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    Edvard Munch, la danse de la vie
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    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    154 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2017
    Avec «Le Mystère Picasso» de Clouzot, l'«Edvard Munch» de Watkins est l'un des plus grands films jamais réalisés sur l'art pictural et le processus créatif du peintre (l'analyse de Watkins peut même être étendue aux autres arts, tant la réussite du cinéaste à approcher la motivation de l'artiste est grande). Il est d'ailleurs intéressant de comparer ces 2 longs métrages tant ils se complètent à merveille : le premier, épuré au possible, présente l'artiste en train de peindre sur le vif, et constitue un témoignage (relativement) objectif et instantané de l'élaboration de l'oeuvre. Le second, plus complexe (ce qui s'avère bien nécessaire), se propose de reconstituer à posteriori l'acte créatif en interprétant à partir de l'ensemble de l'oeuvre de Munch et de ses écrits les motifs qui l'ont poussé à peindre. En voulant approcher le plus possible la subjectivité de Munch lorsqu'il travaillait, Peter Watkins a donc choisi avec son «Edvard Munch» d'aborder le sujet dans sa grande complexité avec une même complexité formelle, parfait reflet de l'âme tourmentée de Munch. Et ce choix de la déconstruction esthétique du film, au départ déconcertant, s'avère rapidement hautement approprié. Watkins ose en effet une dislocation de la narration (d'une grande diversité, passant de divers pseudo-interviews à l'explication d'une voix-off ou à la traditionnelle linéarité de l'action), un montage savant, une bande son très recherchée et intelligemment utilisée,... Bref il expérimente en même temps qu'il rend hommage à l'art d'Edvard Munch! Et pour un résultat des plus admirables! Rarement on a vu un film s'approcher avec autant de justesse et de pertinence de la vie d'un artiste, d'un homme même (aucun biopic, surtout les plus récents, ne lui arrive à la cheville). On est littéralement absorbés par la vie du norvégien, éprouvant une grande sympathie pour l'artiste et son oeuvre géniale : mission accomplie pour Watkins, donc. Un chef-d'oeuvre d'une richesse époustouflante. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2009
    Une oeuvre de Watkins monumentale. Grandiose.
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mai 2007
    Avec «Edvard Munch» (1973), Watkins a réalisé ce qui demeure sans doute l'un des plus grands films consacrés à l'art de peindre. Mais, pour éviter tout malentendu, il importe de ne pas y chercher ce qu'il ne veut en tout cas pas donner! Il ne s'agit en aucune manière d'une biographie, au sens conventionnel du terme, ni d'un documentaire prétendant à une quelconque approche scientifique positive de l'art du peintre norvégien. L'approche de Watkins est d'une subjectivité délibérément revendiquée, ce qui, on voudra bien le noter, ne signifie pas qu'elle soit a priori erronée, même si sa pertinence est en principe invérifiable. Si le cinéaste s'intéresse aux jeunes années du peintre, ce n'est que dans le but d'exhiber l'ensemble des mobiles, conscients, subconscients ou inconscients, de l'acte créateur lui-même. Et il y parvient par le moyen d'une réalisation tout à fait remarquable, qualifiée même de géniale par Ingmar Bergman. Par un montage sidérant de créativité et par le contrepoint d'une bande-son tout à fait prodigieuse, Watkins nous fait physiquement ressentir ce qui se situe en arrière-fond ou à la source même de l'acte de peindre. Et c'est là que réside l'intérêt de son film. Celui-ci nous introduit-il en outre dans le secret de l'âme de Munch? Nous révèle-t-il en vérité les mobiles réels de son activité créatrice? Dans la mesure où la subjectivité d'une personne est par principe incommunicable, il est impossible de répondre à ces questions, à plus forte raison quand la personne visée n'est plus de ce monde. Mais on ne peut nier sérieusement le lien de «sympathie» profonde qui relie le cinéaste et le peintre. En ce sens, le film témoigne d'une fidélité à l'esprit de l'oeuvre de Munch qui en fait l'un des plus vibrants hommages qui lui ait jamais été rendu.
    robert_ginty
    robert_ginty

    12 abonnés 381 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Construite comme un mélange de reportage - narration en voix off, interview des personnages - et de fiction (utilisation d'effets de montages comme des inserts flash-backs), cette biographie de Munch est une œuvre exigeante et austère qui pourra s'aliéner une bonne partie du public par son refus de tout spectaculaire et sa longueur. Le cinéaste parvient parfaitement à montrer le génie du peintre, analyse brillament son processus créatif (les scènes où Munch travaille ses toiles sont extraordinaires) et les évènements qui l'ont forgé. Le décalage entre la nature profondément torturée du personnage principal et son interprétation calme, pour ne pas dire apathique, est étonnant. Si vous êtes fatigué ou vous ennuyez facilement, laissez tomber. Si vous êtes prêt à consacrer 3 heures à une réflexion sur l'art, vous ne serrez pas déçu.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2010
    Quatre étoiles amplement méritées, bien qu'une notation aussi arbitraire ne signifie pas grand-chose face à une oeuvre telle que celle dont il est question : une oeuvre défiant tout jugement critique ( aussi bien dans son discours que dans sa forme ). Vision ultra-subjective de la vie d'un artiste, Edvard Munch de Peter Watkins manipule dans tous les sens le spectateur en l'interrogeant sur la société actuelle : ainsi le contexte historique n'est qu'un prétexte, un transfert formel susceptible d'apprivoiser l'auteur du Cri. En d'autres termes Peter Watkins parle aussi - et surtout - de ses contemporains. Il filme comme un moraliste légèrement moralisateur ; son cinéma est un média anachronique truffé de contradictions passionnantes : la vérité - au sens d'objectivité - ne l'intéresse guère, privilégiant le regard équivoque à l'exactitude historique. Edvard Munch sidère par sa position dialectique, par son dépassement des préjugés, tensions et paradoxes constituant la nature de l'Homme. Le peintre travaille par couleurs, par strates, par humeurs : son trait n'en est pas un, car il serait trop proche d'une réduction naturaliste de son Sujet. Edvard Munch crée avec ses tripes, sa toile bouillonne ; Peter Watkins filme comme un coiffeur couperait les cheveux en quatre : sa caméra vampirise l'attention du public tout en installant la distance propre au mensonge dudit film. Mélange de musiques, de croquis, de ruptures et de jugements : nous sommes dans la manipulation pure et dure, de celle d'un artiste qui retombe sur ses pattes au moment le plus opportun. Rarement vu un morceau de cinéma aussi brillant d'intelligence : un chef d'oeuvre.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2010
    Un modèle de documentaire cinématographique. Watkins ne se contente pas d’analyser platement l’art visuel de Munch, il le prolonge. C’est à la fois un exposé historique, social, politique et biographique passionnant (la bohème et les avant-garde artistiques de la fin du 19e et du début du 20è siècles) et un travail de montage très subtil. Indispensable si on aime la peinture et l’art expressionnistes, pour les autres c’est la meilleure des introductions.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 638 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2013
    Autour de la personne d'Edvard Munch, Peter Watkins s'est livré à un remarquable travail de recherche et de création. Son biopic est à la fois très documenté (sur l'homme, son oeuvre et son temps) et très original (dans la présentation des interactions qui mènent au processus créatif). Dans le genre, c'est sûrement l'un des films les plus intelligents et inspirés. L'un des plus exigeants aussi, en raison de sa forme et de sa longueur (3 h 30 dans sa version la plus courante, pour la télévision). "Un travail de génie", selon Ingmar Bergman.
    Tourné dans la langue de l'artiste, financé par la Norvège et la Suède, le film nous plonge dans la société de Kristiania (l'ancien nom d'Oslo), durant la seconde moitié du XIXe siècle. Une société marquée par un fort clivage entre une classe ouvrière, pauvre, et une classe moyenne, aisée, conservatrice, puritaine. C'est dans ce milieu "bourgeois" que Munch passe ses jeunes années, tout en s'ouvrant peu à peu aux idées anarchistes d'un groupe de penseurs et d'artistes, emmené par Hans Jaeger : La Bohême. Sur un plan familial, sa vie est surtout marquée par la maladie et la mort : la folie de son grand-père, la tuberculose de sa mère et de sa soeur, qui n'en réchapperont pas, contrairement à lui. Tout un univers de souffrance et de morbidité que le peintre traduit sur la toile en paysages et portraits, d'abord dans une veine naturaliste, puis expressionniste, dans une matière épaisse et triturée, parfois lacérée. Autre source de tourment : ses amours tumultueuses avec celle qu'il nomme Mme Heiberg dans son journal et qu'il poursuivra longtemps de sa jalousie. Par la suite, Munch va voyager, découvrant le symbolisme des peintres français ou bien la sculpture de Rodin, rencontrant un Strindberg exilé en Allemagne, avec lequel il partage quelques idées négatives sur les femmes. Il projette de plus en plus sa subjectivité, ses humeurs, ses angoisses dans ses tableaux, dont Le Cri et Vampire demeurent les plus célèbres illustrations. Persévérant dans cette voie, tout en variant les supports (eaux-fortes, lithographie, xylographie), Munch se heurte pendant de nombreuses années au jugement critique de ses contemporains, qui parlent de l'oeuvre d'un fou, grossière, laide, obscène, immorale... jusqu'à une reconnaissance tardive, à un moment où l'artiste demandera à être interné. Cruelle ironie.
    Dans une auto-interview proposée avec le DVD édité par Doriane Films, Peter Watkins explique que ce film est le plus personnel de sa carrière, tant il s'est identifié à Edvard Munch dans sa marginalisation et son obstination à suivre sa voie, malgré l'hostilité témoignée à l'encontre de son art. Cinéaste engagé et peu consensuel, très critique à l'égard des médias et du formatage des créations audiovisuelles, Watkins a évidemment pris ses distances avec le genre du biopic traditionnel, pour réaliser cet Edvard Munch dans un style qui lui est propre, mariant fiction et documentaire. Une voix off mène le récit tout en brossant un tableau historique et sociologique de l'époque. La caméra, très mobile, parfois à l'épaule, évolue parmi les personnages comme au coeur de l'actualité, avec effets de zoom et de mise au point. Le réalisateur enregistre régulièrement les témoignages de ces personnages, face caméra, comme adressés directement aux spectateurs, tissant un lien de proximité et de participation qui se rapproche des créations théâtrales d'Ariane Mnouchkine. Dispositif qui fait aussi se rejoindre différentes temporalités : celle de l'histoire, celle du tournage, celle du spectateur.
    Ces effets "vérité" sont largement soutenus par le soin apporté au casting (incroyable ressemblance des acteurs principaux aux personnes qu'ils incarnent, acteurs tous non professionnels), aux reconstitutions de lieux (tournage dans un appartement où a effectivement grandi Munch et où est morte sa mère), aux reconstitutions de tableaux vivants, d'après l'oeuvre du peintre, dont Watkins recherche l'esprit, la lumière, les couleurs, tout en gardant le grain d'image réaliste du documentaire. Seul le maquillage de l'acteur incarnant Munch fait défaut pour rendre crédible son vieillissement au fil du récit.
    Côté montage, Watkins vise plutôt un réalisme psychologique. La chronologie de l'histoire est en effet entrecoupée de flash-back leitmotiv (sur la maladie, l'amour...), telles des réminiscences éclairs, qui illustrent les obsessions du peintre, les sources de ses névroses. Ce montage visuel fragmenté, associé à un son également fragmenté, permet d'approcher au mieux la complexité psychologique d'un homme hanté par son histoire personnelle et qui porte sur le monde un regard tourmenté, voire halluciné.
    Quant à la longueur du film, le cinéaste la revendique comme une liberté de création face aux formats imposés par l'industrie audiovisuelle et comme un temps nécessaire pour découvrir, en profondeur, la richesse du personnage. Reste à la digérer. Pour cela, on peut visionner ce (très) long-métrage en deux temps, suivant la division en deux parties, proposée par le réalisateur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 16 février 2009
    Un biopic sublime sur mon peintre préféré, Munch, le sujet m'a donc évidemment passionné.

    Pour moi, Edvard munch est le biopic ultime, comme vous le voyez, c'est subjectif.

    Les acteurs sont excellents, la photographie est sublime et l'histoire m'a passionné.

    Evidemment, il faut être passionné par la vie et l'oeuvre de Munch,sans quoi ennui assurer, 3h30 ça fait long.

    En tout cas pour moi, ce biopic représentele biopicultme, passionant et fascinant, on est loin de la soupe de Pialat avec Van Gogh!
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 311 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2021
    Une expérience cinématographique originale, intelligente et parfaitement réussie: un commentateur lit des extraits du journal intime d’Eduard Munch (prononcer Munk) - écrit à la 3ème personne – auxquels il ajoute des éléments du contexte social et politique. Sur ce texte sont plaquées pêle-mêle des images de souvenirs de jeunesse à Kristiana (qui deviendra Oslo en 1924) obsédants (maladie de la grande sœur, éducation religieuse, incompréhension du père) ou de discussions de clubs anarchistes, de scènes de relations difficiles avec les femmes (Edvard est orphelin de mère), de sensations… Les dialogues entre acteurs restent exceptionnels. Le résultat est excellent : on a l’impression de connaître Munch, d’être Munch ! Le film insiste sur l’incompréhension de la critique de l’époque et s’arrête à la fin des années difficiles (1895), avant que le peintre ne soit reconnu pionnier de l’expressionnisme. Petites critiques : c’est long (3h30) et on est surpris que cet être que le film nous décrit fragile, dépressif et faisant trop d’excès soit décédé à l’âge de… 80 ans.
    Akira17
    Akira17

    8 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2007
    Oeuvre documentaire et/ou fictionnelle, Edvard Munch tend à confondre reportage et fiction et à laisser planer un sentiment de doute chez le spectateur, d'abord déstabilisé par les jeux de regards que lancent les acteurs face à la caméra et par la trame narrative un peu décousue, laissant transparaître des flashs-back par-ci, par-là.
    Avec Edvard Munch, Peter Watkins a tracé un aspect historique parfaitement linéaire et intelligent, et montre dans son film biographique les aspects de l'acte créatif de toute forme d'art, à savoir la peinture, la gravure, la lithographie et la xylographie. Le film est en lui-même une forme de tableau, chargé d'émotions, de doutes et d'angoisses, une oeuvre purement "Munchienne" quoi :-)
    Le film bouscule les conventions du genre biographique en rénovant un montage audacieux avec une série d'interviews, de retours vers l'enfance, de plénitudes amoureuses transcrits sous une nouvelle structure narrative.
    Un film expérimental et novateur pour l'année 1974 que tout amoureux de l'art ne doit pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 mai 2011
    J'aime beaucoup la peinture de Munch, et la façon dont le film a été réalisé. Mais pour un profane en matière de peinture, ce film peut être déroutant ou difficile d'accès.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 octobre 2014
    Je pense qu’il faut vraiment être à fond dans la peinture pour aimer ce film. Il risque d’être trop rébarbatif pour les autres, trop intello. C’est un de mes films préférés, en tout cas un des rares films sur la peinture que je supporte (l’autre étant « Lust for Life» avec K.Douglas). Il m’a beaucoup apporté, sur le peintre et son travail bien sûr, mais aussi sur son pays et son époque. Je pense que Peter Watkins a fait du bon travail, j’aime bien son approche. La ressemblance de l’acteur principal avec le peintre est vraiment troublante.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 avril 2007
    Le seul film qui a su parler de l'acte de création... Une véritable claque pour ma part.
    VincentV
    VincentV

    2 abonnés 9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2023
    Un des films les plus audacieux et libre donné à voir. Un film fou, un film monde. Le fait qu'un tel film existe redonne foi au pouvoir du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Peter Watkins RESPECT ! Du vrai cinéma incarné, très surprenant dans sa facture. Il y a du génie dans la forme. La technique de mise en scène et de montage certainement avant-gardiste fait ici écho au génie du peintre, pétri de ces obcessions morbides de la société de l'époque... Une vraie "nouveauté" pour un film de 1976 !!! Pour les curieux d'un autre Cinéma. Que du BON.
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