La Vérité nue est l'adaptation cinématographique du sulfureux roman noir Somebody loves you, écrit par le Britannique Rupert Holmes en 2004.
La Vérité nue brosse de manière sulfureuse le portrait du monde du spectacle des années 50. Le réalisateur Atom Egoyan explique : "Les chroniques de Rupert Holmes montrent qu'il connaît ce milieu comme sa poche, et, de fait, il brosse un tableau très ressemblant du monde du spectacle des années 50. Ca regorge de détails, et pour qu'une histoire fonctionne, il est essentiel que l'on sente qu'elle est racontée par quelqu'un qui y a vraiment participé. Je pense que l'un des aspects les plus séduisants du roman est qu'on a l'impression d'avoir accès à quelque chose qui, en d'autres occasions, est très confidentiel."
Le réalisateur Atom Egoyan évoque ce qui le fascine dans l'industrie du divertissement, industrie qui tient un rôle moteur dans La Vérité nue : "Ce qui me fascine dans l'industrie du divertissement, c'est qu'elle implique qu'on se construise un personnage, autrement dit, qu'elle tend à représenter quelqu'un d'autre que soi... (...) Le film est le récit d'un conflit entre une mythologie publique et une histoire privée."
Pour Robert Lantos, le producteur de La Vérité nue, le film, s'il est différent des précédentes oeuvres d'Atom Egoyan, porte néanmoins toujours sa marque. "J'ai été cloué à mon fauteuil par les retournements du scénario", explique-t-il. "J'ai été séduit par la sensualité et le suspense qui s'en imprègnent. C'est un film sur les relations humaines et le délitement des amitiés. Cela décrit aussi ce qui arrive quand quelqu'un est amoureux en secret d'une célébrité et finit par découvrir qui elle est vraiment."
Atom Egoyan débuta la préproduction de La Vérité nue après la première de La Walkyrie, première partie de L'Anneau du Nibelung de Wagner qu'il avait mise en place avec la Compagnie de l'Opéra Canadien. Le cinéaste explique : "J'avais encore beaucoup de musique dans la tête quand je préparais La Vérité nue. J'étais très inspiré par l'utilisation brillante que fait Wagner de la répétition des motifs dans la partie orchestrale, et je voulais que le film sonne de manière très symphonique."
La Vérité nue a été présenté en Compétition officielle du Festival de Cannes 2005.