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Sabine
9 abonnés
118 critiques
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4,5
Publiée le 29 mai 2022
Un film comme je les aime, qui nous emporte dans une histoire déroutante, poétique, pleine de douceur malgré la violence qu'elle contient par moments, pas vraiment réaliste, mais qui pourtant aide à comprendre beaucoup de choses justes et profondes sur les rapports humains. Une sorte de conte moderne. Une belle découverte. Un film que je recommande qui m'a étonnée, émue et captivée.
Un jeune homme passe son temps à s'introduire dans les logements des autres, lorsqu'ils sont absents. Non pas pour les voler, mais pour y vivre, s'occupant même de leur demeure au passage ! Jusqu'au jour où il croise le chemin d'une femme dépressive, ancien mannequin battue par son mari... Amateurs d'action et d'histoires d'amour sucrées, passez votre chemin ! Car ce film de Kim Ki-duk en est tout le contraire. Outre un rythme lent, voire contemplatif, le couple principal évoluera tout en regards et (littéralement) en non-dits. Ce qui aurait pu être propice à une œuvre prétentieuse et indigente, mais il n'en est rien ici. Les deux acteurs et leurs mouvements & expressions parviennent à rendre leurs personnages attachants. Tandis que la multitude de type de logements qu'ils visiteront dresse un portrait multicouche de la Corée, taclant au passage les forces de l'ordre. Sans oublier une utilisation récurrente du golf, qui a divers utilités ici (représentation des riches, de la violence, clin d’œil à "Blow Up"...). Et puis il y a cette dernière demi-heure pour le moins étrange et poétique, lorgnant vers le fantastique, et donnant plusieurs interprétations possible à ce qui se déroule réellement (réalité ou fantasmes de l'un des deux protagonistes ?). En bref, un drame lent mais original, qui prouve (mais en doutait-on encore ?) que le cinéma coréen avait plus d'un tour dans son sac dans les années 2000.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 26 février 2021
L'expérience elle-même peut être décrite comme une promenade dans un musée d'art moderne où les objets exposés n'ont aucune explication si vous n'avez pas un intérêt très particulier pour l'art moderne. Donc pour moi Locataires était complètement ennuyeux et très insatisfaisant. Donc même si cela m'a ennuyé il y avait sûrement quelque chose d'autre que je n'arrivais pas à comprendre. Il est certain que ce film était différent utilisant beaucoup de symbolisme et de métaphores. Mon point de vue est que différent ne veut pas dire bon et qu'un style de réalisation intéressant n'égale pas un film intéressant...
Tombé dessus par hasard, c'est un coup de coeur! Autant le début peu être surprenant (passer la nuit chez des personnes quand elles sont pas là), autant on se laisse entrainer dans l'histoire par le personnage principal. Ses gestes et son attitude hyper calme et attentionnée parlent pour lui. Car il ne parle presque pas du film. La sensualité du couple est prenante. Enfin, mention BIEN pour la bande originale.
Corée du Sud, de nos jours. Un jeune homme mystérieux et taciturne, dont on ignore tout, a pris l’habitude de squatter des domiciles familiaux momentanément vidés de leurs occupants. Un jour, dans un pavillon cossu qu’il pensait vide, il se fait surprendre par Sun-hwa, une femme battue par un mari odieux, au bord de la rupture de nerfs. D’appartement en appartement, Locataires nous raconte leur périple amoureux tout en silence – pas un mot ne sera échangé entre eux durant les 1h20 de ce court film à la poésie folle. Onirique, sensuelle, formellement éblouissante, cette œuvre de Kim Ki-duk nous impressionne de par sa beauté brute et sa foi absolue dans le cinéma. Dans sa dernière partie, Locataires nous embarque sur des chemins complètement inattendus, faisant basculer le récit dans une rêverie totale incroyable d’inventivité. Envoûtant et magnifique de bout en bout. Une merveille.
Complètement surpris par ce film étrange. LorsQue j’ai découvert ce film ( il y a 15 ans) je savais qu’il resterait gravé dans ma mémoire pour toujours et c’est effectivement le cas. Œuvre originale.
Curieux film contemplatif oscillant entre surréalisme et maladie mentale. Il en sort une poésie âpre mais finalement habile. Le résultat reste cependant particulier.
Une romance presque muette, à la poésie fantomatique, comme ces deux inconnus qui hantent les appartements inoccupés et y tombent progressivement amoureux. C’est parfois hypnotique, souvent ennuyeux, en tout cas très lent. Le principal intérêt du film est la version complètement éthérée et semi-fantastique qu’il propose du triangle vieux barbon-belle prisonnière-jeune premier. Le reste sombre selon moi dans les clichés du cinéma d’auteur en préférant les symboles à l’action.
Moins bon que « Printemps, Eté, Automne, Hiver et Printemps » mais intéressant tout de même car différent de la masse des films distribués chaque semaine en France. Kim Ki-Duk a définitivement abandonné ses mauvais penchants (cf. « L'île » son premier film diffusé en France et l'un de mes plus mauvais souvenirs de projection) pour un Cinéma original (les gestes d'amour les plus forts n'ont pas besoin de grands discours), inventif (le thème même du film), drôle (le jeu entre le prisonnier et son gardien), qui sait transmettre un message (corruption de la police, violence conjugale et surtout la beauté des sentiments) et laisser rêveur (le message de l'épilogue). « Locataires » est un film court (1h30) mais comportant quand même quelques baisses de rythme, rendues encore plus visibles par la faible quantité de dialogues du film. Si vous n'avez jamais vu un film coréen, mieux vaut ne pas commencer par celui-là car il est vraiment atypique et peu représentatif du Cinéma coréen dans son ensemble. Néanmoins, l'originalité de son histoire et de sa mise en scène valent le détour. Chaque intérieur d'appartement « visité » par le héros montre la diversité des habitats coréens - de l'appartement traditionnel coréen à celui plus luxueux d'influence occidentale en passant par une gamme étoffée de variantes entre ces deux extrêmes - et que, finalement, chaque individu est unique et marque de son emprunte son habitat. Comme dans « Printemps, Eté, Automne, Hiver et Printemps », on ne peut qu'admirer, en tant qu'occidental, toute la sagesse de l'Asie dans la représentation de Kim Ki-Duk de ses personnages et de leurs sentiments.
Entre rêve et réalité, romance passionnée entre deux êtres mutiques. Kim Ki-duk alterne les genres cinématographiques pour donner à son récit une profondeur surréaliste surlignée par le carton final : "Il est impossible de savoir si la vie que nous vivons est rêve ou réalité". Film métaphorique et poétique longeant la frontière entre le monde réel et celui du songe.
Un joli film en forme de rêve, gracieux, qui s'exprime parfaitement par d'autres biais que la parole, les deux personnages principaux se caractérisant par leur mutisme. Et c'est de cette absence que naît l'émotion, dans cette histoire peu commune, aux frontières du réel. Le réalisateur Kim Ki-Duk fait ici une belle démonstration de son talent et de sa sensibilité, avec ses plans précis, son ambiance atmosphérique et envoûtante, jamais ennuyeuse, qui donne envie de se recueillir et de tout adresser avec un simple sourire.
Film étrange, contemplatif sur deux personnages qui se comprennent dans un silence presque maladif et une fragilité commune. Chacun a son secret bien gardé. Le film vire au fantastique dans sa seconde partie où l'absence revient les hanter. Assez beau
Chef d’œuvre incroyable d'inventivité et de poésie. Simpliste, peu de dialogue. Mais le résultat est vraiment plus que convainquant ! Un superbe film philosophico - romantico - dramatico poétique.
Film en apesanteur dans tous les sens du terme, Locataires constitue en quelque sorte l’aboutissement de la carrière de Kim Ki-duk qui n’a eu de cesse d’aller vers davantage d’épure, lui qui était plutôt partisan d’un cinéma cruel et trash. Ici, il s’agit d’une histoire d’amour pour le moins étrange, qui part d’un postulat follement original et qui aboutit à un final tout aussi bizarre et surréaliste. Pour autant, malgré l’incongruité des situations, le cinéaste fait passer beaucoup d’émotions contradictoires au sein d’un même plan. Il raconte tout par l’image puisque le film est quasiment muet, ce qui n’est jamais gênant étant donné que chaque plan en dit suffisamment pour que le spectateur ne soit jamais perdu. Un équilibre tellement difficile à obtenir que l’on peut aisément qualifier ce long-métrage de chef d’œuvre.
Très sympathique. Simple, poétique, même si je ne suis pas sûr du message caché derrière cette mise en scène riche en silences où les plans parlent plus qu'autre chose. Je pense que chacun peut y voir un peu ce qu'il veut, ce qui est une liberté non négligeable laissée au spectateur. Le couple qui se forme est notamment très touchant, et le très bon sens du timing rend Locataires une expérience agréable à regarder. Je conseille (=