La ville de Bedford Falls fut intégralement construite dans les studios de la RKO à Encino en Californie. Le plateau a été bâti en deux mois et reste l'un des plus grands décors jamais construit pour un film américain : 16 000 mètres carrés. Il comprenait 75 magasins et immeubles, une rue principale de 275 mètres, une usine et un quartier résidentiel.
Interprété par James Stewart, le personnage de de George Bailey devait à l'origine être destiné à Cary Grant pour un film produit par la RKO.
Au départ, Frank Capra envisageait Jean Arthur pour tenir le rôle de Mary Hatch. Mais, celle-ci refusa le rôle car elle préparait une pièce à New York. Il envisagea ensuite Ginger Rogers qui refusa puis Olivia de Havilland, Martha Scott et Ann Dvorak. C'est finalement Donna Reed qui obtint le rôle.
La Vie est belle est le premier film produit par Liberty Films, la société de production créée par Frank Capra à la fin de la guerre. En effet, las de l'influence grandissante des studios hollywoodiens sur ses films, il pensait quitter les Etats-Unis pour produire des films en Grande-Bretagne. C'est alors que Sam Briskin, assistant d'Harry Cohn à la Columbia, lui suggéra de créer sa propre société.
Avant La Vie est belle, on représentait la neige à l'écran avec des cornflakes peints en blanc. Mais, ils faisaient tant de bruit en tombant qu'on devait réenregistrer les dialogues plus tard. Pour ce film, Frank Capra tenait à enregistrer directement le son. Ainsi, une nouvelle technique fut inventée, utilisant un produit chimique de lutte contre le feu, du savon et de l'eau. Cette mixture était projetée à haute pression à travers une machine à vent ce qui permettait de faire tomber la neige silencieusement. Le département son de la RKO reçut d'ailleurs un Oscar spécial pour le développement de cette nouvelle technique.
Dans son autobiographie, Frank Capra écrit : "La Vie est belle n'était fait ni pour les critiques blasés, ni pour les intellectuels fatigués. C'était mon type de film pour les gens que j'aime. Un film pour ceux qui se sentent la, abattus et découragés. Un film pour les alcooliques, les drogués et les prostituées, pour ceux qui sont derrière les murs d'une prison ou des rideaux de fer. Un film pour leur dire qu'aucun homme n'est un raté".
C'est à l'époque de La Vie est belle que Frank Capra et John Wayne ont eu des accrochages verbaux parfois très violents. En effet, John Wayne lui demanda de supprimer certains acteurs du casting de son film sous prétexte d'activités politiques non conformes à la situation de l'époque. Capra refusa violemment lui disant qu'il était inacceptable d'intervenir ainsi sur le casting d'un film. Selon la biographie de Jim McBride, Wayne disait de Capra : "j'aimerais prendre ce petit fils de pute, le déchirer en mille morceaux et les jeter à l'océan en retour direct vers sa Sicile natale".