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    Tout est illuminé
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 27 février 2014
    ATTENTION QUELQUES SPOILERS !!

    Pour commencer, je parie mon coffret Jean-Luc Godard que personne ici n'a vu le film de Liev Schreiber dont je vais tout de suite vous dire ce qu'il vaut. Mais dans une minute tout de même... Bon parce que c'est vrai, quoi, un film avec Elijah Wood réalisé par le Cotton Weary de Scream 1,2&3 qui ne reste à l'affiche que une semaine en France et qui est méprisé par le public, vous trouvez ça normal ? En tout cas moi non, d'autant plus que le film en question est un petit chef d'oeuvre d'une tendresse qui fait chaud au coeur.

    Comme vous avez pu le constater en lisant le synopsis, le film parle d'un jeune juif qui part à la recherche d'un dame qu'il ne connait pas. Ce jeune homme a une particularité : il est plein de phobies et de manies. Il ne supporte pas la vue d'un chien et conserve tout ce qu'il trouve dans des sachets en plastique. Ce qui peut sembler comique à dire comme ça bascule dans un sérieux tout à fait de mise dans ce film lorsque l'on comprend le pourquoi du comment de cette étrange habitude, lorsque le chauffeur de Jonathan (chauffeur qui le conduit à travers l'Ukraine en compagnie de son grand-père à la recherche d'Augustine) lui demande "Pourquoi faites-vous ça ?" et que Jonathan répond "Parce que parfois j'ai peur d'oublier"... À n'en pas douter, Tout est Illuminé est un film sur la mémoire. Et un beau. Le film se réfère même à Boltanski lors de la découverte d'Augustine qui conserve tout ce qui reste de la communauté juive de Trachimbrod (endroit rasé de la carte de l'Ukraine lors d'un massacre perpétré par les allemands) dont elle faisait parti dans des boîtes en carton empilées les unes sur les autres, contre un mur, de telle façon que la moitié des murs de la maison est recouverte de ces boîtes, sans arrêt là pour rappeler à cette vieille femme émouvante aux larmesle passé et le massacre des siens.

    La mémoire de l'horreur nazie apparaît dans le quotidien de cette femme, dans sa belle maison au milieu d'un champ de coquelicots, et ne peut pas être niée car ces cartons sont partout le long des murs. Mais le but de Schreiber n'est pas de montrer que la mémoire est gênante ou envahissante. Son but, au contraire, est de montrer que la mémoire de la Shoah n'empêche pas de vivre, que les nazis ne nous empêcheront pas, nous, ukrainiens ou américains, de continuer à savourer ce que la vie peut offrir de drôle et de dépaysant. Ce qu'elle peut avoir d'exhaltant. Et ce au-delà de la culture et des peuples. Pour autant, le message de Liev Schreiber n'est ni lourd ni simpliste. Il n'est même pas simple. Et c'est bien parce que à l'oral cela peut paraître peu subtil qu'il couche ses pensées à l'écran, avec une grâce immense.

    La première partie du film est comme un Kusturica à la Arizona Dream, avec le voyage, la recherche de Trachimbrod que personne ne connaît, puisque l'endroit n'existe plus. On assiste au choc des cultures entre Jonathan (Elijah Wood, parfait, tout en retenue) et son chauffeur, Alex (Eugene Hutz, déluré et délirant). Le choc en question est symbolisé par certaines répliques tout bonnement hilarantes, mais qui provoquent une hilarité non pas burlesque mais carrément euphorique. (exemple : lors du passage de Jonathan et de Alex devant un immeuble délabré, Jonathan demande : "Que s'est-il passé ici ?" et Alex de répondre "L'indépendance..."). Tout est Illuminé donne vraiment envie de vivre, et c'est la raison pour laquelle il ne verse pas dans le pathos. Car il ne s'apitoie pas. Tout est Illuminé n'est pas un film larmoyant, loin de là. Et c'est en cela que la première partie humoristique (je ne vais pas tout vous raconter, mais il y a aussi le passage à l'auberge qui est extrêmement cocasse !!) le distingue avec audace de toute la production empreinte de lourdeurs et de pathos qui subsiste aux USA de nos jours, sur l'holocauste. The Reaber par exemple...

    Mais tout comme Kusturica sait si bien le faire, Liev Schreiber est très bien capable de passer du rire aux pleurs (car j'ai pleuré en voyant Tout est Illuminé, et la juxtaposition des émotions contraires y est pour beaucoup). Alors que Kusturica utilisait ce procédé par exemple dans la scène du zoo au début de l'inénarrable Underground (qui mériterait un 21/20 si je le chroniquais !), c'est lors de la scène du chantier que le tragique survient dans Tout est Illuminé. Le grand père d'Alex se fait passer pour quelqu'un de bourru et de dur et d'antisémite pour cacher son traumatisme sucité par le massacre de Trachimbrod (SPOILERS car nous découvrirons qu'il y a assisté FIN DES SPOILERS). Du coup, il multiplie les injures antisémites en ukrainien dans la voiture, en s'adressant à son petit-fils. Le fond du problème est en fait l'incompréhension de son entourage pour ce qu'il a vécu. Mais Jonathan n'est pas stupide, et finit par comprendre les propos du grand-père. Lorsqu'il le lui signifie, ce dernier ne dit rien, comme figé par le remord mais surtout par une forme de pudeur visant à ne pas révèler la vraie raison de son comportement, c'est à dire sa présence à Trachimbrod.

    La scène suivante, nous le voyons frapper son petit-fils lorsque celui-ci tentait de lui soutirer la raison de son caractère face à Jonathan. En cela, ce personnage du grand-père, qui est sans aucun doute le meilleur personnage du film renvoie assez au Mischka de Stévenin. Parcourant des champs déserts où des engins allemands de guerre n'ont pas encore été enlevés, Liev Schreiber fait revivre dans les yeux du grand-père la nuit de la Shoah. Ce passage en caméra à l'épaule où nous suivons les déambulations du vieil homme au milieu des reliques nazies est comme un retour dans le temps suggéré et prodigieux, qui doit aussi beaucoup aux mouvements de caméra très bien choisis qui justifient et montrent l'isolement irrémédiable du grand-père, et surtout l'incompréhension de ses proches. Lorsqu'il aura pu ouvrir son coeur à Augustine, le vieil homme se suicidra. Il est assez intéressant de savoir que le grand-père se fait passer pour un aveugle, probablement pour nier son monde actuel, et rester avec ses souvenirs de cauchemars. Le conseil du réalisateur est opposé : la Schoah ne nous empêchera pas de rire. De rire entre nous. Mais pas de rire de la Shoah. Une sorte d'anti La Vie est Belle dont la réussite est incontestablement magistrale. Puis nous en arrivons à la découverte de Trachimbrod, et c'est là, après 1h10 de perfection de tout instant, que le film devient maladroit et... conventionnel. La faute à des fondus enchaînés complètement inutiles et clichés qui ternissent horriblement la subtilité de l'heure qui a précédé. Alors évidemment, ce n'est pas cela qui gâche le film, mais disons que c'est en tout cas ces passages complètement idiots (oui, je crois que c'est le mot) qui font que je ne mets pas 20/20 à ce très grand film. Parlons un peu du titre maintenant : Tout est Illuminé. En fait, ce titre est celui d'un best-seller de Jonathan Sfoer dont le film est l'adaptation. L'illumination vient pour Alex, qui découvre que maintenant, alors que tout les opposait (comme le dit Jonathan en lui faisant remarquer que sa chemise est à l'envers : "l'extérieur est à l'intérieur et l'intérieur est à l'extérieur") , Jonathan et Alex seront pour toujours liés non pas uniquement par l'amitié mais par une mémoire commune.

    Bref, un chef d'oeuvre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    551 abonnés 4 958 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 mai 2012
    Road-movie paumé dans la campagne ukrainienne pour un jeune juf américain à la recherche de ses origines. Drôle, décalé et touchant mais souffrant de baisses de rythme et d'impression de déjà vu.
    Dadou
    Dadou

    63 abonnés 1 360 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2012
    Un émouvant « road movie » sur les routes Ukrainiennes, aux personnages attachants et sincères.
    AMCHI
    AMCHI

    5 804 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mai 2013
    Au début de Tout est illuminé avec cette mise en scène très posée et cette ambiance qui joue sur le décalé on se demande dans quoi on se lance, Liev Schreiber pour son premier film en tant que réalisateur ne livre pas quelque chose de complétement aboutie mais il ne rate certainement pas son film. Le ton doux-amer parfois mélancolique de Tout est illuminé dégage une certaine poésie, très travaillé visuellement de ce point de vue Tout est illuminé est très beau et l'interprétation est touchante. La meilleure scène c'est lorsque que la vieille dame raconte le massacre du village, c'est très émouvant.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 août 2011
    N'oublie jamais d'où tu viens. Qui tu es. Et surtout, n'éteins jamais les lueurs qui dansent dans le passé. Va, vis, reviens, retourne, remue et repars. Tout ce qui n'a pas été, est perdu à jamais. Les cendres du passé sont un mode, n'hésite pas à le rejoindre. Et tu comprendras. Un jour, tu comprendras.
    Hastur64
    Hastur64

    223 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2013
    Après avoir lu le roman de Jonathan Safran Foer, je me suis aperçu qu’une adaptation sur grand-écran avait été réalisée. Je me suis donc mis devant avec curiosité pour voir comment le réalisateur allait transposer ce récit composé de l’alternance de lettre et de récits, en un tout visuellement cohérent. En fait Liev Schreiber s’est contenté de mettre en scène un seul tiers du livre celui contant le périple d’Alex, de son grand-père et de Jonathan vers Trachimbrod ; les lettres d’Alex à Jonathan et le récit et les réflexions d’Alex sur sa vie et sa famille ont été purement et simplement abandonnés. Le film en ressort plus cohérent, mais c’est au détriment de la truculence du roman qui faisait la part belle à l’anglais approximatif d’Alex et au récit de la vie à Trachimbrod du milieu de XIXème siècle jusqu’à son anéantissement par les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Néanmoins, Liev Schreiber réussi paradoxalement à rendre la relation entre Alex et Jonathan plus touchante que dans le livre. L’interprétation de deux principaux acteurs, le toujours excellent, Elijah Wood et Eugene Hutz sont pour beaucoup dans la réussite de cette alchimie relationnelle. En somme une transposition partielle du livre qui réussie à mettre en exergue le rapprochement entre deux hommes au travers de la recherche d’un passé douloureux. Plus touchant que le livre, le film mérite amplement d’être vu même par ceux qui ont lu le livre tant il offre une vision originale de l’histoire racontée par Jonathan Safran Foer.
    Biertan64
    Biertan64

    49 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2022
    Tout est illuminé fait figure d'ovni par sa manière de traiter du devoir de mémoire selon un angle totalement décalé.
    Ce road movie de trois personnages atypiques dans une Ukraine archaïque oscille entre le comique avec le choc des cultures (notamment grâce à la performance très drôle d'Alex, interprété par Eugène Hutz, avec son anglais approximatif ) et le dramatique avec ses thèmes abordés comme la Shoah ou le souvenir de ses aïeuls.
    Cela manque de quelques rencontres ou moments singuliers supplémentaires et d'un peu de tonus pour être parfaitement abouti mais, avec cette première réalisation prometteuse, Liev Schreiber parvient à faire passer son message avec un ton comico-poétique original.
    totoro35
    totoro35

    102 abonnés 1 787 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2012
    Visiblement inspiré par le cinéma de Kusturica et Korismaki, le comédien Liev Schreiber passe derrière la caméra avec ce joli film attachant en forme de devoir de mémoire, à la fois drôle et touchant malgré quelques baisses de rythme.
    kibruk
    kibruk

    145 abonnés 2 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2011
    Film qui commence comme une comédie réjouissante mélangeant surréalisme et ambiance à la Kusturica et qui termine comme un drame qui ne parvient pas totalement à émouvoir, on retiendra l'originalité de "Tout est illuminé", ses belles musiques slaves, et surtout une réalisation et une mise en image enchanteresses.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    52 abonnés 298 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 septembre 2015
    Comparé à un film comme "Music Box" avec Jessica Lange, où le sujet du devoir de mémoire était central n'est pas pour moi le sujet ici.
    La force et le thème central de ce film sont plutôt du côté "accepter les différences, vivre avec les autres.
    Si ce film m'a touché , ce n'est pas par une illustration identitaire, mais pour son universalité et son humanisme. J'ai eu l'impression de faire partie du même monde, d'un même MONDE, d'un grand tout.
    Cette sensation de connivence et de compréhension, que j'ai pu ressentir au delà des mots et des explications, est due je pense à la multiplicité des canaux qui nous sont ici proposés :
    - la beauté de la musique
    - la beauté des images avec ces paysages sans fin
    - et peut être un peu le "goût" avec la référence à la nourriture.
    Comme lorsqu'on a l'occasion d'être mis en présence d'une oeuvre qui nous touche vraiment (peinture, musique, danse).
    Tout cela m'a permis de SENTIR que ces gens existent (ou pourraient exister).
    Lorsque je suis sortie de la salle, j'ai dit que c'était un film bouddhiste, il illustre pour moi l'impermanence des hommes et le principe de vie qui peut se transmettre d'un être à l'autre sans notion de frontière de culture ou de sexe.
    Pour préciser ma pensée qui peut sembler un peu elliptique (et c'est peut être aussi ce qui m'a plu dans ce film) :
    - nous sommes tous taillés dans le même bois (illustration peut être naïve du film tous les acteurs vus en Ukraine se retrouvent à l'aéroport aux Etats Unis)
    - nous ne savons pas réellement où nous allons, ni pourquoi nous y allons, ni pourquoi nous y allons avec certaines personnes
    - certains repères existent et nous guident (une alliance enterrée dans les berges d'un fleuve) sans que nous le sachions
    - l'illumination intervient parfois pour certaines personnes, à certains instants, et leur permet de se mettre en accord avec eux même.
    JamesDomb
    JamesDomb

    102 abonnés 1 061 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Première réalisation de l'excellent Liev Schreiber. Un petit bijou poétique et fantaisiste où Schreiber s'impose avant tout comme un excellent directeur d'acteurs. Le néo réalisateur décide de rendre hommage à son grand-père d'originaire ukrainienne. Everything is illuminated commence comme une balade quasi-burlesque, toujours attachante pour s'achever sur une réflexion autour de thèmes fondamentaux comme le devoir de mémoire, le poids du passé. La surprise vient d'Elijah Wood, très loin du rôle de Frodon. Il campe avec talent un jeune juif américain qui se rend en Ukraine pour y retrouver la femme qui permit à son grand-père de fuir le pays pendant l'occupation nazie. Il est aidé par deux guides, un jeune homme amateur de culture américaine et son grand-père acariâtre. Ce voyage sera lourd de conséquences pour chacun des membres de ce trio en apparence mal assorti. Le voyage sera donc initiatique. Schreiber filme donc avec pudeur ce road-movie original, filmant les colères, les errances, l'amitié, les non-dits entre les personnages. Aux cotés de l'excellent Elijah Wood (souvent à la limite du mime et en intériorité), Eugene Hutz et Boris Leskin sont des révélations. Le film prend une dimension mélancolique voire tragique dans sa deuxième partie mais Schreiber ne manque jamais de respect et de recueillement face à la conséquence de cette page obscure de l'histoire. Bien sur il s'agit d'un premier film et tout n'est pas parfait, comme l'utilisation un peu abusive de la néanmoins très belle musique de Paul Cantelon ou la voix-off parfois trop présente. L'idée de Tout est illuminé est que chacun des personnages, héritiers ou acteurs de la Shoah portent en eux le devoir de mémoire, le présent est "illuminé" par le passé douloureux. Liev Shreiber s'impose comme un réalisateur à suivre, un excellent directeur d'acteur ainsi qu'un très bon raconteur d'histoire. Les dialogues sont vraiment très beaux et inspirés. Un film d'une belle humanité non dépourvu d'humour.
    thalidae77
    thalidae77

    42 abonnés 757 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 février 2010
    Le message que veut faire passer ce film est très beau mais pas assez évocatif et trop implicite à mon goût. L'ambiance pré-guerre est trop mélancolique, pas assez exploité pour faire de la recherche de Jonathan une vrai quête du Graal...Le tout devient donc assez monotone!
    philhag
    philhag

    28 abonnés 369 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ben oui, un très bon film qui n'est pas une superproduction.
    Mais simplement un excellent scénario, des très bons acteurs, un casting surprenant, une caméra impeccable .... et de l'humour, de la nostalgie, de la dureté et pas de complaisance avec l'Ukraine actuelle et ses côtés sordides ... ou poétiques.
    Ne pas en dire plus pour qui apprécie le bon film dont les médias ne parlent peu .
    eldarkstone
    eldarkstone

    219 abonnés 2 074 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2014
    Dépaysement total pour cette comédie originale,légèrement dramatique, bien qu'un peu longue sur la fin, Elijah Wood est magique, tout comme tous les autres personnages !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 mai 2008
    Je suppose que c'est ce qu'on appelle un film indépendant ^^. J'ai beaucoup aimé que cela se passe en Ukraine (c'est rare) mais par contre j'étais pas dans le trip du narrateur '-'. Donc on peut dire que son humour me passait un peu par-dessus bien que j'ai beaucoup aimé le personnage qu'interprète à merveille Elijah Wood.
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