques 10 ans avant ceux de Leone, l’un restant froid et insensible et l’autre changeant au contact des révolutionnaires et surtout de la jolie paysanne mexicaine. Les lieux de tournage sont magnifiques, majoritairement des extérieurs mexicains qui donnent une dimension épique au film. A noter aussi la présence d’Ernest Borgnine et de Charles Bronson dans des seconds rôles. Un Western de Haut Vol.
Attirés par l'appât du gain, deux mercenaires américains participent à leur façon à la révolution mexicaine. Robert Aldrich réalise un western qui révolutionna les codes standards du genre à l’époque. Considéré depuis par bien des aspects comme un précurseur aux "westerns spaghettis", "Vera Cruz" vaut principalement pour le duo mythique formé par le grand Gary Cooper et le souriant Burt Lancaster, ainsi qu’une jolie palette de seconds rôles. Action et rebondissements, humour et cynisme, poursuites, fusillades et duel final font partie de ce très bon classique.
Passant son temps à s'interroger sur l'ambiguïté des Hommes à privilégier tour à tour appât du gain ou grande cause,Robert Aldrich fait de "Vera Cruz"(1954)une sorte de précurseur à la vague des westerns spaghettis qui arrivera 10 ans plus tard.Ici,on suit 2 anti-héros par excellence.Un chasseur de primes hypocrite mais sympathique(Burt Lancaster,salaud flamboyant)et un ex-colonel sudiste qui a perdu ses illusions(Gary Cooper,faillible à souhait).Arrivés au Mexique durant la guerre civile opposant l'empereur Maximilien aux Juaristes,ils proposent leurs services au plus offrant,sans se soucier de moralité,du moins jusqu'à la dernière demi-heure.Et rien que ce point de vue cynique était inédit pour l'époque.Le fait d'ancrer l'action au Mexique,de la demeure fastueuse de l'empereur,jusqu'aux petits villages balayés par le vent,en passant par les pyramides aztèques,est également un point fort.En revanche,plus le film avançe,et plus la crédibilité décroit.Le final,qui se mue en une bataille inégale,est expédié,Aldrich semblant avoir eu du mal à pousser sa démarche jusqu'aù bout.Mais le tout est très agréable à suivre et regarder.
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5,0
Publiée le 29 octobre 2021
L'un des plus grands westerns du cinèma amèricain! Une oeuvre mythique avec deux gredins lègendaires : Gary Cooper (le sentimental) et Burt Lancaster (le sauvage) qui ètaient fait pour se rencontrer! Deux aventuriers qui se disputent un chargement d'or en plein Mexique! L'un pour le donner aux rebelles, peu disert et èconome de l'espace, l'autre pour le garder, souriant de toutes ses dents! Le contraste est saisissant! Soixante sept-ans après, ce classique de Robert Aldrich n'a pas pris une seule ride et conserve toute sa magie et autant d'impact sur le public! il aura fallu en effet la contribution de deux ènormes talents pour parvenir à ce rèsultat! Sans oublier la bande son de Friedhofer et les inoubliables troisièmes couteaux : Jack Elam, Ernest Borgnine ou Charles Bronson! Le duel final, lui, est remarquablement filmè et digne de toute les anthologies! Bref, c'est l'une des meilleures rèussites du genre qu'on se lasse pas de voir et de revoir à chaque passage tèlè avec une v.f absolument parfaite! Un must...
Encore un western qui a pris un coup de vieux. Beaucoup de longueurs, des combats moyens dans l'ensemble. Peu de surprises malgré des personnages avec un certain charisme. J'ai bien aimé le début et les démonstrations de tirs dans le palais. Autrement, c'est long spoiler: et une fin en duel rapide et brute.
La plus grande réussite du film est incontestablement l'entente du duo Lancaster-Cooper. Leur opposition de style est assez jouissive et permet à leur personnage de s'exprimer pleinement, que ce soit dans les scènes comiques ou d'autres plus tendues. Car le film arrive à surprendre en faisant évoluer la relation des deux protagonistes, qui paraît simple de prime abord, mais bascule dans une complexité mesurée et convaincante. "Vera Cruz" aurait donc pu être un excellent western s'il avait eu un scénario plus travaillé. Car Aldrich, en reprenant le thème du voyage (cher au western), construit un récit plutôt pauvre en péripéties et en action, et préfère se focaliser sur des jeux d'alliances peu intéressants. Dans l'ensemble, le film n'est pas déplaisant, mais laisse tout de même un goût d'inachevé.
Livrant un des tous premiers western 'zapata', c’est-à-dire ceux prenant place pendant la révolution mexicaine, Robert Aldrich offre également les prémices d’un western qui s’assombri et de héros démythifiés. Les visages se font plus sales, les regards plus calculateurs ; l’Histoire n’est pas écrite par les hommes de conviction, mais par l’appât du gain. Coup de maître, il engage deux géants, Burt Lancaster et Gary Cooper, dans le rôle de ces pistoleros plus enchantés par les charmes de belles demoiselles et surtout par le butin que par la révolution et la liberté d’un peuple. Et malgré un final plus moral, la grande violence de Vera Cruz, physique dans les scènes de bataille ou psychologique dans le dénouement douloureux, achève d’en faire un western moderne. Les hommes d’honneur sont mis à mal, à l’image des hommes de mains de Joe qui se retournent contre leur maître, ou de ce même Joe tirant lâchement sur un ami pour conduire le fourgon. Vera Cruz s’avère donc être un western dur et prenant, porté par le jeu de Cooper, bien que non exempt de longueurs – pour ceux que les sempiternelles scènes de batailles ne passionne pas… Néanmoins, le final est assez puissant pour convaincre finalement le spectateur.
...Deux grosses pointures de l'Ouest Sauvage, Burt Lancaster (producteur associé pour l'occasion ) et Gary Cooper en second couteau. Nous pourrions écrire les deux font la paire...et nous aurions faux. Ce film de 1954/1955 est tout simplement la marque de fabrique et la réussite de Robert Aldrich, il pose les bases de ses prochains films et aussi de ses futurs acteurs fétiches, Bronson et Borgnine. La force de ce film n'est pas seulement le scénario, mais tous les seconds rôles présents, une affiche alléchante. Alors cette complicité naissante entre les deux stars en pointe n'est qu'un leurre. La suite du scénario confirmera cette véritable dualité et forcément duel final inévitable.Mais ce film reste ouvert,vif, pleins de trouvailles et de plans séquences fort bien réussis. Pour cette époque, tourné exclusivement au Mexique, ce long-métrage est un véritable enseignement pour les prochains Westerns, on retrouve l'essence même de ce que l'on veut trouver. A loisir l'on peut s'identifier d'ailleurs aux personnages, les admirer, les détester aussi.Entre Un Lancaster tout sourire dehors et un revolver dans le dos et un Cooper en Gentleman Farmer un rien coincé quel personnage choisirez-vous ? C'est çà aussi la force d'un film aussi bien construit.
Vera Cruz fait partie des ces OVNI cinématographiques, de ces films faits à l'emporte-pièce compte-tenu des contraintes imposées au réalisateur Robert Aldrich et les faibles temps de tournage mais au final l'ensemble se révèle extrêmement abouti pour un western dont les principales attractions étaient sensées se limiter à des scènes d'action et de bravoure empilées. A l'inverse, Aldrich a laissé une très grande liberté à ses deux têtes d'affiche, leur talent a fait le reste, d'abord on retrouve l'éternel héros Gary Cooper, qui joue probablement ici un des rôles les plus ambiguës de sa carrière, accompagné du jeune Burt Lancaster, à contre-emploi des rôles de gentil au grand coeur que l'on est habitué à le voir épouser, vêtu de noir, cynique à souhait et au sourire troublant. Dans le cadre du western des années 50, Vera Cruz est quasi unique en son genre, dans le sens où les personnages de Erin et Trane sont déjà les précurseurs des anti-héros des western spaghetti qui naîtront une décennie plus tard, alors que les cadrages évoluent déjà sur les têtes des bad-guys (la scène du marché dans le petit village) pour montrer un certain appétit de violence. Les têtes d'affiche sont entourées d'une série de seconds couteaux intéressants : Ernest Borgnine, Charles Bronson, Jack Elam, Denise Darcel. Robert Aldrich parvient au final à créer une ambiance authentique, s'appuyant sur la BO exotique de Hugo Friedhofer, la façon dont sont filmés les paysages est emprunte d'un lyrisme très personnel. La séquence finale est pour clore le tout l'une des plus réussies du genre, alliant excitation et émotion. Un excellent film !
Pour l'époque, ce western baroque faisait preuve de quelques originalités. Malgré quelques longueurs, ce film n'est pas trop désagréable à regarder. Les fans de westerns rangeront "Vera Cruz" parmi les classiques du genre.
L'immense Gary Cooper en mauvais garçon ironique, l'intrépide et athlétique Burt Lancaster en affreux jojo magnifique nous plongent dans une aventure mexicaine sous Maximilien, fastueuse. La scène du tir sur les chandeliers est un morceau d'anthologie. Quand à la férocité et la malice des dialogues, elles valent leur pesant d'or. Une petite merveille emplie d'humour.
Un splendide western ! Avec du souffle et beaucoup de cynisme et de faux-semblants. Burt Lancaster campe un traître par détermination familiale assez étonnant. La morale et la droiture de Gary Cooper s'en tirent d'extrême justesse. Robert Aldrich invente l'anti-héros avant qu'il ne soit stéréotypé par le western italien et ce qui va suivre. C'est toujours aussi bien à la deuxième vision.
"Vera Cruz" est un somptueux western de Robert Aldrich. Beaucoup de fusillades,d'action et de rythme mais surtout deux excellents acteurs jouant parfaitement les deux gangsters avares. Mais ce western par son scenario et ses personnages ne fait pas parti des westerns traditionnels ou le gentil prime, ici ce sont les méchants principalement qui gagnent. Il y aura cependant un dénouement qui répondra aux codes du western hollywoodien. En résumé, excellent !!!
Deux aventuriers et leur bande acceptent d’accompagner la femme d’un dignitaire de la cour de l’empereur Maximilien de Mexico à Vera Cruz, dans un pays en proie à une guerre de libération menée par les Juaristes. Mais ce voyage est en fait un prétexte pour transporter de l’or devant servir à recruter des mercenaires en Europe. Cela commence et finit comme un western, mais le corps du film s’en éloigne. Aux thèmes de l’amitié, de la quête, et de la rapacité s’ajoutent des intrigues amoureuses et un regard quasi historique sur l’affrontement entre cour impériale et peuple mexicain. Aux chevauchées, bagarres et batailles habituelles, Aldrich adjoint une séquence de fête à la cour de l’empereur, et de belles images de pyramides. Ce travail iconoclaste par rapport à un genre très codifié à l’époque n’est pas sans attrait, d’autant que l’intrigue, loin de la linéarité de productions contemporaines, comprend plusieurs coups de théâtre en assurant l’intérêt. Les héros ne sont pas trop manichéens, la réalisation est fastueuse, les figurants en nombre. Les couleurs chaudes et démodées du Technicolor renforcent le charme du film. On regrettera l’abondance des stéréotypes, la légèreté des analyses, et l’absence de personnages secondaires marquants. Une production baroque qui fait date dans l’histoire du western, et mérite à ce titre d’être considérée.