J’ai eut l’occasion de revoir ce film, en VOSTF cette fois (je l’avais vu une première fois en VF) et sa place dans mon classement des meilleurs films a changée. De second meilleur film il est passé à la première place. Ce film est le plus beau de tous les films que je n’ai jamais vus, une perfection, un summum. L’histoire est à la fois dérangeante et belle, et chaque scène ou presque apporte son développement à la personnalité des héros. Les acteurs jouent magnifiquement leurs rôles, même ceux occupant des places secondaires.
La seule chose que je regrette ? C’est que ce film est trop beau pour un jour admettre une suite. La fin de ce film est la seule fin acceptable pour un tel film. Et, en réalité, si l’on considère le contenu du film lui-même on peut réellement dire que c’est une fin heureuse.
La symbolique est très forte dans ce film, et il ne faut pas faire autre chose pendant que l’on regarde ce film au risque de passer à coté de l’essentiel.
Par exemple, même si cela peut paraître évident, il faut comprendre que Yeo-Jin aime et Aime son amie et que c’est pour cette raison qu’elle est fâchée lorsque celle-ci discute avec ses clients. En effet, c’est par peur de la perdre plus que par dégoût pour ces clients qu’elle ne veut pas que Yae-Young leur parle
.
On appréciera aussi que le film ait gardé une certaine pudeur malgré la présence de quelques scènes de nudité (mais où tout ce qu’il faut cacher l’est et qui ne sont pas là pour racoler : la nudité est un fait qui accompagne certain instant, il n’y a pas de posture provocatrice ou d’angle de vue subversif).
J’apprécie énormément le jeu d’acteur que nous livre l’actrice qui joue Yeo-Jin. Lorsqu’on sait qu’elle était en pleure à cause de ce que vivait son personnage lors du tournage du film on ne peut s’empêcher de se sentir un peu coupable pour elle.
Ce film est parfait, et encore une fois on regrette qu’une suite soit absolument impossible, au moins pas en tant que « remake » du premier (car une page a résolument tournée pour les protagonistes de cette histoire). En revanche, un film sur la vie de Yeo-Jin quelques années plus tard (lorsqu’elle entre dans la vie active ou même encore plus tard lorsqu’elle a (et si elle a) des enfants) serait très intéressant. Mais ça reste peu probable.
Je n’ai pas parlé de la bande sonore, mais là encore c’est un sans faute : les musiques sont belles, et même très belles, à la fois simple et harmonieuse, et contenant réellement l’émotion du moment où elles sont jouées.
J’ai visionné ce film un certain nombre de fois en VF et j’ai pu découvrir de nombreux « symboles ». Mais j’ai le sentiment que certains m’échappent toujours,
comme la feuille rouge parmi les feuilles jaunes lorsque le livre tombe par terre.
Ce film est à voir absolument, mais n’est pas à regarder en famille ou en couple : la gène ne se ressent bien que lorsque l’on est seul avec soi-même, sans échappatoire à ce qui nous est présenté. De plus, il faut vraiment prendre le temps de ne faire que ça, au risque de passer à coté du message et de s’ennuyer (en plus de gâcher une œuvre exceptionnelle).