"Kié La Petite Peste" porte assez mal son nom puisque celle-ci passerait même pour un angelot à côté de son propre père - particulièrement immature certes. Isao Takahata nous gratifie une fois de plus de ses portraits japonais des plus justes et amusants, un peu dans le genre de ceux qu'il fera plus tard dans "Mes Voisins les Yamada". Cela dit, les premières minutes de ce film d'animation de 1981 peuvent laisser dubitatif tant le graphisme et l'animation sont relativement grossiers, nous rappelant pas mal de séries japonaises de l'époque... De plus, les premiers dialogues sont plutôt moyens, mais peut-être cela est-il dû à la traduction (je l'ai vu en vf) ? Cependant, plus on avance, plus on s'attache à cette petite fille vivant de manière positive la séparation de ses parents, mais qui voudrait bien les voir se réconcilier. Ce qui est génial avec Takahata, c'est que l'on ne tombe jamais dans le pathos, et qu'au contraire c'est le sourire qui l'emporte... Parce que franchement, entre un boulet de père, un yakuza au coeur tendre, un ancien prof hilarant, ou encore des superchats rois de la baston, on a droit à des passages qui sont à mourir de rire ! Et en parlant de chats, ce film pourrait presque passer pour un réquisitoire anti-castration féline ! ^^ Après, il y a quelques longueurs, notamment lorsque la mère de Kié est à l'écran, ce qui est bien dommage tant les autres personnages sont attachants. Quant au final à la Sergio Leone, il est juste excellentissime. Kié, la petite pépite.