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cylon86
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3,0
Publiée le 20 décembre 2010
La réalité du monde des junkies montrée de façon amèrement réaliste. Le destin de deux paumés, des drogués qui s'enfoncent de plus en plus dans la misère (campés un déjà génial Al Pacino et une excellente Kitty Winn). Le réalisme contribue encore plus au sordide du film.
Ce qui est captivant avec les films traitant du sujet de la drogue, c'est qu'ils impliquent presque toujours un enjeu majeur : celui de savoir si les personnages en proie à la dépendance vont s'en tirer ou non. Panique à Needle Park ne déroge pas à la règle. Par le biais d'une structure elliptique et d'une photographie lugubre, Jerry Schatzberg traduit parfaitement l'univers misérable et impitoyable des camés. Al Pacino est incroyable dans ses accès d'humeur, mais c'est surtout Kitty Winn qui lui vole la vedette ( et même si Pacino est très bon, il n'a pas la prestance d'un Robert De Niro ). L'absence de musique est, dans un certain sens, regrettable, même si cette dernière n'était pas totalement nécessaire. Un très bon film qui a le mérite de nous présenter les camés comme des gens inspirant avant tout à une vie meilleure ( Darren Aronofski a magistralement repris le concept avec Requiem for a Dream ). Panique à Needle Park fut l'occasion de révéler Jerry Schatzberg et Al Pacino : une référence.
Film au style documentaire donc au plus près de la dure réalité des drogués. La réalisation colle au sujet, sans fioriture et sans musique, et les acteurs interprètent merveilleusement leur rôle respectif. A voir en VO pour éviter la voix française de Bruce Willis pour Al Pacino.
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4,5
Publiée le 16 mars 2020
Portrait sans concession, mais tout de même rempli d'espoir, d'une gènèration de jeunes paumès! Comme toujours Jerry Schatzberg, qui signe ici son meilleur film, choisit ses hèros parmi les dèclassès en les faisant èvoluer à New York, dans le quartier de Needle Park...la place de la seringue! Le seul endroit en plein centre ville où les Blancs obtenait de l'hèroïne sans aller à Harlem! Pour son deuxième long, Schatzberg s'installe et laisse les choses se faire! Aucune figuration, juste des acteurs qui sont libres d'en faire! Al Pacino, dèjà grand et imposant, crève littèralement l'ècran dans les rues de New York! A ses côtès, Kitty Winn est d'une justesse qui nous secoue! On a l'impression que ces deux jeunes droguès qui s'aiment existent vraiment! Les regards, l'atmosphère, les galères, la peur, le dèsespoir en disent beaucoup sur l'histoire! Proche au possible du documentaire, "The Panic in Needle Park" est dèfinitivement une oeuvre saisissante sur l'enfer de la drogue! Beaucoup diront la plus vraie et la plus dure de toutes...
Second film pour le réalisateur Jerry Schatzberg et l’acteur Al Pacino, tous deux démarrant une carrière prometteuse, comme en témoigne ce premier film ensemble (ils se retrouveront pour l’éblouissant L'Epouvantail - 1973). Dans Panique à Needle Park (1971), on y fait la connaissance de Bobby, qui tombe sous le charme de la discrète Helen, en pleine dépression. Il va lui redonner goût à la vie, mais sans s’en rendre compte, il va aussi lui donner goût à la drogue. Ils habitent Needle Park, un des nombreux quartiers New-Yorkais, haut lieu de la drogue ou dépravation et désespoir ne font qu’un. Tous deux s’aiment mais face à la dure réalité de la vie, leur idylle ne peut perdurer. Le monde dans lequel ils évoluent n‘est pas propice à une vie de couple bien sous tous rapports, petit à petit, s’en qu’ils s’en rendent compte, ils plongent au cœur d’une spirale infernale qui ne pourra déboucher que sur une fin sans issue. Ancien photographe (de mode essentiellement), tout juste reconverti au cinéma, Jerry Schatzberg fait preuve de beaucoup d’audaces et de talents avec son œuvre, hyper réaliste, on n’en décroche jamais, on est au cœur du problème, au cœur de ce couple si beau et pourtant si complexe et déstructuré. Le duo formé par Al Pacino & Kitty Winn (de jeunes acteurs débutants à l’époque !) est magnifique, touchant et troublant à la fois. Jerry Schatzberg révèle aux yeux de tous deux jeunes acteurs pleins de talents, dont Al Pacino que l’on ne présente plus (et Oscarisé en 1992, seulement !) et Kitty Winn (qui décrocha pour ce film, le Prix d’Interprétation Féminine au Festival de Cannes).
Cette très belle réalisation de Jerry Schatzberg bénéficie d’une mise en scène de haute précision, mais le scénario de ce drame très noir se révèle trop monocorde voire monotone pour faire de ce film un chef d’œuvre. Nous assistons pourtant à une excellente prestation d’acteurs du duo Kitty Winn - Al Pacino. Ce film a été récompensé par un prix d'interprétation féminine à Cannes pour Kitty Winn. Jerry Schatzberg recevra lui aussi la palme à Cannes 2 ans plus tard pour « L'Épouvantail » avec le même Al Pacino.
Panique à Needle Park est le film qui a permis à Al Pacino d'être repéré par les plus grands réalisateurs qui lui donneront des rôles en or comme Coppola, Lumet et De Palma. Le film relate l'histoire d'une romance entre un jeune drogué dépendant de ses substances et d'une jeune fille paumée qui doit se prostituer pour survivre. Le réalisateur distille cette histoire d'amour de manière très minutieuse en présentant dans une première partie l'euphorie des deux personnages qui se découvrent et qui rêvent de multiples projets à accomplir ensemble avant d'aborder un sujet grave et qui est illustré par des scènes chocs à savoir les piqûres d'héroïne et la dépendance à cette substance qui s'accentue au fur et à mesure que le film progresse. La psychologie des protagonistes est étudiée avec soin et on assiste à une véritable descente aux enfers de l'un et l'autre qui vont rencontrer les pires difficultés pour rester en vie. Le scénario est riche, dense et extrêmement bien ficelé et détient le mérite de ne jamais sombrer dans le convenu en délivrant des situations comiques et des situations dramatiques. Al Pacino trouve ici son premier grand rôle et envahit l'écran avec sa forte personnalité, Kitty Winn est absolument bouleversante. Une chronique des années 70 qui n'a pas pris une ride et qui dépeint à merveille ce quartier de pauvres de New York. Une vision réaliste, implacable et touchante qui mérite d'être vue. Un des meilleurs rôles d'Al Pacino, un film culte qui conserve sa force et son emprise sur le monde d'aujourd'hui! Le réalisateur et Al Pacino se retrouveront deux ans plus tard pour un autre film émouvant, l'épouvantail.
Film brut dans la droite lignée des films contestataires des années 70 avec cette histoire d'amour et de drogue, descente aux enfers magistralement interprété par ses 2 acteurs principaux avec les débuts d'Al Pacino est sa compagne (Kitty Winn) cette dernière est très attachante, on éprouve vraiment de la peine pour elle. La mise en scène est sobre mais réussi son but nous interloquer. Panique à Needle Park est une oeuvre à découvrir.
30 ans avant "Requiem for a Dream", Jerry Schatzberg réalise l'un des premiers films qui aborde de manière crue l'addiction aux drogues. "The Panic in Needle Park" est ainsi une chronique autour de deux junkies, qui s'efforcent de survivre contre les pénuries de drogues, avec de petites magouilles en tous genres. L'utilisation d'ellipses et de non dits renforce l'aspect déglingué des personnages, mais fait aussi apparaître quelques lenteurs qui peuvent décontenancer le spectateur. Néanmoins, Schatzberg parvient à rendre touchant ses deux être misérables, oscillant entre des plans posés et une caméra tremblotante quand il le faut. Kitty Winn et Al Pacino (inconnu à l'époque) jouent quant à eux un tandem poignant et réaliste.
Pour cet ancien photographe de mode qu'était Jerry Schatzberg,ce second film sonne comme le contrepied de la vision joyeuse et hallucinogène de la drogue de la fin des années 60.S'ancrant ici dans un réalisme poissard,poisseux,avec une mise en scène quasi-naturaliste;il montre la descente dans les abîmes d'un jeune couple de paumés,lui petit frappe et dealer local;elle dépressive et suicidaire.C'est pour ainsi dire le premier rôle d'Al Pacino au cinéma,avec déjà son jeu nerveux,agité,presque agressif face à la douce et souffreteuse Kitty Winn.Le contraste est saisissant,tout comme la vision des bas-fonds de New York,à une époque où les camés avait du mal à se ravitailler,suite à une rafle de la police.Schatzberg ne nous épargne ni le sevrage,ni les piqûres,ni les overdoses,ni la prostitution pour s'en procurer."Panique à Needle Park"(1971)m'a cependant laissé hermétique,à cause d'un manque complet de fond sonore,d'un pessimisme trop déprimant et d'un manque d'attachement à des personnages de toute façon irrécupérables.Un film sans concessions donc.
Deux ans avant d’obtenir la palme d’Or pour L’épouvantail, Jerry Schatzberg avait déjà su révéler Al Pacino (qui explosera quelques mois plus tard grâce au Parrain) en lui donnant un rôle de jeune marginal, celui d’un trafiquant de drogue new-yorkais entrainant sa petite-amie dans sa chute. Cette adaptation, faite grâce au travail des scénaristes John Gregory Dunne et Joan Didion, du roman de James Mills s’impose comme l’un des tous premiers à aborder la question de drogue (très utilisé, depuis la fin du code Hays, en particulier pour caractériser, en toute légèreté, la culture hippie des années 60) par le prisme de la petite délinquance et du drame de la toxicomanie. Devenant en cela un film précurseur dans son approche ultra-réaliste du problème, Panique à Needle Park dresse une peinture très documenté et terriblement alarmante, appuyée par une photographie souillée, de ce quartier populaire de New-York vivant au rythme de ses approvisionnements en drogues dures, où la vente de narcotiques et la prostitution semblent les deux seules façons de gagner sa vie et où les overdoses apparaissent comme une fatalité par ses laissés-pour-compte.
Un film qui ne prête pas à la légèreté même si la mise en scène fait preuve de beaucoup de délicatesse, de retenue en étant peu démonstrative. De solides interprétations mais une œuvre qui a pas mal vieilli, au rythme très lent.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, jai trouvé ce film moins intéressant que de nombreux autres films plus récents traitants aussi de la drogue. Jerry Schatzberg évoque la vie de deux drogués, une femme nommée Helen (Kitty Winn) et un homme du nom de Bobby (Al Pacino) dans un quartier de New York sappelant Needle Park. Tout le film retrace leurs longues descentes en enfer, vers une dépendance de plus en plus forte qui gâche la vie. Ils font presque pitiés, la fille est obligée de se prostituer pour gagner largent qui lui permet de se procurer sa dose dhéroïne dont elle ne peut pas se passer. De plus, le plus choquant est que son petit ami accepte quelle fasse le tapin pour lui. On voit à quel point un toxicomane est perdu, son seul et unique but dans la vie se résume à se procurer de largent par nimporte quel moyen afin de pouvoir se mettre sa dose. Comme dans la plupart des films de drogués, tous les ingrédients sont là, ils sengueulent, ne se respectent pas entre eux, sont près à être totalement incorrects, à profiter de situations leur étant favorables. Heureusement que Al Pacino est là pour permettre de redonner un peu de punch à ce film plus que mollasson, cest une de ses premières prestations et elle est très bonne. On comprend maintenant pour quelles raisons il a réussi sa carrière. Jai trouvé ce film trop rébarbatif, trop soporifique. Jaime beaucoup plus les films de maintenant comme « Trainspotting » de Danny Boyle qui avait une part dramatique mais aussi une part dhumour. « Requiem for a Dream » de Darren Aronofsky jouait sur une descente aux enfers bien différente, beaucoup plus choquante en tout cas. Ce « Panique à Needle Park » ma laissé sur ma fin, jen attendais peu être trop. En même temps, pour une des premières réalisations sur la drogue dans lhistoire du cinéma cest quand même assez réussi.