Second film pour Stallone, fraîchement oscarisé et auréolé de son succès à travers son héros Rocky. Alors ici, il reprend les mêmes ingrédients, il situe l'action dans des années plus précoces, mais la trame reste identique. La dépression après guerre, la misère, les gagnes petit et le succès du looser à travers le sport.
Stallone a voulu tout mettre dans ce film, tout ce qui a fait le succès surprise de Rocky, et plus encore.
Cela donne un film étrange, avec une première partie très bavarde, ou Stallone essaie de remplir le cadre uniquement de sa présence et de son baratin, beau parleur, cela ne lui ressemble pas, il a très certainement voulu gommer le côté maladroit de son premier personnage.
La seconde partie se concentre plus sur l'ascension et même s'il reste omniprésent, les rôles s'équilibre.
La grande faiblesse est que l'on veut voir Stallone en héros, Stallone en souffrance, et en rédemption, on n'a que faire de son jeune frère costaud, qui va gagner au moral et à la force brut son combat ultime.
Car on remplace la Boxe par le catch, et on se retrouve dans un sous Rocky, si dans l'un les personnages étaient attachants, dans celui -ci, ils frôlent pour certains la caricature, et ça ne pas pas fonctionner.
Certaines scènes se détachent malgré tout dans l'ensemble, et si les bases sont déjà posées, les films suivant de Stallone reprendront à l'infini le même thème.
A noter, Armand Assente, qui joue ici l'un des frères en opposition, que l'on retrouvera aux côtés de Sly dans Juge Dredd quelques années plus tard.