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Un visiteur
1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Lhistoire : Biographie du Comte de Rochester, figure controversée de lAngleterre du 17ème. Mon avis : Une technique remarquable au service dune illustration de la vulgarité. Dommage : la lumière, les décors, les costumes, les acteurs tant dénergie dépensée pour un sujet sans intérêt, je dois avouer que ça me dépasse. A réserver aux spectateurs en manque de seins, de godemichés et de mots crus. Un premier film volontairement provocateur ?
1660, Charles II, en retour dexil, est placé sur le trône dAngleterre. Après une décennie dun puritanisme forcené, le nouveau monarque contribue à libérer les esprits, les arts et du même coup, les murs. De ce changement radical des mentalités, tenant du manichéisme, on espérait une uvre luxuriante tant en illustration du propos quau niveau de al réflexion. On peut louer laccompagnement pictural en temps quélément critique. Le grain de limage évoque volontairement les grands classiques de la peinture flamande tout comme les nombreux clairs obscurs qui reflètent lidée dune société crasseuse malgré ses attraits rutilants. Sensation de saleté étayée par un choix de décors baignant dans la fange et des costumes aux dentelles souillées. On nous oriente donc vers lapparence, entre ce que lon laisse voir et ce que lon est vraiment. Il en va de cette communauté comme du Comte de Rochester. Et cest là que le bas blesse. Affublé ici du surnom de dernier des libertins, il nen donne comme relief que la caricature dune époque. Sen suit alors un atterrant, pesant et bavard descriptif de sa vie. Certes le personnage haut en noirceur méritait peut-être un film : autodestructeur, fat et sans morale il a vécu à sa seule gloire pour satisfaire ses propres besoins. Mais était-il pour autant la figure emblématique de cette période trouble, ou est-ce cette société ayant perdu tout repère qui lui a permis dexister ? Plus grave encore, le contexte historique est malmené. Charles II ne semble régner que sur le futile. Le tiraillement avec ses opposants protestants, ou bien encore les alliances à trouver avec la France (dont la description tient plus de lépoque de Louis XV que celle de Louis XIV) ou les Pays Bas, sont à peine évoqués. Cétait le cur du sujet. Laurence Dunnmore est passé à côté, et nous plus encore.
S'il fallait vraiment faire ce film, il fallait que ce soit avec Johnny Depp. Il est tout simplement éblouissant, dans un rôle pas si facile. L'histoire un peu plan plan aurait cependant pu être beaucoup mieux réalisée. On s'ennuie un peu.