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Un visiteur
4,0
Publiée le 20 juillet 2016
Jean Dréville nous plonge cette fois dans la vie d'une fratrie de quatre membres qui hérite des terres du père récemment décédé, dans la période d'après-guerre dans le milieu paysan. Il est plaisant de retrouver la verve de Charles Vanel à la tête de cette fratrie, l'homme autoritaire est bien décidé à tout faire pour garder les terres. Il est secondé par le grand Louis, interprété par Alfred Adam, dans la peau d'un personnage qui lui colle à la peau, complice de son frère aîné et grand coureur de jupons. Il y a aussi Bénoni, le jeune frangin joué par Guy Decomble, un cœur tendre qui voudrait bien se marier mais qui subit l'influence de François l'aîné. On trouve aussi la sœurette Amanda, qui, elle, ne s'en laisse pas conter. Pour mémoire, citons Bourvil qui apparait dans un petit rôle. Les évènements vont tourner progressivement au drame. Dréville dépeint avec justesse les mœurs et les problèmes des paysans de cette époque et nous laisse un témoignage poignant de cette vie d'antan. Charles Vanel et Alfred Adam dominent la distribution par leur charisme, apportant à cette histoire l'aspect tragique qui donne toute sa dimension à cette œuvre attachante.
Difficile de faire mieux dans ce genre d’autant que ce film se déroule dans le temps présent (sa partie finale étant légèrement projetée dans l’avenir) Le monde rural est montré dans toute sa cruauté et sa grandeur. Les acteurs sont exceptionnels même si Charles Vanel en fait un peu trop. Georges Bever est inoubliable en rebouteux , Alfred Adam y trouve un de ses plus beaux rôles et Lucienne Laurence est vraiment émouvante en femme méprisée.L’absence de jugement moral porté sur chaque personnage est bienvenu, d’autant que c’est assez rare. La mise en scène est classique ,elle ne se prête ni aux louanges ni aux critiques mais ‘’la ferme du pendu’’est plutôt ce que Dreville a fait de mieux. Il y a du lyrisme et de beaux moments d’émotion. Le coté documentaire du film constitue le plus remarquable malgré la présence des artistes professionnels; ils ont su se rendre convaincants. Le monde paysan d’aujourd’hui n’a plus rien de commun avec ce qui est montré là. La différence est beaucoup plus grande qu’avec les parisiens de 1945 qui avaient quasiment tous l’eau courante, Electricité et la TSF et pour un grand nombre une voiture et le téléphone. Un tel film fait vraiment partie du patrimoine historique français, sa valeur est artistique mais plus encore historique.
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4,0
Publiée le 19 septembre 2022
La terre, rien que la terre! Un Charles Vanel capable de tout pour la garder! Sa terre...il lui a tout sacrifiè même ses enfants! Pourtant la terre est faite pour qu'on en vive et pas pour qu'on en meurt! Un Vanel èblouissant d'autoritè qui ne voit pas les choses comme elles devraient être! Ce qui voit, c'est uniquement son domaine! Interprètation parfaite des autres comèdiens : Alfred Adam (autant d'images qui hantent nos mèmoires), Lucienne Laurence (fragile et ènouvante)...Un sublime drame de la terre, transcendè vers la tragèdie du quotidien! Certaines scènes sont devenues des classiques : la noce, la traque de Grand Louis, le final [...] il serait peut-être temps de rèhabiliter la filmographie abondante de Jean Drèville qui n'a pas rèalisè que "La cage aux rossignols" ou "La Reine Margot". Son cinèma n'a rien perdu de sa jeunesse et de sa force! Une restauration rècente a permis de restituer au film son splendide noir et blanc d'origine qui accentue son côtè tragique! On notera les dèbuts de Bourvil qui pousse la chansonnette sur le cèlèbre titre : « Les crayons »...
Un beau drame formidablement interprété qui aurait pu être un roman de Bernard Clavel qui s'attache aux mœurs bien ancrés des paysans: la terre passe avant tout et l'amour est bien futile face au travail de la ferme. Et l'honneur des hommes qui terrorise les femmes jusqu'à ses dernières limites. La toute fin qui s'attache à la transmission est belle et bouleversante. Une histoire forte.
Un drame campagnard excellent par son scénario, ses dialogues et ses personnages marquants comme Le grand louis joué par Alfred Adam. Enfin le film propose un cliché sans doute assez proche des campagnes de l'époque.
Créditer Bourvil au casting de ce film frise l'attrape-nigauds : pour sa première apparition sur les écrans, il y entonne certes sa chanson " elle vendait des cartes postales" mais sa présence se limite presque à de la figuration où il ressemblerait plutôt à l'idiot du village. C'est avant tout un grand rôle pour Charles Vanel, défenseur de la vie paysanne dans cette saga,et ennemi du morcellement des terres, Alfred Adam qui est son frère, joue lui, les étalons du village en faisant "cocus" nombre de fermiers des alentours partis aux champs ou non revenus de la guerre. Lucienne Laurence (Marie) qui joue la seconde servante servile, transperce l'écran avec un visage très "marqué" cinématographe de l'époque. Dommage, elle n'a fait qu'un rapide passage sur les écrans malgré un talent certain.. Elle est décédée à 59 ans... La vraie star du film, c'est néanmoins Jean Drévillle qui a eu bien du mal à réaliser cette histoire.dont il voulait faire un hymne à la vie paysanne. Difficile au lendemain de la guerre, et surtout sur des terres où l'action se déroule dans une Vendée très puritaine. Les coucheries sont nombreuses, bien qu'on ne voie pas l'ombre d'un téton. Le résultat est cependant très réussi et le film ne semble pas s'éterniser : on a l'impression d'être dans un musée vivant en voyant travailler les agriculteurs de l'époque sans tracteurs : tout se faisait à la main, et avec des attelages de boeufs ! Dréville a une longue filmographie qui s'achèvera en 1966. Il décèdera en 1997 à l'âge de 91 ans. Quand on fait ce retour en 1945, ceux qui se plaignent de la vie actuelle verront qu'il y avait, naguère, bien pire ! Seule l'affiche de ce film est loupée. C'est dire... willycopresto
La ferme du pendu. C'est un film de 1945, donc juste après la libération. Le film a été réalisé durant l'été 1945, donc juste après la guerre. Après le réalisateur nous montre une France rurale rebutante. La France des sauvages. On y a voit des hommes et des femmes qui passent leurs vies au travail. Le travail de la terre en perspective. Pis le samedi soir il y a le bal, et avec en plus, la gnoles et les femmes faciles. Un drôle d'aspect cette France rurale, d'ailleurs elle reste tellement rebutante que les jeunes femmes là quitte volontiers afin de rejoindre la ville. Il y a Charles Vanel qui joue les méchants fermiers et le méchant propriétaire fermier avec son groupe d'ouvriers très atypiques. Un groupe de sauvage assoiffé de gnole et de femmes. Il y a aussi Lucienne Laurence, une fort jolie femme, elle a tourné entre 1945 et 1948, puis elle a disparu des écrans. C'est un film effectivement très spécial vue le contexte d'après guerre. Il y a encore Bourvil dans un second rôle, jeune à l'époque et encore avec des cheveux.
Un film sur la terre et son pouvoir. Avec elle Charles Vannel oubli tout, y compris le respect et l'amour des siens. Jean Dreville dépeint une France rurale dans laquelle on travaille dur, et où la femme n'a pas son mot à dire.
A la mort du patriarche, François (Charles Vanel) entend pérenniser la propriété familiale, vaste domaine agricole, en imposant sa rigueur à ses jeunes frères et soeurs. Quitte à faire le vide autour de lui. En chef de famille borné, en paysan rugueux et laborieux, Vanel s'impose en tête de la distribution. A ses côtés, Alfred Adam fait un assez savoureux trousseur des épouses du village. L'intérêt de cette chronique rurale dramatique ne tient pas seulement à l'intrigue spoiler: (ni au petit rôle tenu par Bourvil, jouant déjà les benêts); le sujet est indissociable de l'authenticité paysanne et villageoise que le réalisateur Jean Dréville s'attache à lui donner. La valeur du film, au-delà de son contenu romanesque, réside dans le témoignage du terroir français, des moeurs de la campagne des années 40. A travers le sujet se dessinent le métier et la condition du paysan tandis que la destinée des personnages invoque les mutations à venir. Film estimable sinon incontournable.
Très beau film sur le monde paysan et la réalité de l'époque, avec un casting parfait, Charles Vanel en tête en agriculteur obsédé par sa terre. Une description aussi juste et touchante de la condition féminine d'alors.