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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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2,0
Publiée le 22 juin 2024
Pour être plus précis, l'histoire simple racontée par Claude Sautet est une histoire ordinaire. Celle d'une femme dépressive aux prises avec ses états d'âme et son entourage. Cette mauvaise passe -qui débute symboliquement spoiler: par un avortement avant de se dénouer par une naissance à venir tout aussi symbolique- est mise en scène avec le tact habituel de Sautet. D'un personnage à l'autre, le cinéaste relate les problèmes du quotidien de chacun. On remarque au passage les lieux ou thèmes favoris du réalisateur: cafés, restaurants, week-end à la campagne. Le film n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Vincent, François...". Pourtant, la forme naturaliste de la mise en scène et l'absence volontaire d'incidents extraordinaires -le titre du film n'en fait pas mystère- qui signifient le cours normal des choses de la vie, semblent parfois manquer de sincérité. Les dialogues et les personnages, à force d'être trop naturels, en viennent, paradoxalement, à paraitre artificiels, voire consciencieusement stéréotypés d'un point de vue social.
Cette histoire simple ne l'ait finalement peut-être pas. Romy Schneider navigue entre deux hommes, est enceinte ou pas, est préoccupée par ses collègues de travail, et par ses amis. Claude Sautet signe des petites tranches de vie pour les préoccupations de cette petite bourgeoisie: qui s'inquiète pour son travail, qui se réunit à la maison de campagne entre amis, qui vivent des histoires sentimentales. Le film est vraiment centré sur le personnage de Romy Schneider, tous les autres gravitant autour d'elle. Une qualité, qui peut être liée à l'interprétation de Romy Schneider ou pas, qui peut être lié à une volonté de Claude Sautet ou pas, est que le spectateur ne peut pas deviner les motivations ou ce qui se passe dans la tête du personnage de Romy Schneider. Jamais. Elle garde toujours une part de mystère. Claude Sautet utilise très peu de musique et c'est une bonne chose les car les images possèdent déjà suffisamment de force. À voir essentiellement pour Romy Schneider et son personnage. Le reste du film est moyennement intéressant et passionnant : nous nous sentons relativement peu concernés par les vicissitudes des différents personnages. Celui de Romy Schneider restant souvent un peu mystérieux, voire opaque. Claude Sautet réussit un drame léger, car les vicissitudes du personnage de Romy Schneider ou de ceux qui gravitent autour ne sont pas ceux d'une comédie dramatique.
Bon bah c'est essayé mais c'est raté... l'histoire de ce film me plaisait mais je n'ai pas aimé grand chose ! J'ai trouvé ça froid, plat et pas très palpitant ! Les acteurs ont beau être bons, Schneider & Brasseur en tête de liste, ça ne sauve pas ce film du naufrage... un classique pour beaucoup mais franchement je vois pas bien pourquoi...
Avec « Une histoire simple », Claude Sautet offre le portrait d’une femme libre et volontaire magnifiquement interprétée par Romy Schneider, obtenant le César de la meilleure actrice en 1979 pour son rôle. Doté d'une réalisation classique, le récit contient de nombreux dialogues, tantôt futiles parfois profonds, échangés au cours de scènes de la vie quotidienne. Sans être ennuyeux, ce long-métrage peine toute de même à émouvoir. Néanmoins, l’originalité du scénario est d’aborder le thème du couple essentiellement à travers le regard des femmes. Bref, un film mineur dans la carrière du réalisateur.
Une histoire simple est un portrait d'une époque où sonne chez les femmes un vent de liberté. Sautet nous dévoile une bande de copains unis et soudés, mais il s'intéresse surtout à l'évolution des droits des femmes. Pour cela, il met une nouvelle fois en avant son actrice de prédilection Romy Schneider qui est comme à son habitude bouleversante. Elle est ici une femme libre de choisir, mais qui doit affronter les difficultés de la vie (suicide, avortement, rupture ou encore licenciement).
Un très beau rôle pour Romy Schneider Quelle sensibilité ! Et puis, un film important pour la cause des femmes. On ne parlait pas de l'avortement de cette façon en 1978.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 1 mai 2021
Je pense que le scénario dévalorise le rôle d'un père dans la vie d'un enfant. Le personnage de Romy Schneider décide d'abord de se faire avorter puis décide encore une fois de tomber enceinte. Tout cela sans aucune considération pour l'avis du père. Il y a aussi une scène dans laquelle un homme avec lequel le personnage de Romy Schneider a rompu l'attend devant son immeuble tard dans la nuit et l'affronte ivre. L'épisode devient violent cet ancien amour commence à la frapper et la jette même au sol. Un trio de passants lui vient en aide ils commencent à frapper le type pour le maîtriser. Le personnage de Romy Schneider vient à sa défense et leur dit de le laisser tranquille. Ils s'en vont en se fustigeant mutuellement d'être intervenus. Bien que cet épisode de violence domestique ait dégénéré au point que le personnage de Romy Schneider aurait pu être gravement blessé le film donne l'impression que le n'était pas le type qui était violent mais qu'il était le bons samaritain qui s'était arrêté pour aider. Ce genre de sensibilité derrière le scénario m'a fait me demander Claude Sautet qui êtes-vous. J'ai trouvé que le groupe d'amis entourant le personnage de Romy Schneider était pour la plupart ennuyeux et ne méritait pas de passer à l'écran. C'était très triste cependant de regarder l'histoire du suicide d'un des personnages en sachant que Romy Schneider elle-même s'est tragiquement suicidée plusieurs années plus tard...
Week-end champêtre à la campagne, déjeuner en jardin avec la famille et les amis, rires ou mélancolie, conversations échevelées, disputes... bref nous sommes bien dans un film de Claude Sautet. Ils ya ceux qui parlent avec emphase, d'autres qui observent et écoutent, comme la captivante Romy Schneider. Un très beau film, avec des comédiens talentueux tels que Claude Brasseur et Bruno Cremer, une délicieuse BO nostalgique à souhaits de Philippe Sarde, et une mise en scène, comme toujours très délicate de Claude Sautet. Il nous propose une histoire sentimentale attachante, une belle aventure humaine sur l'amitié et les circonstances dramatiques de la vie.
La vie de Marie n’est pas un long fleuve tranquille et donc pas non plus une histoire si simple. Marie est une femme moderne et indépendante ; elle avorte de son amant, seule à l’hôpital avant même d’avoir actée sa séparation ; elle a un fils de 16 ans d’un premier mari avec lequel elle est en toujours en bon terme. Après « Vincent, Paul… » ; Sautet met la femme, sa condition et ses nouvelles aspirations au cœur du film. On est en 1978, le débat sur l’avortement vient d’être clos, le divorce n’est pas rentrée dans les mœurs ; Sautet accompagné par Dabadie au scénario propose un vrai portrait avant-gardiste de femmes modernes de cette époque. Marie se saisit à pleine main de cette liberté même si parfois on la sent perplexe devant autant de possible. Et c’est ce portrait de femmes résolument indépendantes et modernes qui est avant-gardiste dans ce film et qui en fait un témoignage fort d’une époque. Après ce n’est pas le meilleur Sautet ; réalisateur qui recycle ici sans trop d’envergure ses vieilles habitudes : alcool, clopes, bar enfumés, verres claquants sur le zinc, caméra observant derrière une vitre ou à travers un miroir, cadres supérieurs dans leurs maisons de campagne, repas de groupe,… Et tout ceci sans entrain. Là où il excelle dans ce film ; ce sont dans les scènes assez muettes où regards, postures, gestes prennent une dimension supérieure au texte. Quand sa caméra s’éternise, Romy Schneider offre une intention, une intonation, une expression riche de sens ; une palette de jeu inouïe qui lui valut le César. Bruno Crémer, du côté masculin, est le seul à rivaliser d’autant de nuances en face d’elle. La scène sous le porche sous la pluie ; première scène dans laquelle Schneider/Cremer se croise ; est d’une intensité rare tout en étant pauvre en dialogue. Aussi des phrases de rupture dont fait partie la lettre adressée par Marie à Serge sont cinglantes et intelligentes ; se démarquant d’un flot de banalité. A voir comme le témoin d’une époque. tout-un-cinema.blogspot.com
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12 406 critiques
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3,5
Publiée le 13 novembre 2018
Joli portrait d'une femme de quarante ans tour à tour gènèreuse, tourmentèe, rèvoltèe, consentante, affamèe de vivre! il ne pouvait être interprètè que par la grande Romy Schneider! Et rèalisè par Claude Sautet : à une èpoque (1978) où l'homme faisait souvent figure de proue dans la plupart des films, la femme pouvait aussi triompher par le biais d'un metteur en scène hors pair, soucieux d'une ègalitè enchanteresse! Car Sautet n'avait pas son pareil pour crèer une atmosphère, dèpeindre à sa manière des situations qui touchent le spectateur, remettre en place les valeurs quasi-oublièes, et camper des personnages familiers autour d'une histoire d'amour, d'une histoire de vie...d'une histoire simple! Toute l'empreinte de ce film repose sur les èpaules de Romy, d'une femme accomplie et profondèment fèminine! Une prestation qui lui a valu un second Cèsar de la meilleure actrice! On saluera ègalement la composition de Bruno Cremer, un homme qui se met perpètuellement en question...mais qui s'est bien faire les omelettes du soir! Dialogue de Jean-Loup Dabadie et musique de Philippe Sarde comme de bien entendu...
Dans ce long-métrage qui valut à Romy Schneider un César mérité en 1979, Claude Sautet développe les thèmes simples et humains qui lui sont chers : l'amour, l'amitié, le travail, le sens de la vie, la place de chacun dans la communauté. Sa brochette de personnages est tendre et attachante. Ce beau "film de femmes" offre par ailleurs une photographie intéressante de la société française de la fin des années 70, en particulier des évolutions liées à la loi Veil sur le droit à l'avortement.
Ce Sautet-là ne me parle pas du tout. Le côté petit-bourgeois était déjà présent dans César et Rosalie à travers le milieu social des personnages, mais ici je trouve qu’il s’étend au film lui-même, qui a quelque chose du portrait d’une caste, avec ce scénario vaguement choral et ces histoires d’adultère et de licenciements. Une sorte de Woody Allen sans l’humour, donc le contraire de Woody Allen. Selon moi, la part de mélo masque mal une superficialité qui est à l’opposé de ce que j’avais apprécié dans d’autres films de Sautet. S’il n’y avait pas les comédiens et ce magnifique dernier plan sur Romy, je descendrais presque sous la moyenne.
Je crois que je ne l'avais jamais vu. Un des plus beaux films (et des moins connus) de Claude Sautet. Simple, net, précis, touchant. Et Romy (second César) toujours aussi poignante. Magnifique.