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Santu2b
249 abonnés
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4,0
Publiée le 16 janvier 2018
Un an avant "Le Parrain", Al Pacino a déjà joué dans un film culte en l’occurrence "Panique à Needle Park". Le mot "Panique" ne renvoie pas ici à une quelconque catastrophe mais plutôt au langage utilisé par les drogués pour désigner une pénurie de came. Dès son deuxième film, Jerry Schatzberg signe un classique instantané, plongée hyper réaliste au sein des bas-fonds New Yorkais. Par son aspect quasi documentaire, il nous livre une sociologie de ce quartier et son groupe social. En réalité, "Panique à Needle Park" vient sonner la fin d'une époque ; loin de l'ambiance détendue, gaie et musicale des années soixante, Schatzberg dépeint des hommes et femmes à l'agonie, violents et constamment sous tension. Leur vie quotidienne se résume ainsi à de la prostitution, des overdoses et des piqures longuement filmées en plan fixe à la limite du soutenable. Le tout sans le moindre morceau musical ; une superbe introspection.
D'abord une petite précision a propos du mot panique du titre qui fait référence aux périodes durant lesquelles ,chose qui peut sembler étonnante de nos jours ,y a plus de drogues sur le marché mais on est en 1970 début de ce commerce a l’échelle industrielle.Bon sinon c'est une histoire d'amour complexe sur fond de piquouses donc c'est glauque et triste mais les dernières images laisse l'idée d'un possible sauvetage de ce couple que la drogue a détruit.Les interprètes sont très bon dont bien sur le grand Alfred Pacino dans son premier grand rôle celui d'un petit malfrat complètement accro a la poudre et a sa nana ,elle qui va plonger a son tour dans cet enfer.Beaucoup de silences,une musique rare et un rythme lent retranscrivent bien la misère de toute une population mais le coté parfois documentaire dérange et les tensions perpetuelles du couple entre piqures et prostitution finissent par lasser , ça reste un bon film sur le milieu de la drogue mais pas le meilleur.
Aujourd'hui même si le film semble un peu long par moments on s'aperçoit que concernant le sujet principal, la drogue, le scénario n'a pas pris une ride et qu'il n'a pas à rougir de la comparaison face aux productions récentes. En plus les interprétations superbes de Al pacino et Kitty Winn ajoutent une dose d'humanité absente dans beaucoup de films du genre.
Deuxième film du photographe Jerry Schatzberg, «The Panic in Needle Park» (USA, 1971) est l'un des films pionniers sur la drogue. Traitant de façon beaucoup plus réaliste que ne l'ont fait Danny Boyle («Trainspotting» (Grande-Bretagne, 1996)) ou Darren Aronofsky («Requiem for a dream» (USA, 2001)), «The Panic...» est tiré d'un livre et demeure le fruit de recherche faite par Schatzberg lui-même. Si les recherches autour du milieu de la drogue new-yorkaise est essentielle, c'est car elle transparaissent à l'écran. Soutenu par une caméra qui filme souvent au plus près des visages, qui vient accompagner la seringue pénétrant dans la veine, l'histoire nous atteint par la promiscuité avec le spectateur qu'installe la réalisation. On ressent Bobby (premier grand rôle au cinéma d'Al Pacino) et Helen (Kitty Winn) à nos côtés, grâce à l'acuité intense de l'oeil de Jerry Schatzberg. Loin de la diabolisation de «Trainspotting» ou de «Requiem...», «The Panic in Needle Park», vêtu d'un voile quelque peu documentaire, nous expose stricto sensus les affres de la drogue, le quotidien d'un drogué et la décente dans la dépendance. Impossible de parler véritablement de descente aux enfers ici tellement le cinéaste réussit à ne pas stigmatiser son film. Cependant ceci n'empêche pas le film d'avoir un propos anti-drogue. La fin s'en veut pour preuve, s'achevant brutalement, où la dernière réplique est : «And well... ?» : «Et maintenant... ?». Finissant ainsi son oeuvre, Schatzberg laisse le tout en ouverture, ne laissant qu'au couple de drogués la solution du cercle vicieux, sans autre issu qu'un perpétuel recommencement. La drogue ne mène nulle part, sinon de là où on vient. Pour Schatzberg donc, la drogue est tout sauf un échappatoire, c'est surtout un ancrage inébranlable dans sa condition. Enfin le film est dotée d'une photographie salie, manière classique mais efficace de transcrire le fond par la forme. «The Panic...» est un des films les plus exemplaire sur le milieu des drogués.
Le thème de la drogue, avec l'illustration de ses pratiques et de ses addictions, avait cessé d'être tabou dans le cinéma US depuis le milieu des années 1950 (L'Homme au bras d'or, Otto Preminger). Jerry Schatzberg a ainsi pu l'aborder librement, frontalement, même si son film a quand même été interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis. Il l'a abordé dans l'esprit du Nouvel Hollywood dont il a été l'un des fers de lance : immersion dans un milieu underground, captation réaliste, nerveuse, d'une tranche de misère sociale et de détresse humaine. Ici, pas de voyeurisme, pas de "mélodramatisation" (comme pourrait le suggérer la base-line de l'affiche), mais un regard attentif et compatissant. Ce regard l'emporte sur quelques faiblesses du scénario et valorise par ailleurs la performance des acteurs : Kitty Winn, touchante, et Al Pacino, sur les nerfs.
"Panique à Needle Park" nous fait suivre la descente aux enfers de deux junkies. C'est entre pénurie de drogue, omniprésence des flics ou encore "joie" de l'amour que ce couple va devoir survivre. C'est aussi leurs quotidiens. Par moment c'est presque un documentaire, mais c'est toujours bien fait. Le film est captivant, déjà par son ambiance morbide, et surtout réaliste (ce qui par moment fait froid dans le dos), et aussi par son suspense, l'évolution du couple est incertaine, jusqu'à une bonne fin. Par moment j'ai quand même un peu regardé ma montre, le film aurait pu être raccourcie de 15 minutes (notamment au milieu, avant la rencontre avec entre Helen et le flic), mais dans le fond ce n'est pas trop grave. Mais malgré plusieurs scènes "choc" j'ai trouvé que ça manquait un peu d'intensité dramatique, alors que le sujet est propice pour ça, même si ça reste un film fort. L'autre force du film, c'est Al Pacino, sa composition est époustouflante, que ce soit dans les moments dramatique ou ceux un peu plus heureux. La rare Kitty Winn aussi est excellente, au même titre que Pacino. Un bon film, agréablement surpris, qui fait peur par son réalisme.
Effrayante plongée dans la vie d'héroïnomanes new-yorkais. Un voyage dur et sans concession dont on se remet difficilement, qui révéla l'immense Al Pacino.
En optant pour un ton documentaire via une mise en scène très épurée voire absente le réalisateur nous coupe de la réalité potentielle de ces personnages pourtant dépeints avec un lucide réalisme, n'entraînant guère de réactions au long de leurs péripéties héroïnomanes malgré les prestations impeccables d'un casting mené par un fort charismatique Al Pacino. Une mise en lumière osée pour l'époque mais surpassée depuis.
Les histoires d'amour finissent mal en général. Jerry Schatzberg, qui s’était déjà intéressé dans son précédent film aux dérives de la toxicomanie, retrouve avec « Panique à Needle Park » un sujet qu’il connait bien. Mais loin du strass et des paillettes du show business qui pouvaient encore donner l’illusion dans « Portrait d’une enfant déchue », « Panique à Needle Park » ressemble davantage à une plongée quasi documentaire dans le milieu des junkies new-yorkais et de leur misérable quotidien. Résolument âpre et dur, le film est ainsi une sorte de plongée ultra-réaliste dans l’univers des toxicomanes. Une sorte de descente progressive au fin fond des enfers dont Schatzberg ne nous épargnera aucun détail, aussi choquant soit-il (seringues dans les veines, incroyable scène d’overdose, femmes qui se prostituent pour payer leurs doses), qui conduira les protagonistes vers leur propre déchéance (la fraiche et douce Helen se retrouve rapidement avec le même regard vitreux et le même comportement de zombie que ses camarades) et sans aucun espoir de retour (à l’image de ce chiot qui à peine adopter préfère aller se noyer que de rester avec ses maitres). A l’opposé de l’image des sixties des hippies pacifiques et joyeux s’adonnant aux drogues douces et à la fumettes, le réalisateur signe ici un film mélancolique et désespéré, qui marque en quelque sorte la fin d’une époque. D’ailleurs, « Panique à Needle Park » trouve un étrange écho dans d’autres films du Nouvel Hollywood qui sortiront à la même époque, tel le « French Connection » de William Friedkin qui sort la même année. Il annonce aussi, de manière plus indirecte et plus insidieuse l’hécatombe à venir des années SIDA. Cette fois c’est sûr, le rêve américain est bien mort. Autant que l’idéal libertaire, pacifique et psychédélique de la jeunesse américaine.
New-york des années 70, la gueule de bois après l'euphorie "peace and love" de Woodstock. Un nouveau réalisateur filme au plus près la faune accro à l'héroïne, dans les appartements sordides du haut de Manhattan. Il déniche une nouvelle actrice Kitty Winn, qui méritera largement son prix d'interprétation à Cannes, au vu de sa très convaincante composition de la compagne d'un jeune dealer, joué par un nouvel acteur qui va exploser à partir de ce film. Al Pacino est monté sur des ressorts, plaisante, jure, castagne, menace et finalement cède à l'emprise grandissante de la drogue, dans un combat perdu d'avance :tenir le manque ou obtenir la came. A n'importe quel prix. Aucune musique n'accompagne des images répétitives et intolérables des piqûres faussement libératrices. Schatzberg nous épargne la violence physique de la fin tragique d'une overdose, ou d'un règlement de compte entre dealers. Maisspoiler: l'obligation de balancer aux flics est-elle une issue moins violente? Le spectateur ressort sonné, on se requinque en disant que c'était une certaine époque. Bullshit.
Une plongée totale et sans concession dans l'enfer de la toxicomanie, où l'on suit les malheurs de deux paumés ( Kitty Winn et Al Pacino tous deux excellents).
Des marginaux encore et toujours, égarés dans la Big Apple. Al Pacino crève l'écran et s'impose immédiatement comme un acteur immense. Un film fort, dense et simple. Du très bon cinéma.
Jerry Schwatzberg nous embarque dans un descente aux enfers où se mêle la drogue, la prostitution et l’amour dans les bas fonds du West Side de Manhattan. Côté mise en scène, le réalisateur se pose comme un véritable observateur. Une curiosité qui inspire des images très réalistes, cela donne un petit côté documentaire par moments. Les bâtiments, le béton, les briques, ce cadre fait corps avec les protagonistes. La photographie est assez ténébreuse et intensifie bien l’ambiance froide et grisonnante.
L’histoire en elle même n’a rien d’originale mais les thématiques sont bien abordées. L’écriture est principalement appuyée sur les personnages et leurs évolutions au milieu de cet environnement hostile. La question qui rôde toujours dans notre tête c’est « Vont-ils s’en sortir ? »
On ne va pas y aller par quatre chemins, Al Pacino est génial ! On voit déjà toute la nervosité et la fougue dans le jeu de l’acteur. Pour son premier grand rôle au cinéma, il assure comme un chef.
Autre révélation du film, Kitty Winn qui campe à merveille le personnage d’Helen. On ressent à travers son regard et ses expressions, la détresse, la peur et la passion qu’elle a envers Bobby (Al Pacino). L’actrice a obtenu le prix d’interprétation à Cannes pour sa prestation, dommage qu’elle n’a pas continué sa carrière dans le cinéma.
Pour voir la critique complète et détaillée, n'hésitez pas à consulter notre blog =)
Un film fort sur les ravages de la drogue, sur la terrible dépendance qu'elle occasionne, sur la souffrance de ces hommes et de ces femmes réduits à l'état d'épaves.
Une atmosphère glauque, noire et pesante. L'enfer de la drogue humainement retranscrite. L'âge du film en fait son charme. Le jeu des acteurs est terrible. Sa particularité: pas de musique et pas de fin. La drogue dure est une histoire sans fin qui fait tourner l'homme en rond jusqu'au décès... Je vous le conseille en V.O. Frôlant le 4 étoiles. -----Août 2012-----