Aussi étrange que cela puisse paraitre, ce spin-off de "Daredevil" réalisé par Rob S. Bowman et sorti en 2005, était un film envers lequel j'avais beaucoup de sympathique et que j’appréciais même beaucoup. Après avoir revu "Daredevil", que j'apprécie également malgré les avis négatifs, notamment pour son côté kitsch et sa mise en scène datée, je n'ai pas réussi à éprouver le même plaisir coupable ici, enfin pas totalement. Effectivement, même si ma note reste tout de même très haute par rapport à la moyenne et même la qualité globale du film, soyons honnête, j'ai trouvé le film sympathique (encore une fois, pour son côté kitsch) mais sans plus. Elektra est revenue des morts est à maintenant le pouvoir de voir dans l'avenir proche (enfin quand ça arrange le scénario) mais est surtout devenue très agile et habile avec ses petits tridents (qui sont plus exactement des saï). Alors oui, ça n'a pas beaucoup de sens, ça ne respecte (apparemment car je ne les ai pas lu) pas vraiment les comics de base, c'est bien souvent pataud, lourd et bien évidemment dépassé mais c'est fun ! J'avoue en effet avoir passé un bon moment, malgré les longueurs en début de film. Même si le scénario tente d'aller à l'essentiel, en nous expliquant par exemple le passé d'Elektra en cours de route (ce qui nous évite une très longue scène d'introduction par exemple), on s'ennuie un peu notamment lorsqu'elle est dans la maison ou lorsqu'elle tente de sociabiliser avec son beau voisin. Ce qui de plus tranche un peu avec le ton du film, fin on se demande un peu ce qu'elle fout là et cette scène n'était vraiment pas essentielle pour la suite. Mais ensuite, ça se réveille un peu, c'est des cabrioles dans tous les sens (et littéralement hein parce-que les personnages violent les lois de la gravité à de nombreuses reprises), c'est une mise en scène bien kitsch avec des ralentis et des cheveux au vent, c'est des échanges de regards noirs et des répliques qui tentent d'être cinglantes. Bien évidemment, on a également des "twists" très prévisibles et des parcours initiatiques surrécrits mais c'est aussi ce qui fait partie du charme d'"Elektra" qui, malgré tous ses défauts, me reste sympathique !