Bon, en général j’aime plutôt bien Mouret, mais Vénus et Fleur est un ratage ! Malheureusement !
Le casting est déjà plus faible que de coutume. Je ne sais pas si c’est voulu mais les textes déclamés style récitation scolaire ce n’est pas du tout enthousiasmant, et les actrices, même si elles semblent concernées par leurs rôles manquent d’entrain et campent des rôles bien peu consistants. En plus drôle d’idée que ces noms à la limite du ridicule ! Mouret pour une fois reste en retrait dans le casting, pas forcément un bon choix d’ailleurs car le casting masculin et d’une transparence rare ! Les acteurs sont vraiment insipides au possible !
Le scénario comme souvent chez Mouret n’est pas le point fort. Mais ici c’est encore plus vain que de coutume. Mouret en général sait faire rire, divertir avec un rien, faire preuve de poésie, là rien de tout cela. C’est mou, ce n’est pas drôle, c’est un peu sexy mais probablement pas assez pour l’amateur, et même si on retrouve le sens du décalage de Mouret, Vénus et Fleur est lourd et empesé, bien loin de sa capacité à rendre léger des histoires banales.
Sur la forme c’est du Mouret tout craché encore une fois, et pour le coup tant mieux ! Les couleurs naturelles et délicates composent une jolie photographie, l’ambiance du sud de la France est plaisante, et on pourra saluer une mise en scène caressante qui met en valeur les actrices. La musique est originale mais pas forcément un argument notable dans le film.
Bon, je conclurai assez vite en disant que ce Vénus et Fleur c’est un film de Mouret en déséquilibre. Il joue souvent avec le feu en essayant de faire des films sur presque rien et en recherchant l’équilibre délicat entre mélancolie, humour, romantisme, onirisme. Quand ça roule c’est super, quand il y a un grain dans le moteur ça devient ridicule et peu digeste. 1.5