Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Nelly M.
94 abonnés
525 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 22 novembre 2012
Un bonheur bu comme du petit lait à sa sortie française en 2005. Toujours plaisant à condition de se laisser emmener dans un système qui dédouble. Berce d'emblée par une musique venue du cosmos, réplique terrestre où s'imbriqueraient des images virtuelles. Rien à voir avec un conte de fées. Plus proche de la fête foraine. Y défilent les tendances monstrueuses des conditions de travail et l'envie individuelle d'exister quand même (besoin d'être respecté, soigné, éduqué, aimé, consolé). Sauver la face quoi qu'il arrive. Curieux mélange de paillettes et de misère. Pointe la détresse humaine derrière l'apparat. D'une rare élégance pleine d'humour pourtant, signal que le réalisateur assume. Il semble dire, tenez, voici de quoi anticiper la mondialisation à son paroxysme. Depuis le tournage (2004), sa vision du monde s'avère moins caricaturale. Au point qu'on puisse s'en offusquer tant la réalité tend à y conduire nombre d'entre nous.
Un film un peu trop long, d'une qualité certaine mais pas de façon suffisamment soutenue pour m'en avoir laissé un souvenir impérissable. Dommage que l'esthétique façon «Plus Belle La Vie» et la musique cheap ne permettent pas une immersion digne de ce nom dans le long métrage... En résulte une sorte de malaise, «The World» n'est ni un documentaire ni une fiction, ou alors un peu des deux. Manifestement, Jia Zhang Ke a voulu ce mélange de réel et d'irréel, afin d'ancrer son long métrage dans une perspective sociale, pour témoigner de la triste situation. L'argument principal tient dans l'opposition ironique entre les paillettes du parc «The World», antre du rêve factice, métaphore de cette Chine ravagée par la modernité, la mondialisation et le capitalisme à outrance tout en essayant de faire bonne figure, et la réalité noire et désenchantée du quotidien, où les individualités se brisent sur les écueils de la pauvreté et de la solitude, de la misère affective et sociale. La métaphore est pertinente, mais facile, à l'image du film qui enchaîne pas mal de (relatifs) clichés misérabilistes. Certains passages sont émouvants, mais d'autres sonnent faux... Est-ce dû à l'esthétique amatrice, à l'interprétation pas franchement inoubliable (quoique tout à fait correcte), ou tout simplement à la vision de Jia Zhang Ke? Toujours est-il que «The World» navigue entre deux eaux sans jamais (ou si peu) atteindre l'"authenticité" d'un documentaire ou la crédibilité d'une fiction. Ennuyeux... Surtout que comme plusieurs spectateurs le soulignent, les images sont laides (sauf 4-5 plans) et la mise en scène plate : plus de 2 heures pour une si faible densité artistique et thématique, on est encore très loin du chef-d'oeuvre! Et que dire des intermèdes animés, particulièrement moches? Si ce film avait été tourné en France, nul doute que les critiques seraient bien moins dithyrambiques! J'ai décidément du mal avec le naturalisme cinématographique... Qu'il vienne de Chine ou d'ailleurs. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Un film dont le défaut principal réside dans le grand nombre de personnages, ce qui, en soit, n'est pas rédhibitoire, à condition que ces personnages soient bien identifiables ce qui, ici, est loin d'être toujours le cas !
Bien construit, mais sans avoir grand chose à raconter derrière. L'idée de voyager dans les contrées et les styles sans bouger est séduisante, et de suivre une histoire à la mode de différents pays. Mais c'est au final assez creux, et long pour ne pas dire grand chose. Déception.
Quelqu'un cherche un pansement : c'est le début de The World. Dans un couloir, une fille ouvre des portes et demande à d'autres qu'on ne voit pas si elles n'ont pas un pansement. Chercher quelqu'un pour s'occuper de la douleur. Chercher quelqu'un à aimer. Un très beau film.
Un film ambitieux. La difficulté résidant à faire passer entre les mailles d’une censure constituée de gens intelligents une critique hyper subversive du « renouveau» économique et social, imposé par le régime chinois. Pari réussi par Jia Zhangke, qui, « L’air de rien », nous montre tous les paradoxes de la Chine nouvelle à travers le quotidien de ce parc « d’attractions ». Consumérisme et pauvreté. Haute technologie et difficulté de communiquer. Sens de l’honneur et corruption. Désir de l’ailleurs et enracinement dans les traditions. Communisme et capitalisme. Fascinant !
C’est toujours pareil quand un film ne plait pas pour des raisons personnelles mais que c’est une œuvre d’auteur, qu’elle possède des qualités cinématographiques, il impossible de ne pas mettre 3 étoiles, 4 si elle est sans reproches mais pas 5 qui ne peut s’obtenir qu’avec quelques profondes émotions en plus. The world est un film qui dégage une infinie tristesse, le bonheur en semble absent. Seuls quelques moments de joie acquis trop chèrement se voient avec le sourire. Zhangke filme bien les rapports humains même s’ils sont difficiles. Par contre les extérieurs sont abandonnés, le fameux parc ‘’The World’’ censé attirer les foules est surement mieux dans la réalité. Sa tour Eiffel de pacotille ne peut que faire ricaner les parisiens, le parcours du petit train reste un mystère et même sous le soleil couchant les alentours ne font pas rêver. Seuls les SMS ont ce privilège, l’idée est digne d’un grand cinéaste et la réalisation impeccable, heureusement qu’ils sont là. Zhangke terminera son film sans nous montrer Pékin et sans donner de réponses à nos légitimes questions. Que signifie l’attitude du père de ‘’la petite’’ qui range si soigneusement l’argent de l’assurance ? Pourquoi un fauteuil brule t il ? Pourquoi Tao va t elle se refugier chez son amie et le double décès : suicide ou accident ? Les deux versions sont possibles. Quant à la phrase finale, elle est de trop dans ce contexte si existentiel.
Cest un titre annonçant un film qui ne manque pas dambition ! La vie quotidienne demployés dun parc dattraction à Pékin est loccasion de montrer que lexplosion économique chinoise ne fait pas le bonheur de tous Presque un film choral, à la Altman, avec évidemment moins de classe mais plus de spontanéité. Cest parfois trop long, manquant de densité, et certaines scènes auraient pu être plus appuyées, plus passionnées. Mais lensemble est quand même très intéressant, et il est paradoxal que la critique la plus subtile de la mondialisation vue au cinéma vienne de Chine.
Alors que Jia Zhang Ke est en train d'acquérir de film en film l'image de plus grand réalisateur chinois contemporain, il était plus que temps de découvrir "The World", critique subtile et oblique - censure chinoise oblige - de la mondialisation et du nouveau consumérisme, et peinture impressionniste de ses ravages sur la société. Par petites touches à la fois précises, mélancoliques et légèrement atones - ce qui oblige le spectateur à un vrai travail pour "recoller" les morceaux de ces vies peu à peu brisées par la rationalité "commerciale" du monde -, Zhange Ke élabore une peinture qui tendrait facilement au désespoir absolu (on pense au magnifique plan séquence final), mais laisse heureusement à ses personnages la liberté de se battre encore ("On est morts ? - Non, ce n'est que le début", dialogue bouleversant qui clôt le film). Si le monde se réduit à un parc d'attraction sinistre, on peut toujours rêver qu'à Belleville ("la belle ville") ou à Ulan Bator, tout soit différent...
Oui, vous, vous qui voulez déprimer toute la soirée, et pourquoi pas toute la semaine, viendez voir cette toile ! L'un des films existentialistes le plus abouti de ces dernières années. Les longueurs sont propres au film de véritable auteur, mais comme la photographie est plus que correcte, et que les "paysages" sont en soi un message, on ne s'ennuie pas. Pas de messages politiques à proprement parler, juste un désenchantement spontané, vivace puis tenace malgré la jeunesse chinoise et ses gadgets colorés. Bref, une sacré baffe pour nous autres les occidentaux en fin de règne, déjà à moitié en sous-emploi et esclaves sociaux. Les chinois sont un péril pour nous, mais pour eux-mêmes, et ils ne rêvent déjà plus, emprisonnés dans un capitalisme mangeur de viande humaine et de culture historique sinon traditionnelle. Personne ne s'y retrouve, ni cette jeunesse diplômée réduite à jouer chez "PékinWorld", ni ses russes immigrées obligées de travailler toute la nuit, même en dehors du spectacle… Bref, le vrai côté de la mondialisation, vu par une jeunesse qui en "profite", mais qui ne l'aime déjà plus, trop consciente de sa puérilité consumériste, et de son creux intellectuel abyssal. Pas loin d'être magnifique et désespéré, mais pas dans le sens d'un film noir, ce qui est peut-être pire !
Quelle bonne idée de faire un film dans ce parc d'attraction reproduisant les monuments du monde entier ! En effet, cela donne un beau décor pour ce labyrinthe des relations entre les personnages. Jia Zhang Ke réalise donc un film humain et ambitieux, qui aurait quand même gagné à être plus court.
Beaucoup de petites histoires et de personnages, mais Jia ne réussit que rarement à nous y intéresser. A part 3 ou 4 très courts instants très beaux, on ne retient pas grand chose de ce film, et on finit par croire que le sublime "Platform" était un accident dans la carrière de Jia Zhang-ke. On attend avec impatience le 3ème film réalisé par Yu Lik-wai (chef-op attitré de Jia) qui a déjà réalisé le charmant "Love Will Tear Us Apart" et le passionnant "All Tomorrow's Parties"...
2h13 seulement ? Il m'a paru encore plus long ce chef d'oeuvre annoncé, oscillant entre l'ethnographie et l'irréalité d'un parc d'attraction sinistre vide de visiteurs. On ne sait pas quand ça commence, on comprend que ça finira mal. Entre les deux un peu de tout, des non-événements, des épisodes amoureux qui laissent froid, des animations incongrues et laides mais aussi de trop rares incursions dans la vie de tous les jours qui réveillent l'intérêt du spectateur déprimé par l'absurdité de cet univers glauque. Sans le portable, que devenait le film ?
Un film que j'ai trouvé sans aucun intérêt, qui ne faisait que tourner en rond pour n'aboutir à rien. Je n'ai pas du tout aimé ce film, je me suis ennuyée pendant toute la séance, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire.
Une petite étoile pour l'idée. mais il n'y a que ça. Le reste ce ne sont que des clichés enfilés les uns après les autres, des personnages qui n'existent pas vraiment. C'est mal filmé, malgré une ambition certaine et des plans séquences guères convaincants. Je ne comprends pas comment la critique cautionne ce film. On a déjà vu ça en 10 fois mieux. Et on se surprend à rêver à ce que Zan Yimou ou Copolla auraient pu faire avec un tel sujet.