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Bertie Quincampoix
104 abonnés
1 830 critiques
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4,0
Publiée le 12 décembre 2017
Drôle, enjouée et décalée, cette comédie repose en grande partie sur de très bons acteurs – Emmanuelle Devos, dans le rôle d'une anesthésiste pleine de questionnements existentiels – en tête. Multipliant les situations incongrues, le film bénéficie d'un scénario et de dialogues particulièrement travaillés, pour notre plus grand plaisir. Fin, léger et intelligent.
Je me suis inscrite sur allociné spécialement pour alerter quiconque souhaite dépenser 20 euros pour acheter le DVD de ce film plat. On peut se demander s'il est juste trop intellectuel pour que, pauvres imbéciles que nous sommes, nous soyons pas capables d'en apprécier les subtilités. Mais l'inepsie des situations médicales, où toutes les erreurs déontologiques y passent, me décomplexe. Seule Emmanuelle Devos, dont le jeu est tout de même assez fin, peut valoir la peine de l'emprunter en médiathèque.
Comédie burlesque décalée, "Gentille" commence bien avec Fontaine, l’héroïne qui ne sait pas très bien où elle en est amoureusement parlant. Cela peut d'ailleurs faire penser à du Emmanuel Mouret pour les situations amoureuses. Puis, tout s'étiole car cela devient ennuyeux, creux et parfois absurde (cf. la scène du destin). Reste alors une Emmanuelle Devos splendide, mais sa prestation ne sauvera malheureusement pas le film d'un ennui profond. Décevant !
Comédie complètement loufoque, où tout le monde parait dingue sauf précisément celui qui se fait soigner pour ça (Lambert Wilson). Encore un bravo pour Emmanuelle Devos toujours excellente. On se surprend à rire régulièrement. Par contre, le ton très décalé ne conviendra pas à beaucoup. J'ai pour ma part passé un moment plutôt agréable.
Déjà la Devos devrait aligner ses films et les voir successivement pour qu'elle remarque qu'elle est partout pareille, une nunuche! Ensuite ce film en soi est d'un ennui, et d'une prétention hors norme. Sous ses airs simples et drôles, il veut être "film d'auteur" et ça ne lui réussit pas... il est plus ridicule qu'autre chose, avec ses tentatives de déguisements vestimentaires... N'importe quoi!!! Un vrai film chiant!
Ce film est drôle. Longtemps que je n'avais pas autant ri au cinéma. Rien que pour ça, il mérite largement 3 étoiles. Le personnage incongru de Fontaine Leglou (déjà, quel nom!) est gentiment dingue et tellement drôle! Mignon à souhait. Un bon moment de ciné.
Sophie Fillières a décidé de nous conjuger dans son cinéma a part. Car avec Gentille, les protagonistes prennent une position tout a fait destabilisante. Souvent superficiel, parfois plus mûre, les sentiments d'Emmanuelle Devos se planquent sous une intriguante et interminable partie de cache-cache. Pourtant sincère et drôle au naturel, il faut bien avouer que Gentille est trop souvent "compléxé" par son exercice de style, et qu'il ne parvient pas a nous demontrer grand chose (sur ce final un peu terne). Mais le film porte bien son nom.. a voir
Cette comédie issue de l'école intellectuelle française pétille par ses dialogues, ses trouvailles constantes et la qualité générale de son interprétation (je n'aime pas forcément Emmanuelle Devos, mais ici, jouant un second degré permanent, elle se débrouille vraiment bien). Le film jongle avec l'absurde, joue avec les mots, déploie ses acteurs et ses situations cocasses, sans pour autant oublier les sentiments et la progression de la relation du couple principal. Enthousiasmant.
Comédie loufoque sans prétention mais les dialogues tiennent la route et les situations prêtent souvent à rire. "Gentille" est d'ailleurs un titre très approprié pour cette comédie "gentillette" qui se laisse "gentiment" regarder
Pourquoi faut-il que, jusqu'à une demi-heure de la fin, on soit persuadé de tenir LA comédie de l'année (enfin, pour ceux qui sont trop vieux pour être fans de "Brice de Nice"), c'est-à-dire un film hilarant et dérangeant à la fois, totalement décalé mais pourtant si proche de nos craintes et de nos doutes quotidiens ? Pourquoi faut-il que, dans la dernière ligne droite, Sophie Fillières ne sache plus très bien quoi faire de cette construction magique qu'elle a réussi à édifier, avec ses acteurs impeccables (Emmanuelle Devos encore une fois souveraine en folle légère, Lambert Wilson et Bruno Todeschini graves et aériens à la fois...) et ses scènes bien barrées, au point de ne trouver à nous servir qu'un happy end futile, désamorçant lâchement les doutes existentiels si bien distillés jusque là ? On préférera en rester sur la bouleversante (et sereine) confession de Michael Lonsdale, et sur la scène la plus risquée du film, la recherche de la bague dans les excréments : soit des vrais moments de cinéma !
L'histoire d'une femme qui a tout, mais qui se laisserait bien tenter par plus ou par différent. C'est un peu bizarre au début, puis quand l'on accepte le mode de narration, on rentre complètement dans le trip, et ça devient jouissif. On ne va pas bien loin, c'est moins bon que "C'est le bouquet", mais ça vaut le détour. Et on en arrive à rire franchement. Par les temps qui courent, c'est déjà ça.
Faut il être intellectuel (au sens péjoratif) pour apprécier ce film ? A lire les critiques à 0 étoile, qui rejettent en bloc un film selon eux sans scénario où dépourvu du moindre intérêt, et qui crachent sur tout ce qui n'a pas une linéarité évidente et fastidieuse, on pourrait le croire. Pourtant est il si difficile d'entrer dans un monde un peu décalé (à l'image de l'héroine), dans lequel la frontière entre la réalité et ce que percoivent les autres est subtilement soulignée (comme dans cette scène où Fontaine est surprise de voir son copain avec une petite fille au comportement bizarre). Allez voir ce film non pas pour qu'on vous raconte paresseusement une "histoire", mais pour que le cinéma joue un autre rôle, plus stimulant : vous faire expérimenter une autre vision des rapports sociaux, souvent jubilatoire.
Pas vraiment de trame, pas vraiment de personnages. On se demande bien où à voulu nous emmener l'auteur. Non seulement c'est niais, mais les acteurs sonnent terriblement faux. A mourir d'ennui.
Une fantaisie. Comprendre que, à partir d'un scénario on ne peut plus banal, l'auteur intégrera un certain nombre d'incongruités, dialogues décalés, curiosités sémantiques et autres délicieuses touches plus ou moins surréalistes. Autant dire que c'est la porte ouverte à tout et n'importe quoi, et donc au pire. Et c'est effectivement ce que Gentille nous propose : des personnages à la folie douce, des dialogues bizarroïdes, des situations saugrenues, et un humour pince-sans-rire qui se voudrait réservé à une certaine élite intellectuelle. Du coup, pour peu qu'on ne se reconnaisse pas dans le public visé, le ton apparaît volontiers hautain, et chaque seconde est une véritable torture, le spectateur étant dans l'impossibilité physique d'aller secouer les acteurs comme des pruniers pour qu'ils cessent ces échanges maniérés. La réalisatrice semble croire qu'il suffit d'affubler ses personnages de noms ridicules et de leur faire dire le contraire de ce qu'ils font pour déclencher l'hilarité, et exhiber les attributs sexuels des interprètes principaux ou montrer un personnage farfouiller dans un étron (c'est tellement pasolinien, tu ouâââs !) pour atteindre le comble de la subversion. D'aucuns expliquent la prédominance des blockbusters hollywoodiens dans nos salles par une production française cantonnée à de prétentieuses branlettes intellectuelles parisiannistes et subventionnées. Si la situation est heureusement plus nuancée, Sophie Fillières (à l'instar de sa consoeur Jeanne Labrune dont l'insupportable Cause toujours! atteint un égal niveau de désolement) alimente largement en arguments les détracteurs de l'exception culturelle française. Pour les allergiques au genre qui voudraient toutefois se frotter à Gentille, le docteur robert_ginty prescrit un nettoyage de pupille avec un petit Dupontel : c'est parfait pour se calmer les nerfs et redonner foi en le cinéma français.