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Maqroll
169 abonnés
1 123 critiques
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2,5
Publiée le 7 juin 2009
Ce film fait débat. Très banalement, je prendrai le contre-pied en disant qu'il ne mérite ni excès d'honneur ni excès d'indignité. Voilà une oeuvrette sympathique, qui se place sans ambiguïté sous le patronage de Rohmer (on a fait pire !) et qui assume ce défi - légèrement décalé toutefois - sans problème. La réalisation fait la part belle au rêve et le jeu des comédiens est délicieusement dirigé. Un film qui fait passer un moment agréable pour peu que l’on aime le cinéma et qu'on en connaisse un bout... mais sans plus.
Voilà un film d’Emmanuel Mouret un peu différent des autres puisque déjà il n’y fait qu’une très courte apparition mais surtout, il y donne la part belle à la gent féminine, les charmantes Vénus et Fleur du titre. Entre l’impétueuse russe et la timide française naît une belle histoire d’amitié même pas ternie par les garçons qu’elles désirent et qui gravitent autour d’elles. C’est léger, gentillet, mais ça ne vole pas bien haut, on sent que c’est un brouillon des futurs longs-métrages du réalisateur marseillais qui, comme dans « Promène-toi donc tout nu », sait tout même très bien mettre en valeur certains coins reculés de Marseille, sa ville natale.
Certes les actrices jouent juste mais l'histoire de ces deux jeunes femmes très différentes en quête de l'âme sœur reste très terre à terre. On ne s'ennuie pas mais on regarde ce (télé)film d'un œil très lointain. Décevant...
Un film d'Emmanuel Mouret sans la présence d'Emmanuel Mouret, être faussement naïf et maladroit, et bien, ça a déjà moins de charme, et ce n'est plus vraiment un film d'Emmanuel Mouret. Ici, le réalisateur délaisse la comédie légère et nous offre un conte moral. On est plus souvent du côté de Vénus, de l'amour, que de Fleur et de la fraîcheur. Quelques lourdeurs enlèvent au film les fins marivaudages que Mouret se plaît d'habitude à pratiquer avec talent. Notons tout de même la beauté et l'ingéniosité des plans signés Djibril Glissant, et qui apportent au film une dimension plus profonde. Les personnages ne sont pas toujours crédibles, l'histoire pas entièrement aboutie. Mais, au final, il s'agit d'un film assez agréable. Vénus crie "on veut des garçons". Et bien moi, sobrement, je m'exclame : "on veut un autre film de Mouret!!!"
Sans doute le meilleur film d'Emmanuel Mouret, un trésor de grâce et de fantaisie. À part son moyen-métrage de fin d'études à la Femis - "Promène-toi donc tout nu" - Mouret n'a jamais été aussi drôle et original, aussi frais et revivifiant.
Film très rohmérien décrivant subtilement les relations entre une russe enjouée, plaisante et dominante et sa copine honnête, calme et posée (voire coincée).
Maison de vacances, bord de mer, barrière de jardin, désirs secrets, espérances muettes, dialogues parlés-récités, jeu faussement amateur, marivaudages... le décor rohmérien est posé. Le trivial (= évident, banal, plat, sans profondeur) est ici malheureusement également convoqué. Chez Rohmer, la tristesse est le pendant de l'espoir le plus fou et le rêve advient vraiment par le miracle de la grâce et de l'ingénuité véritable. Ici, le personnage de Vénus, jeune Russe débarquée à Marseille pour d'obscures raisons, la meilleure étant l'espoir d'un mariage salvateur, la pire étant l'ombre du trottoir, ne nous fait pas rêver. Ce personnage demeure pathétique et ne décolle jamais du portrait de la paumée marginale et esquintée, qui cherche à tromper son monde mais ne croit plus au miracle. Son « passage aux aveux » ne change rien à l'affaire, ce personnage excessivement hystérique est défraîchi d'avance. Les autres personnages sont plus « frais » et la scène de la plage la nuit est jolie, mais la relation Fleur-Bonheur manque de consistance. Il ne sert à rien de pasticher Rohmer dont l'inspiration vient d'en-haut. Il serait dommage d'entrer dans l'univers de Mouret par ce film d'apprenti car cela peut dissuader de regarder la suite filmographique, pleine d'intelligence et de délicatesse, de ce réalisateur, acteur talentueux lui-même notamment dans ses emplois comiques.
(...) Un improbable croisement entre Max Pécas et Eric Rohmer. A ne pas prendre péjorativement, bien sûr. De ce manque de naturel qui pourrait virer au ridicule, Mouret fait ressortir une poésie particulière, touchante.
Au début, ça peut paraitre déroutant pour certains; mais au fil de l'histoire, on s'attache à ces personnages. C'est frais, émouvant, extremement pudique, très bien joué. Bref on passe un agréable moment. ça fait plaisir de voir des films à petits budgets bien réalisés. Merci la fête du cinéma !
Je l'ai trouvé super! Oui, c'est vraiment bien la fête du cinéma. j'adore le jeu sur les prénoms (il ne s'est rien passé avec dieu) c'est vraiment drole. Aussi sur la plage, j'étais pliée!!!
On hésite au début...Cette timidité tellement poussée chez Fleur, ces dialogues qui sonnent un peu faux interrogent. Je me suis toutefois laissé prendre au jeu; certes l'antagonisme extravertie/timide n'est pas évoqué aussi subtilement que dans les films intellos, mais les dialogues, ou en tout cas l'expression des sentiments m'a paru très juste. Tout est excessif, ce côté "naïf" de Fleur, celui "pétillant" de Vénus, "l'envahissant" de Dieu, le "maladroit" de Bonheur. Mieux partir dans l'excès pour peut-être mieux voir les petits riens d'authenticité de cette histoire...Frais, sans prétention, agréable.
Les 1er spectateurs sont sortis après 5mn de film. Nous avons regardé notre montre 15mn après le debut... mauvais signe !! Le scénario est creux et bourré de clichés idiots. Les acteurs sont pas vraiment mis en valeur, leur jeu est mauvais et ils ne sont pas crédibles. La réalisation laisse franchement à désirer (on voit le micro en haut de l'écran). Seul point positif, cela ne dure qu'1h20... A déconseiller !
C’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’ai découvert au Forum des images Vénus et Fleur, qui était en séléction à La Quinzaine des réalisateur à Cannes. Voilà un film français d’un humour et d’une sensibilité bien rare. La fraîcheur des comédiennes, la subtilité de la réalisation et l’exactitude des dialogues transforment cette jolie comédie en un vrai questionnement sur l’Amour.
Je suis allé voir "Vénus et Fleur" hier soir et j'ai été impressionné par le creux des dialogues, qui rendent certaines scènes totalement dépourvues de crédibilité. Les personnages (et en particulier celui de Fleur) ne croit pas une seule seconde à ce qu'ils disent... Ceci m'a empêché de rentrer dans le film. Un exemple flagrant de ce comportement apparait lorsque Fleur conçoit que son existence est vide, comparée à celle de Vénus et donc presque dépourvue de sens. Cette considération existentialiste est dite sur un ton complètement détaché, alors que l'héroïne devrait être à la limite de l'effondrement. Parfois, le pathétique des dialogues va même jusqu'à faire rire, comme par exemple lors de la déclaration d'amour faite par Bonheur.