Percy Jones est un chef de famille à l’ancienne et qui pense avoir toujours raison. Tellement sûr de lui, qu’aucun garçon ne pourra être à la hauteur pour endosser le costume de gendre en épousant sa fille. Jusqu’au jour où cette dernière lui présente son nouveau fiancé, rien ne va se passer comme prévu au sein de cette famille afro-américaine et pour cause, Simon est… blanc.
Pour son second long-métrage de cinéma, Kevin Rodney Sullivan s’est attelé à réaliser le remake d’une œuvre brillante, tant par le message qu’elle véhiculait que par l’excellente interprétation de ses comédiens. Nominée à 11 reprises aux Oscars et couronnée de deux prix, Devine qui vient dîner... (1967) n’avait absolument pas besoin de bénéficier d’une relecture.
Hélas, comme cela était à craindre, le film n’est plus que l’ombre de l’œuvre d’origine. Fort heureusement, les mœurs ont évolué, le changement d’époque y est pour quelque chose, puisque pour rappel, jusqu’en 1967 (avant qu’une loi ne soit voté par la Cour suprême), les mariages interraciaux étaient strictement interdits aux États-Unis. Depuis, les temps ont changé, alors certes, le racisme y est toujours présent, mais le mariage interracial est désormais légalisé.
Près de 40ans plus tard, on se retrouve face à un remake inversé où le fiancé noir (au sein d’une famille bourgeoise blanche) est remplacé par un blanc dans une famille de noirs. Pour le reste, oubliez la finesse et l’intelligence des propos véhiculés par l’œuvre d’origine, cette comédie manque très clairement d’intérêt et de profondeur, on a bien souvent l’impression de se retrouver devant une resucée navrante et pas drôle de Mon beau-père et moi (2000) avec cette énième confrontation entre le gendre et le futur beau-père. Sauf que l’ensemble ne décolle jamais, ce n’est jamais drôle et malgré un casting sympathique (Ashton Kutcher, Zoe Saldana & Bernie Mac), il n’y a rien à sauver, pas même les blagues racistes véhiculées pendant le film.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●