Derniers Avis : DIG ! - Page 2

Faire des documentaires ne veut pas dire qu'on peut se permettre une réalisation pitoyable. C'est pourtant ce qu'à l'air de penser Ondi Timoner. Un vrai film de vacances, et ça gache une bonne partie du plaisir. Le coté apologie de la défonce a aussi un véritable coté agaçant ce qui rend la première heure difficile à supporter. Mais passé ce cap, le film a un peu plus de sens qu'il n'y parait. Et étant fan des Dandy Warhols (qui ne s'en sortent que moyennement), ça m'a gardé éveillé jusqu'au bout.

Ondi Timoner a eu beaucoup de chance. Ayant décidé de filmer deux groupes proches au début des 90's, prônant un retour aux sources musical, se vautrant dans le stupre et les paradis artificiels, passant des semaines sans eau claire ni pain blanc, jouant à poil sur scène dans des salles chauffées à blanc ; il ne pouvait se douter que l'évolution des deux combos serait aussi opposée, aussi cinématographique. Les Dandy vendent leurs âmes au diable, deviennent des caricatures du rock-star system, mais remplissent les stades et cartonnent aux charts. Les BJM, portés par le charismatique Anton Newcombe, digne héritier de Jim Morrison et Dylan, ne vont cesser de s'enfoncer. Newcombe -dont la métamorphose physique au cours de ces 7 années est stupéfiante : du playboy au faux air de Tom Cruise, il deviendra tantôt bouffi par l'alcool, tantôt décharné par l'héroïne- à force de ne faire aucune concession, finira seul sur scène après avoir virer les membres de son groupe un à un, en tant que cible de lanceurs de tomates.
Et surtout la relation qu'entretiennent les deux leaders est fascinante. Taylor est Newcombe s'aiment comme des frères ennemis. Un mélange détonnant de haine, de respect, de jalousie, de rivalité. Le second ira jusqu'a offrir un revolver au premier, après avoir gravé son nom sur une des balles... Paradoxalement Dig! ne rend pas bien compte du génie bien réél de Newcombe, mettant davantage l'accent sur ses frasques, et voulant trop le déifier, le mythifier, perd en crédibilité. Du coup, si l'on est sceptique quand les lumières se rallument, il faut se ruer sur les disques du BJM, pour constater qu'il s'agit bel et bien du meilleur groupe de rock de ses 10 dernières années et je pèse mes mots... Les albums "Take it from the man", ou "Thank God for mental illness", sont bruts comme des diamants.

Le concept de ce film-documentaire est assez dingue puisqu’il repose presque sur un coup de chance. Être à l’origine de deux groupes amis mais qui auront deux trajectoires diamétralement différentes, cela relève du plus heureux des hasards. Et qu’en plus, ce domumentaire soit filmé et monté par un gars qui maitrise son sujet, cela relève juste de la décision divine. Franchement formidable…

J'ai failli effacer le film que j'avais telecharger 2 jours avant... ouais télécharger le ca vaut pas le coup de l'acheter :
2 mauvais groupes qui se défonce pour faire cool et qui font du rock influencé sixties et lourdement, pompeusement interpreté. Des gens qui vivent dans le passé et qui n'ont pas la classe de ceux avec qui ils se comparent (les beatles !)
A un moment, les BJM se comparent a Oasis Lol ils ont au moins l'honneteté de reconnaitre qu'ils sont aussi navrant qu'eux. Ouais, une bande de branleurs prétentieux au talent creux, c'est deja ça.
Niveau documentaire n'importe qui prend son camescope filme leur tribulations et ca rend pareil. Passons... Les années 2000 sont les pires années pour la musique jusqu'a présent et ces 2 groupes le confirme. Ce films plaira peu etre à ces vieux bobos qui pensent qu'il n'y a pas eu de bon groupe de rock pendant les 90's et 80's;)..

Un excellent docu rock !

Une immersion totale dans l'univers de deux groupes amis qui finissent par se detester.

Si je n'ai, cependant, mis que 3 étoiles, c'est principalement parceque Timoner donne, à travers son "reportage", l'impression que le "Brian Jonestown Massacre" est, et restera, un groupe de junkies géniaux, au contraire des "Dandy Warhols" qui, eux, et de l'aveu même de Courtney Taylor, sont peut être moins bons, mais ont le cul bordé de nouilles.

Les deux groupes se vallent largement, mais, niveau créativité sonore, le "Brian Jonestown" a plus à apporter que les "Dandys".

Donc, si vous appréciez des groupes comme le "Velvet Undereground", précipitez vous sur "DIG!"

Un très grand moment de rock, une sorte de rise and fall fascinant, incroyablement bien monté, passionnant de bout en bout (passé les 10 premières minutes qui vont un peu trop vite peut-être). Le charisme des "acteurs" de cette histoire, la leur, y est pour beaucoup, mais le montage, l'implication de la réalisatrice et sa connaissance du milieu (7 ans passés aux côtés des artistes qu'elle filme!) ajoute énormément à ce documentaire aux antipodes du docu rock classique et convenu. Même les gens qui ne se sentent pas concernés pas le sujet - grandeur et décadence des artistes du rock - devraient tenter l'aventure, elle est mémorable. DIG! n'est pas déjà culte pour rien.

Côté cinéma, déjà, pas de montage, mais une vague succession chronologique des images d'archives de la reporter/cinéaste (comment appeler cet hybride?).

Un sujet qui n'est pas bien convaincant à savoir un pâle reportage dédié à la vénération des 2 groupes protagonistes. Un on-prend-plein-de-drogues-donc-on-a-la-rock-n-roll-attitude qui passe surtout à côté de son propos.

Ce qui aurait pu vraiment éclairer les trajectoires différentes des 2 groupes a été soigneusement évité:
1. l'évolution des drogues prises durant les années 90, et leur effet sur les membres des groupes. D'après les images, les commentaires et l'évolution de la musique, clairement héroïne et ecstas pour les 2 groupes au début (quelques années après la scène rock de dance de Grande-Bretagne où étaient alors apparus des groupes comme Happy Mondays, tout aussi destroy et dont l'histoire est racontée dans l'excellent 24 Hour Party People de Winterbottom). Puis dépendance de plus en plus forte à l'héroïne pour pour Brian Jonestown Massacre, cocaîne et acides pour les Dandy Warhols
2. l'aspect économique et ses retombées sur l'encadrement des groupes et la gestion de leur quotidien et de leur consommation de substances illicites par la maison de disque. La comm' faite par le label des Dandy autour de ça pour leur donner une crédibilité.
3. la psychologie du chanteur des Brian Jonestown Massacre, sabotant ses plus belles chances de réussir, qui est à peine survolée. La cinéaste pointe la drogue et on préfère nous montrer très répétitivement les scènes d'engueulades au sein du groupe, plus spectaculaires. Pourtant il y avait là une vraie figure de loser, et donc un excellent personnage de cinéma.

Malheureusement, dans Dig, on ne ressort qu'avec l'impression d'avoir vu une succession de poses, en particulier de la part du chanteur des Dandy Warhols tout à sa pauvrette imitation de la sainte-trinité Lou Reed - David Bowie - Iggy Pop.

Bref, de la poudre aux yeux sans aucun discours à soutenir.

Documentaire vraiment excellent. Les producteurs ont vraiment eu du nez pour aller suivre ces deux groupes. Il en ont ressorti une tranche de vie qui stigmatise bien des aspects de l'industrie de la musique. C'est autre chose que la star'ac. Les différents membres des groupes sont aussi hauts en couleur, les rapports entre eux sont aussi très interessants et puissants, mélange et haine et d'admiration réciproque. La musique est excellente (même si je suis pas un grand fan des Dandy). Pour faire simple si vous avez l'esprit rock'n'roll courez voir ce film sinon passez votre chemin et retournez écouter vos CD de Lorie. 3 étoiles seulement parce que le film style super 8 mal cadré ça fait undergrownd, c'est dynamique et sympa mais au bout de 2h sur grand écran àa casse la tête quand même. Je vous conseille aussi d'aller sur le site officiel où vous pourrez écouter quelques uns des titres de ces deux groupes.

C'est bien simple, s'il y a un film à aller voir cette semaine (et les suivantes!), c'est bien Dig!
Ce film est tout simpement fascinant; à la croisée d'un documentaire sur l'industrie musicale, la vie de groupes et d'une fiction tant leurs vies sont incroyablement rocks!! La BO du film est top, j'aurais simplement aimé en entendre davantage. Je ne connaissais pas ces groupes mais suis devenu fan: quelqu'un sait-il où je pourrais me procurer leurs albums?

Mais ce qui est le plus fascinant, c'est le deuxième effet que nous procure ce film, car le plaisir se prolonge: on a indéniablement l'impression d'en ressortir plus fort, plein d'energie...un écho de bonheur.

Un film fort pour un propos qui l'est tout autant, tout ce qu'on attend d'une bonne toile, foncez-y!

excelent documentaire qui retrace l'évoluation paralléle des différentes carrieres des Dandy Warhols( un de mes groupe préféré) et des Brian Jonstown Massacre

Dig est la solution aux mauvais acteurs: ne pas utiliser d'acteurs! en effet le film est basé sur un reportage de 7 ans sur 2 groupes de Rock charismatiques qui mènent à leur façon leur évolution ds le monde de la musique. Pour les fans des 2 groupes de Rock concernés c'est une sorte de bible, pour les fans de Rock tout simple c'est un film culte.

Autant le dire tout de suite, je ne connais absolument rien à cet univers musical, étant resté au rock'n roll des années '70. Après un début assez long je me suis finalement pris au jeu de ce documentaire qui se révèle être très intéressant vis à vis des rapports entre l'art musical et l'industrie. La réalisation capte des moments de rare vérité car la vie de ses musiciens est montrée de l'intérieur. Le film fait donc un parallèle homogène de l'ascension d'un groupe (ici les Dandy Warhols) et la descente aux enfers d'un autre (les Brian Jonestown Massacre) à cause de leur leader auto-destructeur et du refus de se "vendre" aux maisons de disques. Dig ! c'est avant tout un film sur la passion du rock, sur le rêve et les désirs, les inspirations, l'amitié et l'entre-aide...mais aussi le revers de la médaille et du rêve avec la drogue, les démons à exorciser, les trahisons...Certains diront que Dig ! est reservé aux fans de rock. Ce serait dommage que les autres passent à coté !

Ha ce bon vieux rock'n'roll. On l'annonce toujours mort. Il semble se porter comme un charme après la vision de documentaire original et spectaculaire. Car se porter comme un charme ne veut pas dire que tout va bien chez les musiciens amateurs de sons électriques. C'est meme la galere. Le bon vieux dicton Sex Drugs & Rock'n'roll est toujours d'actualité. On essaie de nous faire croire que tout est mignon, poli et pret à consommer: le film dépeint l'enfer de la création, du reve de succès, des effets aussi créatifs que devastateurs des drogues. A travers le destin de deux groupe, la réalisatrice réussit à capter l'essence du rock, ses mythes, ses zones d'ombre, ses réussites et ses gachis. Il y a tout dans ce film. On en revient à peine de voir que les allumés du rock, existent encore, orphelins des années 60, perdus dans le business implacable de l'industrie du disque. Le film est plus proche de Spinal Tap que de Presque Célébre. Sauf que c'est la vraie vie. De vrais personnages passionnés jusqu'à subir les pires douleurs, les pires états. En collant au plus près de cet étrange chaos, la réalisatrice révèle des personnalités touchantes et ambigues. Son film remplit l'exacte finalité du documentaire: donner à voir. Donner des clefs pour comprendre. Loin de tous les clichés, largement relayés par MTV et les autres médias, Dig est instantanement une référence dans le genre.

Pour ma part, ce film illustre parfaitement tous les clichés et déboires d'un groupe de Rock actuel. Que ce soit pour celui souhaitant gagner une notoriété que pour l'autre souhaitant révolutionner le milieu en dehors de toutes manipulations...Donc d'un coté les Dandy warhols qui sortent 4 albums en 8 ans, 12 (albums) pour les BJM. On a tout ds ce docu, la passion, la création, la manipulation (...).
Parfois on peut se demander si l'on ne crie pas trop au génie (justement) concernant Anton, il est de fait que le gars a un talent et une fougue incroyables, noircies par sa consommation perpétuelle d'heroine, sa constante instabilité pendant les lives. Ils frappent ses musiciens, quand ils font de fausses notes, massacre des personnes du public de coups de pompe au visage..Bref, un groupe complètement ingérable, qui a 2 effets contradictoires : le rendre culte et l'impossibilité de gravir les échelons nécessaires pour perdurer ds le milieu...Pendant ce temps les Dandys, gravissent ces échelons, avec des albums vraiment excellents, mais se perdent un peu ds leur notoriété (surtout européenne)...Par ex: et ce n'est pas un scoup, mais les clips des Dandys ont tjs été particulièrement mauvais, et souvent cela a cassé leur image, lol, mais quand je dis qu'ils sont mauvais, c'est peu dire...Malgré ça, il reste un groupe vraiment bon, plein de créativité/d'entrain, et bien que le docu semble les décridibiliser face au révolutionnaire Anton, on sent bien le profond respect qu'il y a entre les 2 groupes, du moins au départ...Anton étant particulièrement narcissique, voire prétencieux par moment, que son génie créatif en devient rapidement désagréable...
Ceci étant, c'est l'illustration parfaite du rock'n roll, que nous spectateurs et auditeurs prennont plaisir à suivre...
En bref, j'ai eu beaucoup de mal à rester assis dès que j'entendais certains très bons titres des Dandys, on les voit jouer presque à poil, prendre vraiment leur pied sur scène...
Je n'ai qu'une envie, le revoir!

Fan des Dandy Warhols, il ne m'a pas fallu longtemps pour apprécier ce documentaire à la touche très rock'n'roll. Ondi Timoner, pour sa première réalisation au cinéma, a suivi les Dandy Warhols et les Brian Jonestown Massacre pendant sept années successives. Il en a retiré des concerts qui tournent mal, de la drogue, du sexe, du rock, de la violence, de l'opposition, bref tout ce qu'on aime. Car c'est un film rock'n'roll et qui mérite l'attention. Ce n'est pas une simple biographie ou un reportage, le réalisateur donne sa vision des choses, sa touche personnelle, car il a vécu ce que ces deux groupes ont vécus, il était là quand ces groupes s'aimaient mais il était aussi là quand ils se détestaient. Ce n'est pas l'histoire d'une opposition mais celle de deux groupes qui sont partis du même pied pour finir chacun de leurs côté : l'un avait réussi et l'autre raté. Un bon montage et un bon choix des musiques de ces deux groupes mythiques.