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    R.A.S.
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "R.A.S." et de son tournage !

    Une bonne censure...

    La censure a exigé que les scènes de torture soient écourtées, ce qui fut finalement bénéfique selon Yves Boisset, le fait de suggérer quelque chose étant, pour le metteur en scène, bien plus fort que le montrer.

    Un sujet qui fâche

    Avec ce film traitant d'un sujet polémique, la guerre d'Algérie, Yves Boisset a à nouveau été confronté à plusieurs imprévus lors du tournage, comme par exemple le vol de certaines bobines l'obligeant à retourner certaines scènes ou encore les diverses pressions exercées sur lui et son équipe par l'armée... Le financement de R.A.S. fut aussi bloqué à trois reprises. A cela il convient également de rajouter le poids de la censure (aujourd'hui encore, le film est très rarement diffusé à la télévision) et surtout les actes violents commis par des groupes d'extrême droite au moment de la diffusion du film.

    Lieu de tournage

    Le gouvernement algérien ayant interdit l'accès à son territoire, Yves Boisset et son équipe ont choisi de tourner à 5 km de la frontière, dans des montagnes marocaines.

    Cinéaste engagé

    R.A.S. est révélateur d'une caractéristique centrale dans la carrière du metteur en scène et scénariste Yves Boisset : son acharnement à dénoncer diverses injustices criantes en s'attaquant à des sujets qui fâchent, basés sur des faits réels. Ainsi, il s'est notamment attaqué à l'affaire Ben Barka avec L'Attentat en 1972, au racisme de gens ordinaires avec Dupont Lajoie en 1974 ou encore à la pédophilie avec La Femme flic en 1980.

    Film révélateur

    Plusieurs comédiens aujourd'hui connus ont été révélés avec R.A.S., comme par exemple Jacques Spiesser, Jacques Weber, Jean-Pierre Castaldi et même un certain Jacques Villeret, qui fera par la suite de nouveau équipe avec Boisset dans le tout aussi polémique Dupont Lajoie en 1975.

    Succès

    R.A.S. a réalisé le joli score de plus d'1,3 millions d'entrées sur le sol français.

    Une vision qui change

    Le réalisateur Yves Boisset a fait son service militaire au moment de la guerre d'Algérie. Il raconte en être sorti avec un profond sentiment antimilitariste et la conviction profonde que l'Algérie doit être indépendante. Même si, dans R.A.S., le cinéaste attaque violemment l'armée française, il insiste sur le fait que les militaires de cette époque - qu'il percevait pour beaucoup comme fascistes et alcooliques - n'ont plus grand chose à voir avec ceux d'aujourd'hui, plus intelligents et plus professionnels.

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