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Yannickcinéphile
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1,5
Publiée le 2 mars 2016
Bon, en général j’aime plutôt bien Mouret, mais Vénus et Fleur est un ratage ! Malheureusement ! Le casting est déjà plus faible que de coutume. Je ne sais pas si c’est voulu mais les textes déclamés style récitation scolaire ce n’est pas du tout enthousiasmant, et les actrices, même si elles semblent concernées par leurs rôles manquent d’entrain et campent des rôles bien peu consistants. En plus drôle d’idée que ces noms à la limite du ridicule ! Mouret pour une fois reste en retrait dans le casting, pas forcément un bon choix d’ailleurs car le casting masculin et d’une transparence rare ! Les acteurs sont vraiment insipides au possible ! Le scénario comme souvent chez Mouret n’est pas le point fort. Mais ici c’est encore plus vain que de coutume. Mouret en général sait faire rire, divertir avec un rien, faire preuve de poésie, là rien de tout cela. C’est mou, ce n’est pas drôle, c’est un peu sexy mais probablement pas assez pour l’amateur, et même si on retrouve le sens du décalage de Mouret, Vénus et Fleur est lourd et empesé, bien loin de sa capacité à rendre léger des histoires banales. Sur la forme c’est du Mouret tout craché encore une fois, et pour le coup tant mieux ! Les couleurs naturelles et délicates composent une jolie photographie, l’ambiance du sud de la France est plaisante, et on pourra saluer une mise en scène caressante qui met en valeur les actrices. La musique est originale mais pas forcément un argument notable dans le film. Bon, je conclurai assez vite en disant que ce Vénus et Fleur c’est un film de Mouret en déséquilibre. Il joue souvent avec le feu en essayant de faire des films sur presque rien et en recherchant l’équilibre délicat entre mélancolie, humour, romantisme, onirisme. Quand ça roule c’est super, quand il y a un grain dans le moteur ça devient ridicule et peu digeste. 1.5
On pense très vite à Rohmer en regardant ce film et on peut dire que l'élève est au niveau du maître. Deux actrices pleines de spontanéité et de charme, qui révèlent peu à peu la psychologie de leurs personnages, une petite dose d'humour, une progression maitrisée, tout dans ce film est grâce et légèreté. A contre-courant de la mode, Emmanuel Mouret tisse sa toile avec personnalité et crée un univers qui m'enchante. Il y a une (belle) vie en dehors des grosses productions et c'est bien rassurant.
Avec des actrices aussi fraîches qu’un poireau, difficile d’adhérer, d’éprouver quoi que ce soit à cette chronique provençale totalement attendue. A croire que l’esprit des films de Mouret ne convient qu’à son jeu…
Qu'est-ce-que j'aime les films d'été ! Cette jeunesse ! Cette recherche de l'amour ! Et là il y a tout ça. Alors certes on peut dire que c'est moins bien que Conte d'été ou bien que Mektoub my love, mais c'est un tel plaisir de voir ces deux jeunes filles essayer de tout faire pour trouver des mecs...
En fait ce que j'aime tout particulièrement la gêne absolue des situations, je me suis tellement identifié à Fleur qui se retrouve coincée avec une fille bien trop exubérante qui rend chaque interaction sociale absolument gênante. Dire que j'ai été mal à l'aise devant ce film relève de l'euphémisme.
Et pourtant quel délice. C'est tellement réjouissant à voir et surtout il se dégage une grande tendresse, je crois que la plus belle scène c'est juste Fleur qui sourit éclairée par un feu de camp pendant qu'elle est assise à côté de l'homme qu'elle n'ose convoiter tout en écoutant de la musique. Ce qui est fabuleux c'est la capacité qu'a Mouret à réussir à rendre crédibles ces situations. Dans un autre film le personnage m'aurait horripilé à être trop timide alors qu'en fait elle a envie de sortir avec des garçons tout autant que sa copine, mais là, il a réussi à lui donner une petite touche de naturel qui passe bien. Disons qu'on sent que malgré le fait qu'elle s'habille super mal et moins sexy que Vénus, qu'elle est loin d'être moche, mais qu'elle ne le sait pas. Et il n'y a pas grand chose de plus beau qu'une belle fille qui s'ignore.
Et pour tout dire, je crois que j'aime que pour une fois on ait le point de vue féminin. C'est tout pareil qu'avec des mecs qui dragueraient sur la plage, mais justement ça fait partie du plaisir, on voit qu'elles sont tout autant à la recherche d'un partenaire que des dragueurs compulsifs.
Bref, c'est un film vivant, qui arrive à nous faire goûter à ce doux sentiment qu'est celui d'être en vacances avec rien d'autre à faire que d'espérer tomber amoureux.
Finalement je n'ai pas grand chose à reprocher au film, le deuxième que je vois de Mouret, ça m'a surtout donné envie d'en voir d'autres.
1.5 étoile pour les comédiens dont les 2 jeunes filles qui forme un joli duo basé sur la classique mais efficace opposition de style (physique et caractère).Pour le reste c'est pas fabuleux ,entre des scènes sans intérêt d'une lenteur apocalyptique et des dialogues d'une porté philosophique rarement égalé (t'es la soeur de ton frère ?/ tu veux un grand ou 1 petit verre....) difficile d'accrocher a cette histoire qui rappelle beaucoup ,par son traitement ,l'univers pseudo-intello-chiant Rohmerien.Les 1eres scènes laissent imaginer une relation homosexuelle qui ne viendra jamais mais l'arrivée de garcons (le beauf dragueur et le randonneur timide) ne va pas faire avancer le schmilblick plus que ca.Y a heureusement les jolis paysages de marseille mais l'ensemble est tout a fait dispensable.Une remarque marrante a propos des prénoms utilisés : Fleur et Venus pourquoi pas ,mais Dieu et Bonheur la franchement c'est du n'importe quoi !!!!
A la vision de "Venus et Fleur", une question vient aussitôt à l'esprit : le réalisateur a-t-il fait exprès de réaliser un film aussi niais, aussi nunuche ? Mon avis : pas sûr ! En tout cas, cette copie d'un mauvais Rohmer n'est à voir qu'au 25ème degré, ou, et c'est plutôt mon avis, à ne pas voir du tout !
A peine le film comencé, on n'a déja deviné se qui va se passer. "Deux filles se trompent de sac, elles se le rendent et ceci entraîne plus trad une amitié". Seulement, on n'ennuie du débus à la fin sur ce film qui avance à la fois trop vite et trop lentement. Au nivveau des actrices, cette Veroushka Knoge est pas mal dans son genre, mais c'est qui cette Isabelle Pirés, elle est mauvaise.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi lent, mal joué et mal filmé. L'histoire est vraiment très simple, voire simpliste et les acteurs sont vraiment mauvais. On n'arrive pas à entrer dans le film. Les noms choisis pour les personnages n'arrangent rien, tant l'histoire nous paraît en même temps irréelle et terre à terre : un comble ! Ici, les acteurs débutent et cela se sent. Ils n'arrivent pas à nous intéresser à l'histoire de leur personnage. Emmanuel Mouret, le réalisateur, filme Marseille (c'est bien l'un des seuls points positifs de ce petit film) mais n'est pas Robert Guédiguian qui veut et, ici, la belle ville de Marseille n'est vraiment pas sous son meilleur jour. Sa réalisation est plate et répétitive.
nul nul. deux filles qui passent du temps entre copines, les discutions ne sont pas intéressantes, c'est super long puis elles rencontrent un mec qui passent du temps avec elles, c'est encore plus long, ce n'est pas du tout intéressant. nul.
Le troisième film d'Emmanuel Mouret est d'une belle audace, quand on y pense.
Son ton à la fois littéraire et coquin, ses personnages à la limite de la caricature, ses allures de conte moral strict, ses excentricités formelles (les personnages s'appellent Vénus, Fleur, Dieu et Bonheur) : il fallait oser en 2003 à la fois s'inspirer de Rohmer et parvenir à s'en démarquer.
Si le film est vraiment réussi, en dépit d'un synopsis un peu prévisible, c'est principalement par la grâce des deux inconnues qui jouent les rôles principaux : la timide Isabelle Pirès et la solaire Veroushka Knoge. Les deux personnalités se complètent parfaitement et le talent de Mouret pour capter les moindres variations de leurs sentiments fait ici merveille. Dommage qu'aucune des deux n'ait développé une véritable carrière suite à ce film.
La photographie est très intéressante, l'utilisation des décors judicieuse et on s'amuse à apercevoir un cameo de Mouret lui-même, façon Hitchcock. Vénus et Fleur est léger, et porte en lui les germes des futures réussites de Mouret : amour du jeu, intransigeance pour analyser les élans de l'âme et élégance pour les porter à l'écran.
Un mélange de marivaudage, de pudibonderie et de douces causeries à la Rohmer au parfum d'été. Certaines scènes poétiques donnent au film un ton charmant et la Vénus nymphomane rend le tout enjoué et somme toute sympathique.
Emmanuel Mouret brille encore dans un film très intimiste comme il sait si bien les faire. C'est un virtuose dans l'art de peindre avec acuité les sentiments amoureux, les questions existentielles sur la sexualité. "Vénus et fleur" n'échappe pas à la règle. Ces deux adolescentes se rencontrent par le fuit du hasard en échangeant par mégarde leurs sacs à la terrasse d'un café. Elles seront ensuite inséparables bien que totalement opposées au niveau du caractère. On les suivra dans leurs recherches des garçons, chacune d'entre elles ayant envie de rencontrer sa moitié. Un beau tableau de ce que sont les premières rencontres amoureuses avec ses découvertes, ses déceptions, ses interrogations.
Fleur (Isabelle Pirès) est une timide jeune femme venue passer quelques jours d'été à Marseille dans la villa que lui prêtent son oncle et sa tante. Elle y croise Vénus (Veroushka Knoge), une exubérante Russe, qui tombe amoureuse aussi vite qu'elle se lasse de ses amants successifs. Les deux jeunes femmes sympathisent et passent quelques jours ensemble à déambuler dans la cité phocéenne et à y faire des rencontres plus ou moins réussies.
Emmanuel Mouret est devenu récemment un réalisateur reconnu. "Mademoiselle de Joncquières" en 2018, "Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait" en 2020 sont autant de succès critiques et publics. Avant d'atteindre la célébrité, le jeune réalisateur marseillais a tourné une demi-douzaine de petits films charmants où il met élégamment en scène les jeux de l'amour et du hasard. Ces films, souvent tournés au bord de la Méditerranée dans la ville natale de Mouret, adoptent volontiers un point de vue féminin : c'est à travers les yeux de ses héroïnes que sont analysées les rencontres amoureuses qui émaillent ses films et les sentiments qu'elles provoquent. Très écrits, les films rohmériens de Mouret frisent parfois la préciosité et provoquent selon les spectateurs deux réactions radicalement opposées : soit on adore, soit on déteste.
"Vénus et Fleur", son deuxième long métrage après "Laissons Lucie faire !", a l'ensemble de ses caractéristiques. Il a le charme des marivaudages rohmériens d'Emmanuel Mouret. Il en a à la fois la spontanéité rafraîchissante et l'artificialité parfois horripilante. Il en a la légèreté apparente qui, plus le film avance, se leste d'une étonnante gravité. Il a néanmoins un défaut si on le compare aux autres films d'Emmanuel Mouret : ni Isabelle Pirès, ni Veroushka Knoge n'ont le charme et le talent des actrices dont Emmanuel Mouret a eu la bonne idée de s'entourer dans ses autres films (Frédérique Bel, Judith Godrèche, Julie Gayet, Virginie Ledoyen, Déborah François, Anaïs Demoustier...).
Vénus et Fleur, c'est le second long-métrage du cinéaste le plus pudique du cinéma français de cette génération. Il y a ici, un duel entre l'effrontée et l'introvertie. Le parcours des deux actrices est assez binaire : elles veulent chacune d'elles trouver l'homme de leur vie en un claquement de doigt, et compte sur le hasard pour assouvir leur objectif. Le film peut parfois paraître très niais. Oui, il est vraiment. Mais malgré un budget qui semble famélique, quelques perches dans le champ un peu grossière, et une mis en scène pas au meilleur de sa forme, c'est à l'image de la bienveillance de Fleur qu'on a pas vraiment envie d'être aigris sur l'ensemble. La fragilité du film est à la hauteur de ce que veut nous montrer Emmanuel Mouret : maladroit mais délicat.