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Hotinhere
569 abonnés
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4,0
Publiée le 22 septembre 2024
Un drame poignant et profondément humain au cœur de la vie d’une faiseuse d'anges dans le Londres des années 50, illuminé par l’interprétation bouleversante d’Imelda Staunton. 4,25 Lion d’or à Venise.
C'est la gorge serrée que l'on sort de ce film retraçant l'épisode de la vie de Vera Drake. Episode d'autant plus poignant qu'il est tiré du réel. Il a en outre le mérite de présenter des aspects fort intéressants concernant les avortements, l’hypocrisie régnant à l’époque et l’impunité des mêmes actes mais perpétrés dans le milieu de la bourgeoisie. Certains ont trouvé mérité que le réalisateur, Mike Leigh reçoive le Lion d'Or, ainsi que l'actrice Imelda Staunton. Ce qui me semble immérité, c'est qu'ils n'aient reçu de prix qu'à la Mostra de Venise, et rien aux autres festivals.
C'est trop long ! Pourquoi diable vouloir faire un film de deux heures sur un sujet dont le tour a été fait en 90 minutes ? Alors d'accord, les acteurs sont bons, la première partie de l'histoire est très bien et plutôt intéressante mais la deuxième partie est assomante au possible ! Des pleurs, de la niaiserie en veux-tu en voilà qui finissent par totalement nous dégoûter du film. A voir jusqu'à l'entracte.
Le cinéma social anglais reste une référence. Avec tact et pudeur, Leigh aborde le thème de l'avortement d'après guerre avec beaucoup d'humanisme. L'actrice principale sort tout droit de la réalité, on pourrait la croiser dans la rue. Pour ceux qui aiment le cinéma réaliste.
J'ai trouvé la première partie un peu longue. Mais le film est beau, charmant avec un rendu et des acteurs irréprochables. Seul petit hic, je n'ai pas pu être émue, il manquait un je-ne-sais quoi...Peut-être trop de pudeur? A voir
Cet infâme petit lèche-cul de réalisateur nous pond un film (si on peut appeler ça un film!), qui n'est ni plus ni moins qu'un fayotage géant de 2h (et oui quand même!) adressé à nos chers politiciens et à nos chères féministes soixante-huitardes hystériques (excusez-moi du pléonasme), dans le seul but de flatter leur petit orgueil frelaté. Bonjour l'autocongratulation. Dans la série "je caresse dans le sens du poil les puissances au pouvoir" Un film qui ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes, et qui équivaut à gueuler "vive les pd!" à la gay pride ou "dehors les arabes" à une réunion du FN. Bonjour la prise de risque. La haute voltige du film engagé! Un certain sketch des inconnus me revient alors en mémoire ("t'as pas peur des conséquences?"). Bref, un film qui manie avec des sabots monstrueusement énormes l'autosatisfaction, la complaisance et surtout la facilité. Le résultat? Mielleux à souhait, bon à faire pleurer dans les chaumières. En résumé une daube inondée d'une arrogance cynique et dédaigneuse, visant à enfler encore plus (si cela est possible) le complexe de supériorité des uns et l'ego déjà surdimensionné des autres. Bref, un film à fuir comme la peste, vos nerfs ne s'en porteront que mieux!
C'est vrai que le prix d'interprétation pour Imelda Staunton est mérité mais à part ça je n'ai pas du tout aimé ce film, l'atmosphère est assez glauque et donc l'image est assez désagréable !! La réalisation est lente et il ne se passe pas grand chose.
Un film de plus qui célèbre les pires crimes de nos sociétés spoiler: (l'avortement restant et sera toujours un meurtre d'enfant) et en plus on nous dit que c'est bien ! C'est bien se moquer de nous : Imelda Staunton est comparable à une carpe ou un gourou mais plus silencieux, réalisation glauque et malsaine pour une ambiance et un film qui l'est totalement. Next !
Le film est une histoire édifiante, un peu dictatique tant les évènements graves s'enchainent avec un coté inévitable. Imelda Staunton est y bouleversante, ses regards dans le vide quand l'étau se resserre sont marquant. Pour autant, on a parfois du mal à comprendre les risques inconsidérées qu'elle prend, surtout aujourd'hui où la sécurisation est maximisé. Derrière le thème de l'avortement, se cache en fait celui des inégalités sociales, car on voit bien que devant les mêmes situations, certains n'auront pas les mêmes recours à l'image du personnage de Sally Hawkins. Mike Leigh filme les gens de peu avec toujours autant de compassion, c'est sa grande force.
L'actrice principale a amplement mérité son prix d’interprétation car elle est littéralement bouleversante dans son rôle d'une femme généreuse pour qui tout bascule alors qu'elle veut seulement faire le bien autour d'elle. Ça rappelle une Affaire de femmes de Chabrol mais le défaut viens de la lenteur de la 1 ere heure passé en une description de la vie quotidienne de Vera Drake qui ne méritait pas autant de temps et ce en dépit d'une interprétation irréprochable ainsi que d'une reconsitution soigné du Londres d’après guerre.Par contre a partir du moment de son arrestation et du boulversement que cela engendre pour elle et son entourage ,le film prend toute sa force.
Pendant les deux tiers du film, Mike Leigh plante superbement le décor. Les personnages sont dessinés avec beaucoup de vigueur, ils sont crédibles, attachants et interprétés de façon irréprochable. Sans jamais sombrer dans le voyeurisme, le réalisateur arrive à montrer avec beaucoup de justesse le drame vécu par ces jeunes filles « qui ont besoin d’aide », et on en ressort avec une vision assez exacte du problème de l’avortement, et de l’avortement clandestin en particulier. C’est déjà beaucoup, mais malheureusement le film ne propose pas grand chose de plus que ce tableau social, et sa dernière partie n’est pas à la hauteur des espoirs suscités. A partir de l’arrestation de Vera, l’intrigue est très convenue. Elle ne sait rien proposer d’autre qu’un conflit classique : Vera et sa compassion contre la rigueur de la loi. Le drame familial n’est que survolé, ce qui est d’autant plus décevant que Mike Leigh s’était révélé un virtuose de ce type de situations dans certains de ses films précédents (Secrets and Lies). C’est très larmoyant, et cette inondation lacrymale a du mal à masquer le manque de matière. On en ressort avec un vrai goût d’inachevé. Dommage…
Une magnifique reconstitution de la Grande-Bretagne des années 50. L'ambiance et la mentalité de l'époque sont très bien rendues. Mais le film vaut surtout par la mise en scène sobre et efficace de Mike Leigh et l'interprétation magnifique de Imelda Staunton. Lion d'or et prix d'interprétation féminine à Venise 2004, 3 nominations aux Oscar 2004 : meilleure actrice, meilleur réalisateur, meilleur scénario original.
Après le chef d'oeuvre d'émotion pure que représente "All or nothing", on attendait bien mieux du nouveau Mike Leigh. Le film est d'une grande qualité esthétique et morale, mais le cinéaste, sans doute par peur de tomber dans la sensiblerie, a rendu son film froid et glacial. Il est donc difficile d'être ému devant "Vera Drake", ce qui est un comble au vu du sujet traité, qui appelait justement l'effusion de larmes. Le cinéaste décrit tout d'abord de manière méticuleuse le microcosme familial du personnage principal, dressant ainsi un portrait de la société anglaise des années 50. Puis, il confronte son personnage à la justice et c'est là que le film devient moins intéressant car son personnage ne fait plus que larmoyer pendant une heure, ce qui est franchement lassant. L'erreur du cinéaste est d'avoir créé un personnage trop bon, trop charitable, trop tout... Elle en perd de sa saveur et on préfère largement les personnages secondaires, finalement mieux caractérisés et plus ambigus. Au total, face à un sujet trop évident, Leigh s'est pris les pieds dans le tapis. Mais, attention, cela demeure un bon film, tout de même.
Ces jours ci, ce sont les primés de Venise 2004 qui sortent. C'est ainsi que demain mercredi 9 février, une semaine après "Mar Adentro", Lion d'argent, c'est au tour du Lion d'or "Vera Drake" de Mike Leigh d'arriver sur les écrans français. J'ai écrit un bien fou de "Mar Adentro", désolé, je vais recommencer avec "Vera Drake" : pas de ma faute si ce sont 2 films que j'ai trouvé excellents. Ce coup ci, on se retrouve dans l'Angleterre des années 50, à l'époque des avortements clandestins. Une mère de famille d'un milieu populaire passe à sa vie à aider son prochain... ou sa prochaine. Le rôle est jouée par Imelda Stanton qui, à 48 ans, trouve son premier grand rôle dans un grand film. Elle est prodigieuse. Prix d'interprétation féminine à Venise amplement mérité. Par ailleurs, Mike Leigh est au sommet de sa forme, sans esbrouffe, sans manichéisme, sans chichi dans la mise en scène. Le cinéma anglais dans ce qu'il a de meilleur. Un dernier point qui prouve de façon indubitable que c'est un grand film, point commun avec "Mar Adentro" d'ailleurs : les Inrocks en disent du mal !!
Film bouleversant, et magnifique interprétation d'Imelda. On ressent sa douleur en même temps qu'elle. La pauvre, elle n'avait pas l'impression d'être hors-la-loi en aidant ces filles. Et en plus elle était exploitée...