Votre avis sur Locataires ?
3,5
Publiée le 16 avril 2016
C'est en rentrant un jour chez lui que Kim Ki-duk a eu l'idèe de rèaliser le très beau "Locataires", tournè dans l'ordre de la narration! On n'attache une publicitè sur la porte d'une maison...Si elle est encore là le lendemain, cela veut dire que personne n'a ouvert et que la maison est vide! Ce jour là, le rèalisateur sud-corèen a dèveloppè cette idèe en quelques minutes! Ce film unique et quasi muet est en fait basè sur ces rèflexions! La signification du titre original, « Des maisons vides » , relate l'homme moderne comme une maison vide! Kim Ki-duk a donc ècrit le scènario avec cette idèe en tête car selon lui une maison vide symbolise notre mentalitè solitaire! Chacun de nous s'enferme dans sa maison vide et attend que quelqu'un vienne lui ouvrir la porte! Le cinèaste a essayè de visualiser notre esprit à la fois solitaire et fermè! spoiler: Le personnage masculin vit dans des maisons non-occupèes et un jour il trouve une femme abusèe par son mari! il la sauve et continue à vivre dans des maisons vides avec elle. "Locataires" a une fin heureuse et chaleureuse dans laquelle ils rouvrent leur coeur longtemps fermè!
Poignante histoire d'amour et interprètation remarquable de Jae Hee et Lee Seung-yeon qui sont à jamais ces « locataires » èclatants et silencieux...
5,0
Publiée le 22 juin 2015
Film en apesanteur dans tous les sens du terme, Locataires constitue en quelque sorte l’aboutissement de la carrière de Kim Ki-duk qui n’a eu de cesse d’aller vers davantage d’épure, lui qui était plutôt partisan d’un cinéma cruel et trash. Ici, il s’agit d’une histoire d’amour pour le moins étrange, qui part d’un postulat follement original et qui aboutit à un final tout aussi bizarre et surréaliste. Pour autant, malgré l’incongruité des situations, le cinéaste fait passer beaucoup d’émotions contradictoires au sein d’un même plan. Il raconte tout par l’image puisque le film est quasiment muet, ce qui n’est jamais gênant étant donné que chaque plan en dit suffisamment pour que le spectateur ne soit jamais perdu. Un équilibre tellement difficile à obtenir que l’on peut aisément qualifier ce long-métrage de chef d’œuvre.
5,0
Publiée le 22 décembre 2021
Tae-suk est un cambrioleur un peu particulier, il s’installe dans les maisons inoccupées sans rien y voler et y fait de menus travaux (ménage, lessive, réparation). Il rencontre dans l’une d’elles Sun-hwan, femme maltraitée par son mari, et l’emmène dans ses errances…
Kim Ki-duk, réalisateur coréen hors-normes, nous livre ici certainement son plus beau film (récompensé à La Mostra de Venise), un poème sur un couple étrange et muet (les deux protagonistes n’échangent pas la moindre parole et les seuls à parler sont des éléments perturbateurs de l’harmonie qui s’installe entre eux), pies voleuses et insaisissables fantômes. Oscillant entre la romance aérienne, la poésie zen et la critique de la société coréenne et de son inhumanité, Locataires perd peu à peu pied avec le réel.
Rêve ou réalité, on ne peut savoir ce qu'il en est.
Tout y est superbe, maitrisé, construit sur un équilibre fragile, celui de la perfection.
Que dire de plus d'un film dont je suis sorti rêveur, touché par la beauté du discours ? Tout en finesse, on passe de l'errance d'un individu à l'envol de l'amour, qui brise les règles de la réalité.
Merci monsieur Kim Ki-Duk, vous avez gagné un fervent admirateur car je suis votre filmographie depuis, et je retrouve à chaque film cette poésie qui nous font apprécier la vie. Vive le cinéma coréen !
4,5
Publiée le 3 novembre 2014
Kim Ki Duk est un génie et Locataires le démontre, si le besoin en était, une nouvelle fois. Rythme lent et personnage mutiques couplée à une mise en scène somptueuse, il n'en faut pas plus pour raconter une romance puissante, prenante et envoutante. La touche poétique et originale apporte la cerise sur le gâteau. Un gâteau délicieusement bon que je conseille vivement.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 13 octobre 2014
L'un des plus beaux baisers du cinéma se cache dans ce film doté d'une mise en scène et d'une bande son somptueuse. Un chef d'oeuvre de plus pour le cinéma sud-coréen.
3,5
Publiée le 19 septembre 2015
Film étrange, contemplatif sur deux personnages qui se comprennent dans un silence presque maladif et une fragilité commune. Chacun a son secret bien gardé. Le film vire au fantastique dans sa seconde partie où l'absence revient les hanter. Assez beau
5,0
Publiée le 16 avril 2015
Je suis friand du cinéma asiatique, particulièrement le Coréen même si chaque pays d'Asie a son approche culturelle bien singulière et qu'il y a des choses à découvrir (et pas des moindres, prenez ça les ricains) chez chacun d'eux. Et voilà que Locataires est un véritable chef-d'oeuvre ! J'ai rien à redire sur ce film hormis peut-être la petite phrase à la toute fin, recyclage de Tchouang-tseu et de Descartes, comme si le spectateur était pas assez malin pour comprendre où il voulait en venir, d'autant plus que ça a tendance à imposer une approche de l'oeuvre et du coup c'est lourdingue. Mais vraiment pour pinailler parce que cette mise-en-scène bon sang, tout est simple, limpide, l'absence de dialogues qui détruiraient tout et justement c'est bien ça, ceux qui parlent détruisent, c'est trop beau, c'est de la poésie à chaque instant. J'aime cette manière qu'ont les asiatiques de prendre une idée originale et simple et d'en faire quelque chose soit de complètement fou en l'enrichissant à chaque instant (genre les shônen) soit de très poétique en conservant sa simplicité et là c'est plus la deuxième option. Mais on se prend des dérouillées en continu, quand il joue au golf, chaque scène de golf est d'une pure beauté, comme lorsque la femme s'immisce sur les photos qu'il prend, ou qu'elle se met devant la balle, encore et encore, cette répétition qui vient dilater le temps d'une manière tellement parfaite. Mais le moment le plus marquant du film reste selon moi quand il embrasse la femme dans le dos du mec c'est tellement magistral ! Bref une claque à tous les niveaux et la découverte d'un nouveau réalisateur à suivre !
3,5
Publiée le 16 avril 2021
Un jeune homme passe son temps à s'introduire dans les logements des autres, lorsqu'ils sont absents. Non pas pour les voler, mais pour y vivre, s'occupant même de leur demeure au passage ! Jusqu'au jour où il croise le chemin d'une femme dépressive, ancien mannequin battue par son mari... Amateurs d'action et d'histoires d'amour sucrées, passez votre chemin ! Car ce film de Kim Ki-duk en est tout le contraire. Outre un rythme lent, voire contemplatif, le couple principal évoluera tout en regards et (littéralement) en non-dits. Ce qui aurait pu être propice à une œuvre prétentieuse et indigente, mais il n'en est rien ici. Les deux acteurs et leurs mouvements & expressions parviennent à rendre leurs personnages attachants. Tandis que la multitude de type de logements qu'ils visiteront dresse un portrait multicouche de la Corée, taclant au passage les forces de l'ordre. Sans oublier une utilisation récurrente du golf, qui a divers utilités ici (représentation des riches, de la violence, clin d’œil à "Blow Up"...). Et puis il y a cette dernière demi-heure pour le moins étrange et poétique, lorgnant vers le fantastique, et donnant plusieurs interprétations possible à ce qui se déroule réellement (réalité ou fantasmes de l'un des deux protagonistes ?). En bref, un drame lent mais original, qui prouve (mais en doutait-on encore ?) que le cinéma coréen avait plus d'un tour dans son sac dans les années 2000.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 août 2016
Un joli film en forme de rêve, gracieux, qui s'exprime parfaitement par d'autres biais que la parole, les deux personnages principaux se caractérisant par leur mutisme. Et c'est de cette absence que naît l'émotion, dans cette histoire peu commune, aux frontières du réel. Le réalisateur Kim Ki-Duk fait ici une belle démonstration de son talent et de sa sensibilité, avec ses plans précis, son ambiance atmosphérique et envoûtante, jamais ennuyeuse, qui donne envie de se recueillir et de tout adresser avec un simple sourire.
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 9 août 2018
Une romance presque muette, à la poésie fantomatique, comme ces deux inconnus qui hantent les appartements inoccupés et y tombent progressivement amoureux. C’est parfois hypnotique, souvent ennuyeux, en tout cas très lent. Le principal intérêt du film est la version complètement éthérée et semi-fantastique qu’il propose du triangle vieux barbon-belle prisonnière-jeune premier. Le reste sombre selon moi dans les clichés du cinéma d’auteur en préférant les symboles à l’action.
5,0
Publiée le 21 mai 2020
Corée du Sud, de nos jours. Un jeune homme mystérieux et taciturne, dont on ignore tout, a pris l’habitude de squatter des domiciles familiaux momentanément vidés de leurs occupants. Un jour, dans un pavillon cossu qu’il pensait vide, il se fait surprendre par Sun-hwa, une femme battue par un mari odieux, au bord de la rupture de nerfs. D’appartement en appartement, Locataires nous raconte leur périple amoureux tout en silence – pas un mot ne sera échangé entre eux durant les 1h20 de ce court film à la poésie folle. Onirique, sensuelle, formellement éblouissante, cette œuvre de Kim Ki-duk nous impressionne de par sa beauté brute et sa foi absolue dans le cinéma. Dans sa dernière partie, Locataires nous embarque sur des chemins complètement inattendus, faisant basculer le récit dans une rêverie totale incroyable d’inventivité. Envoûtant et magnifique de bout en bout. Une merveille.
3,5
Publiée le 11 janvier 2017
Moins bon que « Printemps, Eté, Automne, Hiver et Printemps » mais intéressant tout de même car différent de la masse des films distribués chaque semaine en France. Kim Ki-Duk a définitivement abandonné ses mauvais penchants (cf. « L'île » son premier film diffusé en France et l'un de mes plus mauvais souvenirs de projection) pour un Cinéma original (les gestes d'amour les plus forts n'ont pas besoin de grands discours), inventif (le thème même du film), drôle (le jeu entre le prisonnier et son gardien), qui sait transmettre un message (corruption de la police, violence conjugale et surtout la beauté des sentiments) et laisser rêveur (le message de l'épilogue). « Locataires » est un film court (1h30) mais comportant quand même quelques baisses de rythme, rendues encore plus visibles par la faible quantité de dialogues du film. Si vous n'avez jamais vu un film coréen, mieux vaut ne pas commencer par celui-là car il est vraiment atypique et peu représentatif du Cinéma coréen dans son ensemble. Néanmoins, l'originalité de son histoire et de sa mise en scène valent le détour. Chaque intérieur d'appartement « visité » par le héros montre la diversité des habitats coréens - de l'appartement traditionnel coréen à celui plus luxueux d'influence occidentale en passant par une gamme étoffée de variantes entre ces deux extrêmes - et que, finalement, chaque individu est unique et marque de son emprunte son habitat. Comme dans « Printemps, Eté, Automne, Hiver et Printemps », on ne peut qu'admirer, en tant qu'occidental, toute la sagesse de l'Asie dans la représentation de Kim Ki-Duk de ses personnages et de leurs sentiments.
3,5
Publiée le 12 septembre 2014
Si l'on met de côté certaines invraisemblances du scénario, "Locataires" est une jolie histoire d'amour impossible entre deux êtres. Les images sont belles, la mise en scène réussie. On se laisse bercer par cette musique douce et l'on voyage entre réalité et onirisme. Même si je préfère le cinéma japonais au cinéma coréen, je dois admettre que le film est une réussite.
1,0
Publiée le 26 février 2021
L'expérience elle-même peut être décrite comme une promenade dans un musée d'art moderne où les objets exposés n'ont aucune explication si vous n'avez pas un intérêt très particulier pour l'art moderne. Donc pour moi Locataires était complètement ennuyeux et très insatisfaisant. Donc même si cela m'a ennuyé il y avait sûrement quelque chose d'autre que je n'arrivais pas à comprendre. Il est certain que ce film était différent utilisant beaucoup de symbolisme et de métaphores. Mon point de vue est que différent ne veut pas dire bon et qu'un style de réalisation intéressant n'égale pas un film intéressant...
3,0
Publiée le 6 mai 2016
Entre rêve et réalité, romance passionnée entre deux êtres mutiques. Kim Ki-duk alterne les genres cinématographiques pour donner à son récit une profondeur surréaliste surlignée par le carton final : "Il est impossible de savoir si la vie que nous vivons est rêve ou réalité". Film métaphorique et poétique longeant la frontière entre le monde réel et celui du songe.
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