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    Abel Ferrara: Not Guilty
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    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 avril 2010
    Un documentaire qui ne ressemble qu'au sujet qu'il filme. Portrait plus ou moins fascinant d'un homme ravagé mais génial ( car Abel Ferrara est - avec David Lynch - l'un des rares génies du cinéma américain actuel ), Not Guilty donne à voir l'artiste dans sa simplicité, son humilité et sa décomplexion totales. Si ledit docu fonctionne im-parfaitement, c'est justement parce qu'il ne raisonne pas en termes de plans : flot d'images inconsidérées, prises sur le vif pour mieux capter les dérapages du réalisateur, une caméra en mouvement perpétuelle... C'est l'instant disgracieux mais sidérant, l'obsession d'agir en filmant quelque chose, quelqu'elle soit, y compris n'importe quoi. Car Raffi Pitts, à l'instar d'Abel Ferrara, filme comme il respire, mais moins d'une manière inconsciente qu'instinctive... On se souvient tous du flux vidéo interminable de The Blackout, ou encore du montage prodigieux de New Rose Hotel ( un film que je pourrais presque me passer en boucle tant il m'obsède ). Le génie du cinéaste se mesure à son degré d'improvisation unique : comme si poser sa caméra relevait d'une invitation aux chutes libres. Not Guilty, bien qu'assez bordélique, témoigne im-parfaitement de cet état d'esprit. Saisissant.
    Carne
    Carne

    80 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un documentaire passionant nous permettant de découvrir Abel Ferrara lors d'un tournage d'un clip ou encore entrain d'accoster des femmes dans la rue pour n'importe quelle raison.
    Enfin bref, Abel Ferrara se révèle dans ce documentaire comme il est dans la vraie vie, c'est à dire un être bizarre, sans prétention et totalement déjanté.
    Un grand metteur en scène pour un bon documentaire, c'est déjà ça !!!
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un documentaire à l'image de Ferrara et ses films : étrange, avec un refus constant du conventionnel, déjanté, intriguant, passionnant mais pas toujours parfait. Il sert à mettre en valeur la personnalité du metteur en scène mais n'analyse à aucun moment ses films. Seuls deux extraits sont utilisés en 1h20 : l'un issu de "Bad Lieutenant", l'autre de "New Rose Hotel". Ils complètent en fait les images que l'on a à cet instant. Aucun commentaire n'est fait : il n'y a pas de voix-off, les réalisateurs se sont contentés de filmer et monter et c'est tant mieux. A défaut de comprendre le cinéaste, on s'intéresse à l'homme. Il est bavard, a tout le temps une anecdote à raconter, s'agite sans cesse et se perd parfois dans ses explications ou événements relatés. Passionné de musique, de cinéma, il ne prend rien au sérieux, et mieux encore, se moque de tout. Ce n'est pas de la prétention, au contraire : mais il considère tout le monde comme si peu, y compris lui-même qu'on voit bien qu'il n'est pas hautain. Toujours au service de ses acteurs dans sa direction, son traitement vis-à-vis d'Harvey Keitel tel qu'il le raconte peut laisser perplexe : son interprète est roi et rien ni personne ne peut le déranger. Mais ce n'est pas un documentaire sur le cinéma, plutôt de ces marginaux indépendants le constituant : ils errent dans les rues de New-York, boivent, fument, s'arrêtent dans un lieu, repartent, croisent du monde, connu (d'eux-mêmes, pas des célébrités) ou pas et surtout assènent le monde de répliques singlantes : ("C'est tête de noeud mon nom !"; "Donnie Brasco est un film débile"; "Voilà ce que ça donne d'avoir un ado comme monteur"; "Je me fous de cet article de merde (rapport au cinéma), "Vous vous demandez sans doute quand on écrit des scénars ou qu'on fait des films : jamais, des gens s'en chargent pour nous" etc...). Ses petits budgets et le mépris des producteurs à son égard imposent le respect, car ses résultats sont admirables en plus de personnels.
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