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soniadidierkmurgia
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1,5
Publiée le 9 octobre 2015
Les adeptes de Claude Lelouch ou plutôt ceux qui restent, vantent son art de l'improvisation, ses mouvements vertigineux de caméra, sa direction d'acteurs, son sens de l'épique dramatique et sa capacité à mélanger les genres au sein d'un même film. En un mot, Lelouch serait pour certains le Robert Altman français. A la vue de "Il y a des jours…et des lunes" on peut en douter car il faut bien dresser après deux heures d'une bouillie souvent informe et parfois prétentieuse le triste constat qu'on est à des lieux de la virtuosité de "Short Cuts" (1993) qui lui aussi mélange les destins mais sans jamais s'emmêler les pinceaux car s'appuyant sur une trame ou plutôt des trames solidement charpentées et harmonieusement filées. A partir d’une idée simple et à priori plutôt séduisante, Lelouch qui œuvre au scénario, tue toute la magie et la poésie qu'il entendait tirer de l'influence du passage à l'heure d'été sur les humeurs et les sentiments amoureux. Après une introduction plutôt sympathique mettant en scène en forme d'hommage Paul Préboist dans son avant-dernier rôle en prophète de tous les malheurs liés aux nuits de pleine lune, Lelouch nous emmène dans la présentation pompeuse de tous ses personnages qui chacun ne reste pas plus d’une à deux minutes sur l’écran avant qu’on enchaîne sur le suivant . Tous sont bien sûr à un moment clef de leur vie (mariage, rupture, rencontre,..) et la lune qui rôde ne présage rien de bon sur le déroulement des évènements. Au cas où on n’aurait pas compris le propos du film pourtant largement expliqué par Préboist en préambule les uns et les autres se plaisent à ânonner à tout de bout de champ le fameux « Il y a des jours… » du titre. On a fait plus léger comme entrée en matière. A ce moment du film on se demande où se peut bien nicher Francis Lai l’inséparable moitié du réalisateur. Que personne ne s’inquiète il sera bien là, fidèle au poste pour napper le tout de ses mélodies sirupeuses qui font chavirer les cœurs et nous rappelle que la vie n’est faite que d’amour. On connait le sens de l’emphase de Lelouch qui lorsqu’il la maîtrisait encore dans les années 60 et 70 (ses deux meilleures décennies) pouvait donner des films plutôt touchants avec un regard juste et souvent cocasse porté par le cinéaste sur ses personnages (« Robert et Robert », « Le chat et la souris », « les bons et les méchants »). Le succès inespéré en 1981 de « Les uns et les autres », longue saga de près de trois heures a semblé donner le vertige au réalisateur qui s’est alors pris pour le Cecil B DeMille du mélo made in France. Des scénarios de moins en moins maîtrisés ont montré les limites d’un cinéma fondé sur l’instinct et se reposant un peu trop facilement sur une virtuosité technique que personne n’a jamais déniée à Lelouch. On se dispute fort et souvent dans « Il y a des jours… et des lunes » et chacun des protagonistes est prêt à jouer sa vie sur un coup de dés ou un coup de foudre. Le problème est bien que Lelouch nous berne avec cette vision de la vie où chacun gagnerait à se laisser guider par ses sentiments. On aimerait tous pouvoir comme Philippe Léotard dans le film aller à Rio sur un coup de tête et à peine arrivé à destination pouvoir décider d’en repartir tout simplement parce que l’envie nous en prend, mais Lelouch emporté par son élan et sans doute parce qu’il n’a jamais vraiment côtoyé le peuple, c’est-à-dire la majorité des gens, calque des comportements de grands bourgeois sur des personnages dont le statut social les obligerait plutôt à passer d’abord voir leur banquier pour emprunter l’argent utile au voyage de leur vie. Lelouch prétend s’adresser au plus grand nombre avec un cinéma populaire mais à force de lui faire prendre des vessies pour des lanternes il a fini par se couper de son public qui s’il ne l’a pas forcément intellectualisé a fini par comprendre que ce que leur racontait le réalisateur ne s’adressait en réalité pas à eux mais à une caste de privilégiés au sein de laquelle Lelouch s’est enfermé. En sus ces histoires improbables étant mal abouties et mal enchaînées les unes aux autres, Lelouch finit par faire déjouer tout le monde de Lanvin à Lindon en passant par Girardot et Léotard. Seul Gérard Darmon avec une des rares scènes inspirées du film nous arrache un sourire avec ce motard savoureux qui finit par douter de la justesse des radars. C’est quand même bien peu pour deux longues heures de tournis. On comprend mieux dès lors pourquoi le réalisateur prodige des années 60 a fini par ne plus trouver de financement.
Un très beau film de Claude Lelouch qui parle une fois de plus des hasards ou coïncidences pendant et après une nuit de pleine lune qui aura des conséquences tantôt tendres, tantôt tragiques sur une brochette de comédiens fort convaincants (Gérard Lanvin, Patrick Chesnais, Vincent Lindon, Francis Huster, Annie Girardot, Marie-Sophie L, Philippe Léotard, Paul Préboist, Serge Reggiani, Gérard Darmon, Salomé Lelouch, Charles Gérard, Jacques Gamblin,...). Et je ne suis pas étonné de voir à quel point le style narratif et visuel de Lelouch fonctionne toujours aussi bien. Du très bon cinéma !!!
C'est un film choral, complètement choral, même et si au début on est un peu largué (normal !), on est vite fasciné par une mise en scène de folie et des acteurs parfaitement dirigés (à l'exception peut-être de Girardot). Les scènes sont souvent pittoresques, inventives, farfelues, comme l'appartement de Préboist, le gars qui se fait soigner par Chesnais, les facéties de Gérard Darmon, le fabuleux car des artistes ambulants et sa musique de folie (en fait le théâtre Aleph), le casse pied à l'aéroport, le dialogue surréaliste de Reggiani avec sa femme, l'étrange prêtre et évidemment Gérard Lanvin qui porte littéralement le film…jusqu'à cette fin de folie. Maintenant est-ce que tout cela à un sens ? Lelouch comme Woody Allen est fasciné par l'inexorabilité du destin et les coïncidences, mais là il s'amuse, en nous montrant que, malgré le titre du film, la lune n'y est pour rien, le changement d'heure, par contre…
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3,0
Publiée le 17 octobre 2012
Claude Lelouch a voulu raconter ces journèes où la volontè n'a plus de sens, où notre destin est en ballotage, où une succession de petits riens peut nous faire basculer dans la folie et dans la mort! Construit en spirale, son rècit fait converger plusieurs personnages vers une issue fatale: la mort de l'un des protagonistes, annoncèe par la voix même du rèalisateur dans les premières scènes du film! Sans dèvoiler le nom de la victime, Lelouch suit le cours de plusieurs histoires et construit comme un puzzle l'enchevêtrement des destins! Pour entrecroiser les multiples intrigues, il choisit un moment particulier: le passage à l'heure d'ètè où, sous l'influence de la pleine lune, les vies basculent, les couples se dèfont, les conflits s'exacerbent! Lelouch nous montre en fait tout cet irrationnel qui nous entoure et qui nous joue des tours! Pour incarner ses personnages, il fait appel à une prestigieuse èquipe de comèdiens! Gèrard Lanvin, Patrick Chesnais et Vincent Lindon font leur entrèe dans l'univers Lelouch, aux côtès d'acteurs fètiches du cinèaste comme la regrettèe Annie Girardot, Francis Huster et Marie Sophie L, son èpouse de l'èpoque! Une oeuvre attachante, dramatique par moments, mais ouverte sur l'avenir...
Ayant pour sujet "les hasards et les coïncidences", cette comédie, mise en scène par Claude Lelouch, est effectivement dramatique ; elle nous propose une ambiance abominable ou la pleine lune rend les gens de mauvaise humeur. Si le fond de cette fiction est discutable, la forme du film est, elle aussi, dérangeante. Même si l'irrationnel est le sujet du film, le montage et sa suite de scènes interrompues de manière arbitraire, se révèle assez désagréable. Dommage car l'image est belle et le casting somptueux avec un excellent Gérard Lanvin, un bon Paul Préboist, une lumineuse Marie-Sophie L. et une très belle Annie Girardot pourtant desservie par un rôle insignifiant.
Un Claude Lelouch égal à lui-mème dans ce film-choral un brin pompeux,ou le réalisateur se regarde parfois trop le nombril,sans chercher à sortir des sentiers battus.Mais on peut constater que son style virtuose n'a pas pris une ride,et on se laisse une fois encore emporter par une pléiade d'acteurs de qualités(Gérard Lanvin,immense par exemple).Les hasards,les rencontres,le mystère de la Pleine Lune...Lelouch joue sur les inconnus de la vie,ou les personnages se remettent en question le temps d'une nuit,avant un final très bien orchestré.Parfois,cela surprend car la musique est particulièrement présente et riche(trop?),et le flou entoure certaines motivations.Mais la qualité elle,est bien là,et entraine le spectateur sur le terrain des émotions de base.On aime ou pas...
une histoire écrite après le tournage, Lelouch commence dans sa composition de film où les acteurs dirigent le film. PLV : des acteurs connus au service d'un réalisateur (enfin ils le croient au départ)
L’influence du passage à l'heure d'été sur les humeurs et les sentiments amoureux. Un film choral assez confus qui mélange des destins surtout attachante pour sa pléiade d’acteurs.
Le scénario semble un prétexte pour donner à tout ce beau monde un bout de scènes à jouer. C'est souvent bien joué avec quelques bonnes idées mais une fois mis bout à bout justement cela ne donne pas quelque chose de très convaincant.
J'aime le principe, c'est-à-dire présenter plusieurs histoires qui parfois s'entremêlent. Cela rend le film agréable à regarder, car lorsqu'une histoire devient soulante on passe à une autre. Mais voilà. Cette masturbation intellectuelle autour de la pleine lune est ridicule. Le plus beau, c'est d'affirmer que la criminalité augmente les soirs de pleine lune, ce qui est faux (les statistiques policières démontrent que non) et illogique (les malfaiteurs recherchent l'obscurité). Autre problème, cette facilité avec laquelle les personnages prennent des décisions qui changent leur destin. On sait tous que ce n'est pas aussi simple, du coup on a du mal à y croire. Enfin, ce film finit par taper sur les nerfs. Assister à une dispute toutes les deux minutes, c'est usant.
Bien sur faut aimer Lelouch avec sa façon de filmer toujours les hasards.Mais c'est toujours aussi joli,merveilleusement interprété par un casting super.Lelouch traite encore des difficultés de l'amour et on sort de ces films avec pleins de réponses auxquelles on se posait sur sa vie.
Dès le générique, on devrait se douter que ce sera catastrophique. Autant d'acteurs connus cités dès le début du film, c'est suspect ! Mais voilà, c'est un Lelouch quand même ! Alors, comme les grands classiques qu'on lisait pour préparer le bac français, on regarde sans aimer, voire sans comprendre. On se dit qu'on aura l'air moins con si l'examinateur nous demande si au moins on a vu le film. Et puis on espère que l'action démarre... jusqu'à un plan séquence de plus de trois minutes, peut-être dans le soucis d'utiliser la fin de la pellicule, qui finit d'achever le spectateur abruti. Seule citation notable par Annie Girardot : "C'est le jour du divorce qu'on découvre l'homme qu'on a épousé" (ça marche aussi pour la femme :)). A part pour cette phrase, on économisera facilement deux heures en évitant de regarder ce film.
Les années 80, elles n'ont pas été mal pour Claude Lelouch. Pas mal de succès publics. Dont un carton avec "Itinéraire d'un enfant gâté", mais bon, avec Belmondo, ça ne pouvait pas louper. Du coup, l'ami Claude se dit qu'il est frappé par une grâce divine et qu'il peut faire ce qu'il veut, ça suivra et ce, peu importe la qualité. Un raisonnement qui marche à moitié car, si le public a suivi, la qualité, elle, est aux abonnés absents. Et ça, on le sent dés le début. Dés cette scène où Préboist, avec son accent de Marseille, nous explique les effets de la pleine lune sur les humains. Sans doute y a t-il du vrai, mais tel que c'est torché, ça ressemble plus à du Godard sous LSD qu'à autre chose. Et ça continue de plus belle, Lelouch convoque toute une chorale d'acteurs. Pour leur faire vivre à tous une histoire avec pour dessein final une rencontre massive. Et là, on s'ennuie et on se marre. On s'ennuie parce que, franchement, on se fiche totalement de ce qui arrive aux acteurs. Untel couche avec untel. Le routier se prend la tête avec des bleus et bla bla bla. Et ça dure presque deux heures comme ça. Puis d'un coup, Lelouch se réveille et se dit qu'il est quand même temps que tout ce joli petit monde se rencontre. Du coup, il nous torche sa fin en cinq minutes et point barre. Sacré Claude, y a pas à dire, il est unique... et pas forcément dans le bon sens du terme.
Un bon cru de Claude Lelouch, dans lequel le réalisateur entouré par une distribution exceptionnelle, nous raconte une histoire comme il les aime. Faite d'amour, de rencontres, d'émotion et de hasard.
Comme toujours avec lelouch scénario à la dérive, acteurs lâchés dans l’improvisation... c’est pénible. Mais bon n’est pas spielberg qui veut. Finalement filmer les funérailles de johnny ça reste dans ses cordes.