Le titre Aaltra fait référence au nom de l'entreprise finlandaise de matériel agricole à laquelle les deux héros du film demandent des indemnités suite à leur paralysie. Ils vont traverser l'Europe pour se rendre à son siège.
Aaltra met en lumière le quotidien de deux voisins qui se détestent et qui, paralysés suit à un accident commun, sont forcés de se lancer ensemble dans un périple atypique en chaises roulantes. Un road-movie hors des sentiers battus que le duo de réalisateurs décrit : "Chacune des séquences nous tient en laisse et nous empêche de nous installer dans la compassion. C'est cette compassion même qui nous revient en pleine figure et l'on se sent étrange, un peu con avec notre bonté d'âme à la main, prête à l'emploi, tellement dégainée qu'elle sort toute seule. Ici, les handicapés sont justes normaux. Un peu cons, un peu méchants, parfois drôles. Humains. Rangez tout. Tels Don Quichotte et son compagnon, leur quête est comme eux. Ridicule et héroïque."
Aaltra marque la première expérience de Benoît Delépine et Gustave Kervern en tant que réalisateurs. Pour le second nommé, il s'agit même de sa toute première expérience cinématographique. Benoît Delépine avait, en 1998, transposé sur grand écran son personnage télévisé du journaliste Michael Kael dans le long-métrage Michael Kael contre la World News Company, dont il avait également assuré l'écriture.
Pour Aaltra, Benoît Delépine et Gustave Kervern ont invité de nombreuses personnalités du septième art et du monde culturel en général parmi lesquels Benoît Poelvoorde, Aki Kaurismäki, Jan Bucquoy, Jason Flemyng, Pierre Carles et Noel Godin.
Aaltra, sélectionné aux Festivals de Rotterdam, Bruxelles, Pesaro et Karlovy Vary, a obtenu le Prix du public et le Prix Cinemagia lors du Festival International du Film de Transylvanie 2004, qui s'est déroulé dans la ville roumaine de Cluj.