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Cluny
74 abonnés
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2,0
Publiée le 13 octobre 2012
Fontaine Leglou est anesthésiste dans une clinique psychiatrique. Elle vit avec Michel, qui la demande en mariage. Elle hésite, car elle éprouve quelque sentiment pour un de ses malades, Philippe. Difficile de résumer l’action de ce film, car on a l’impression qu’elle est surtout prétexte à mettre en scènes des situations cocasses, des raisonnements absurdes, des dialogues pataphysiques…
Certaines scènes fonctionnent bien, comme celle où Fontaine se retourne dans la rue, et fonce vers un homme pour l’accuser de la suivre ; il suffit qu’il nie pour qu’elle l’invite à boire un pot. Ou encore celle où Michael Lonsdale, en pyjama et défiguré comme Nickolson dans « Chinatown », raconte à Fontaine, qui n’avait rien demandé, les deux années où il a été clodo en bas de chez lui…
Mais souvent aussi, le film souffre de son absence de choix entre le comique de situation et le comique de mots. Les dialogues semblent alors trop écrits, et la lenteur de l’ensemble aggrave encore ce sentiment d’artifice. L’honnêteté m’oblige à dire que certains spectateurs ont aimé, riant à gorge déployée alors que j’étouffais péniblement un bâillement. Précisons enfin que Tati ne m’a jamais fait rire… http://www.critiquesclunysiennes.com/
un film en tous point débile. pas de scénario, une suite de sketchs sans aucun intérêt. pourtant, un beau casting en ce qui me concerne, trois de mes acteurs préférés réunis sur une même affiche, mais quelle déception !
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3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Avec "Gentille", Sophie Fillières (soeur de l'actrice Hèlène Fillières), une cinèaste pour qui maux d'amour et mots d'humour ne font qu'un, met en scène une nouvelle fantaisie à la distribution pètillante! Ici chaque personnage se retrouve avec une araignèe dans la tête! A commencer par Emmanuelle Devos parfaite dans le personnage de "Fontaine Leglou", qui exhibe avec Bruno Todeschini alias Michel Strogoff, leur malaise et leurs contradictions! Les seconds rôles sont amusants et prestigieux comme Lambert Wilson, Michael Lonsdale ou Bulle Ogier! L'humour de la cinèaste est fondè sur la douleur et la gêne, une gêne que perçoit parfaitement le spectateur et qui peut être glaçante! Une comèdie lunaire et agrèablement dècalèe sur l'entrèe dans l'âge de raison! Musique entraînante et parfaitement en osmose avec son hètroïne indècise et un peu flippèe...
Une touche d'étrangeté, une touche d'ironie et un zeste de second degré donnent à cette comédie légère un petit air de bizarrerie pas si désagréable. Si je devais comparer je pense alors à Bruno Podalydès. L'histoire d'amour est dure à finaliser mais le film est plaisant sans oublier d'être un peu drôle !!
Un peu moins déjanté que son récent Un chat un chat, Gentille est tout de même dans la même veine, décalé, plein d'humour et de situations dont Sophie Fillières a le secret. Une très bonne comédie dominée par une Emmanuelle Devos très en forme, secondée par Lambert Wilson et Bruno Todeschini eux aussi très bien. Un film loufoque qui sort de l'ordinaire, bien loin de la comédie à la française de base...
Le film ne mérite pas toutes ces critiques négatives : mais alors que mérite t'il? Peut être plusieurs coups de ciseaux histoire de transformer tout ceci en court métrage & pas plus...Le casting royal (Devos, Wilson,Ogier,Lonsdale) reste une énigme: que diable allaient ils faire dans cette galère?& les sempiternels professions csp & apparts de fous en plein Paris...bon courage
Et si la comédie loufoque était le genre cinématographique le plus difficile ! Certes, quand c'est réussi (Marx Brothers, Monthy Python, ...), c'est carrément génial. Mais quand c'est raté, quelle daube ! Avec "Gentille ", de Sophie Fillières, on touche au pathétique. Du n'importe quoi qui veut faire croire au génie, c'est vraiment difficile à supporter ! Certes, Télérama et Les Inrocks se sentent obligés d'encenser ce film, mais, s'ils ne le faisaient pas, ils ne seraient pas ce qu'ils sont.
Ah ça pour ne pas faire comme tout le monde, elle ne fait pas comme tout le monde Sophie Fillières! Cela dit, est-ce vraiment une bonne raison pour faire n'importe quoi? Car hormis un début assez savoureux et même assez cocasse, comment ne pas être irrité devant autant de calembours des plus douteux et de situations grotesques n'aboutissant jamais à rien? Le film tourne presque parfois àla vaste pantalonnade, ou tout le monde semble certes bien s'amuser, mais sans se préoccuper à un quelconque moment si c'est aussi le cas du spectateur. Et que dire de cette hallucinante prestation d'acteurs, qui ne se donnent même pas la peine d'articuler correctement, si bien que l'on est la plupart du temps obligé de se battre pour bien comprendre ce qu'ils racontent... Reste alors une Emmannuelle Devos comme d'habitude éblouissante, mais même sa présence s'avère en définitive très insuffisante pour sauver ce "Gentille" gonflant, creux et ennuyeux. A éviter.
Tout d'abord, film trop long, ensuite je trouve que ce film baigne trop dans le surréalisme, effectivement certaines scènes sont très drôles parce que totalement irréelles et parce qu'on pense que l'on va retourner dans la réalite ensuite. Que nenni !!! Ne vous attardez pas parce qu'ici la science fiction est plus énervante que suspense !!
Un film qui met mal à l'aise. L'héroïne, une perdante sans personnalité et qui se montre par dessus le marché gaffeuse. Gravitant autour d'elle, des beaufs plus pitoyables les uns que les autres. Enormément de temps morts ou des cènes d'un intérêt douteux. Par exemple, le passage lors duquel Emmanuelle Devos se désape pour se mettre en maillot de bain. Je cherche encore le sens de cette scène, si ce n'est nous montrer les formes pas très appétissantes de cette comédienne. Bien sûr, certains pourront se branler la nouille à base de : "oui, elle revêt le maillot de bain d'une autre car elle a la sensation de ne pas vivre la vie qu'elle souhaite, et le bonnet de bain qu'elle trouve par terre c'est la rencontre avec son amant qui va lui ouvrir les yeux". Mais je suis dubitatif. Les dialogues m'ont barbé à un point inimaginable. Pas pour moi ce film.
Un film ennuyeux, dans lequel il ne se passe rien. Pas d'action, pas de gags... rien... sauf un ennui profond. 1 h 42 de perdu dans l'attente qu'il se passe enfin quelque chose.
Agréable comédie qui vaut essentiellement par l'interprétation d'Emmanuelle Devos, dans un de ses personnages les plus attachants. Dans le rôle de ses beaux-parents, Bulle Ogier et Michel Lonsdale font une apparition aussi décalée qu'épatante.
Gentille n'est pas, finalement, l'adjectif qui qualifie le plus précisément le personnage d'Emmanuelle Devos dans cette comédie résolument farfelue, personnelle et déroutante. Rêveuse, distraite, indécise, Fontaine Leglou (!) fait figure d'héroine lunaire dans un récit minimaliste dont la seule perspective scénaristique est l'hésitation de Fontaine à répondre favorablement à la demande en mariage de son fiancé Michel (Strogoff!). Le film est dédié complètement à ce personnage de jeune femmme anecdotique et purement formel dont le métier d'anesthésiste est la seule indication "contextuelle". Fontaine évolue dans une comédie sans intrigue, sans contigences psychologiques ou sociales. A tel point que, hors son ton et son concept singuliers, le film donne souvent l'impression de tourner à vide. Sophie Fillières met en scène une comédie irréelle suivant des situations et des dialogues incongrus, des personnages étranges (Lambert Wilson, dans le role épisodique et indéfini d'un patient de Fontaine). On s'amuse parfois de séquences isolées -comme des skectches- tout en cherchant des raisons de s'intéresser à un sujet dont le dessein nous échappe.
Voilà la comédie de cette fin d'année ! Une comédie sentimentale complètement loufoque, impeccablement interprétée. La réalisatrice Sophie Fillières possède un monde drôle, saugrenu, bref original, fou dans lequel je suis rentré instantanément. Gentille c'est l'occasion pour Emmanuelle Devos de montrer une autre facette de son grand talent. Elle explose dans ce rôle très "Gaston Lagaffe" au féminin qu'est Fontaine Leglou, une femme qui perd les pédales car son amour l'a demandée en mariage et à qui elle ne sait quoi répondre. Fillières créé son petit monde de néologismes, de répliques décapantes et situations imprévisibles faisant d'elle un maître de l'absurde. Elle mêle avec talent la fantaisie au quotidien et nous fait rentrer avec délice dans son univers étrange, aux personnages attachants et rêveurs, souvent poétique. La première scène, utilisée pour les teasers, donne le ton. On est tout de suite déconcerté, décontenancé en suivant cette femme qui se promène nonchalamment dans les rues de Paris semblant chercher une occupation, se cherchant un but. S'ensuit alors la scène avec l'excellent Michel Vuillermoz dans les jardins de Notre-Dame où Fontaine est abordée par un inconnu la prenant pour une autre et qu'elle croit reconnaître. Un ping-pong verbal ahurissant et hilarant. Cette fois Sophie Fillières a instauré l'univers de Gentille. Tous les acteurs (Wilson, Todeschini, Lonsdale...) sont parfaits. Au public de suivre s'il le veut. S'il ne suit pas la réalisatrice, celui-çi risque d'être rapidement perdu. Derrière ce décalage, Gentille est un conte moral, tendre, sensible et intelligent tout en posant des questions sur l'engagement, l'acceptation de soi et des autres. Il est bon de voir des auteurs qui possèdent encore un univers qui leur est propre, une fraîcheur inespérée dans le cinéma français d'aujourd'hui.