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Nadia T
5 abonnés
433 critiques
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2,0
Publiée le 2 juin 2024
Bon je n'ai pas vu le premier.. Mais c'est pas grave cela ne change rien au film. Que dire. On attend qu'il se passe quelque chose mais rien... Que du blabla je ne sens pas la complicité entre les 2. On a du mal à le croire... Je trouve que l'idée est bonne après c'est très intimiste
On prend les mêmes et on recommence. Cette fois ci l'histoire est plus courte mais reste très similaire. Pendant 1h20, ça parle encore, de manière philosophique. Ya des propos intéressant mais dans cet opus on perd la magie du premier et c'est volontaire et c'est bien. Ils ont énormément changé et en même temps pas du tout. Je trouve dommage qu'il faille attendre le dialogue dans la voiture pour avoir quelque chose de réellement intéressant. C'est la que les masques tombent, et qu'on se rend compte que ces personnes qui semblaient aller bien ne sont pas vraiment heureuse. Je suis un peu sévère sur la note, mais il a certains dialogues qui se répètent un peu par rapport au premier sur la première moitié du film. On a moins ce côté spontané, ça fait un peu prémédité. Je pense que ya eu beau la dedans, cette suite est utile pour explorer de nouveau thème, mais viens un peu briser le concept du premier. C'est intéressant dans l'analyse et les détails, moins dans le visonnage.
Difficile de trouver un quelconque intérêt dans ce verbiage permanent. Même la visite de Paris, prétexte à trouver un café dans la première demi-heure, montre une méconnaissance certaine de la ville, puisque chacun sait que l'on trouve un bar à tous les coins de rue. A regarder peut-être en VO pour apprécier les dialogues qui étourdissent rapidement.
En réunissant Céline et Jesse neuf ans après leur rencontre à Vienne, Richard Linklater prolonge la déambulation urbaine, cette fois dans les rues de Paris – ainsi que sur la Seine –, selon l’idée que la marche extériorise une pensée en perpétuel mouvement qui doit, difficulté supplémentaire, dialoguer avec celle d’autrui. Son dispositif se répète mais réduit encore la durée du compte à rebours – une journée viennoise mute en une heure parisienne – et tend à regarder davantage du côté du passé, point de départ de la relation, sorte de paradis perdu avec lequel il faut composer. Dès lors, Before Sunset confronte deux points de vue sur ce passé qu’on ne saurait oublier et que l’on s’approprie par des fictions : puisque le monde est la somme des représentations que s’en font les individus, notre couple pour un temps réuni prend conscience de la subjectivité de ses souvenirs en ce qu’ils sont filtrés par les sens et la mémoire ; ils port
ent en eux une vérité, leur vérité, avec laquelle ils ont appris à vivre. De la difficulté d’« appartenir à la mémoire de quelqu’un ». Comme nous l’entendons au début du film, « deux moments peuvent advenir en même temps » selon des temporalités croisées. Jesse en a fait un roman : quatre années furent nécessaires pour raconter une seule nuit. Céline s’efforce de l’enfouir sous un engagement humanitaire qui l’occupe et la tient éloignée de l’amour véritable. Neuf ans auront eu raison de leur axiologie, l’auront inversée : lui est devenu romantique, elle cynique et désabusée.
Si le charme des personnages et des acteurs qui les interprètent opère toujours, nous regretterons néanmoins une clausule prévisible qui s’appesantit dans un sentimentalisme guère convaincant, chanson et niaiseries prenant le pas sur les efforts manifestés pour combler cette distance qui sépare et dans laquelle réside la magie.
Encore plus délicieux que le premier, "Before Sunset" est une ballade à texte protéiforme. Un tango qui ne s'arrête jamais et qui se continue dans le noir. Quand le soleil au zénith disparaît, l'imaginaire prend le relais sous l'ombre des délicats pas de Nina Simone. La traversée n'a jamais été aussi belle.
4 698 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 6 décembre 2020
Before Sunset est un autre exemple d'une expérience pseudo-intellectuelle artistique qui a tragiquement mal tourné. C'était tout simplement un mauvais film. Les personnages étaient égocentriques et terriblement inintéressants. Le scénario était bourré de citations philosophiques et de paraphrases à l'emporte-pièce. La ville de Paris aurait pu être utilisée comme un personnage distinct cependant la ville des lumières a été reléguée au second plan comme si elle se trouvait dans les coulisses d'Universal. Hawke est à nouveau inimitable et Delpy est dépourvue du charme qu'elle avait dans le premier film et tout ressemble à une tentative désespérée de tirer profit de la popularité du premier film avec encore une fois un final ambigu...
Subtils dialogues bien que un peu nombriliste. Excellente Julie Delpy. On est emporté par l intensité de la conversation. Le regret est la position sociale un peu trop archetypale ( l écrivain et la militante ecolo du Xe) des 2 personnages.
Intéressant concept que cette discussion en temps réel d'un couple fantasmant sur une réalité alternative qu'il ne peut ou n'ose tenter. Face à certains éclats de vérité s'opposent malheureusement des réactions ou discussions forcées voire artificielles, rendant ce second volet plus bancal. Même si l'émotion affleure encore, elle ne peut effacer les maladresses de cette suite dont les incertitudes s'incarnent dans sa fin. To be continued...
Une splendeur de cinéma intelligent. Minimaliste, naturaliste, ce cinéma renferme en lui toute la puissance des histoires d'amour, toute la confusion, la légerté, l'imprudence, la magie. Une pièce d'orfèvrerie
Un Before Sunset en dessous du précédent mais non dénué d'intérêt. Le début est assez décevant dans mon contexte : les flash back sont redondants et les conversations, probablement innovantes il y a 10 ans enfoncent aujourd'hui les portes ouvertes de l'écologie. La tendance bourgeoise de nos héros est encore accentuée, Jesse est devenu auteur à succès, Céline travaille dans une organisation internationales pour aider les démunis... Cela ne nous empêche pas de les retrouver avec plaisir la relation entre eux deux fonctionne toujours aussi bien. Ils sont marqués par le sentiment que la nuit passée ensemble a été structurant dans leurs vies. Chez Hawke surtout, on sent le regret, l'opportunité gâchée et la conviction, chaque minute renforcée, qu'il ne veut pas faire deux fois la même erreur. C'est touchant. Certes nos héros ne vivent rien d'extraordinaire lors de cet après midi : pas de tour de grande roue, de baiser sous une pluie battante, d'enlacement à l'avant d'un paquebot ou de marche sur le sable d'une île tropicale (ni même de Paris plage !) mais ils parlent, du monde et d'eux même. Et on s'attache parce qu'on trouve en eux, un peu de nous. Comme son prédécesseur Before Sunset vaut essentiellement pour son thème car au-delà il n'y a pas grand chose : la réalisation est plate (surtout quand on vient de découvrir le plan séquence de 1917), la photographie pouvait mieux faire au vu du cadre parisien (la SD n'aide pas il est vrai), il n'y a que deux acteurs (heureusement ils sont bons) et il n'y a aucune action. Richard Linklater parvient tout de même à créer une tension constante : on a l'impression qu'ils doivent se quitter après 30min ! Mon seul vrai regret finalement sont les dialogues qui m'ont moins touché. Il n'empêche qu'on pardonne à la faveur de quelques beaux moments : spoiler: "Did you show up in Vienna that December", "I see their little details, so special things to each of them, small things that move me" "the love of your life : the concept is absurd, the idea that we can only be complete with another one is evil".
La réalisation de Richard Linklater est assez étrange avec des flashbacks du premier volet au début comme pour nous rappeler qu'il y a eu un autre film avant. Before Sunset n'est pas aussi larmoyant que son confrère mais on retrouve un Paris un peu stéréotypé.
Dans "Before Sunrise", Jesse et Céline passaient une nuit magique à Vienne, après laquelle ils promettaient de se retrouver. 9 ans plus tard, on apprend qu'ils ne se sont jamais revus, jusqu'à ce que Jesse vienne présenter son livre à Paris, et rencontre Céline à nouveau ! Ils auront alors à peine plus d'une heure pour rattraper le temps perdu, avant que Jesse ne prenne son avion... Pour apprécier pleinement "Before Sunset", il est préférable d'avoir vu (et aimé) le volet précédent, tant le film fait référence à cette nuit et à la manière dont elle a chamboulé les personnages. Mais entre deux dialogues denses sur divers sujets sociétaux, le film évoque surtout la situation de trentenaires ayant vécu des années pas toujours roses, et faisant le point sur leurs vies respectives. Le tout avec une alchimie toujours présente entre Julie Delpy et Ethan Hawke, et des dialogues réfléchis, crédibles et bien construits (auxquels les acteurs ont contribué). Richard Linklater est quant à lui toujours adepte des traveling lisses, symbole d'une relation fluide, et enchaîne de nombreux plans-séquences, pour raconter une histoire quasi en temps réel, chose inhabituel pour un drame.
Deuxième volet de la trilogie des Before, cet épisode a quelque chose de mineur par sa durée réduite (1h20), par sa temporalité moins étendue que le précédent (ici presque en temps réel, alors que Before Sunrise couvrait toute une nuit), mais aussi par sa nature même de suite, largement adossée aux événements du précédent volet. Pourtant, j’y ai pris plus de plaisir. Les personnages ont grandi, ont pris quelques coups, sont devenus moins agaçants et assument leur banalité (le personnage de Delpy reste insupportable à chaque fois qu’elle se met à minauder). Les acteurs aussi ont mûri et les petits détails de leur jeu m’ont émerveillé à beaucoup de moments, sans parler de leur évidente alchimie. Linklater est au sommet de son art, avec des mouvements de caméra et un découpage d’une absolue fluidité. Mais surtout, cet épisode met sur le chemin du couple ce qui manquait à l’épisode précédent et qui fait le sel de toute bonne romance: des obstacles réels et concrets.