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Wagnar
80 abonnés
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4,0
Publiée le 8 janvier 2018
Michael Powell et Emeric Pressburger ont rencontré un de leurs plus grands succès avec ce film original et flamboyant auquel ils ont su insuffler un lyrisme et une splendeur visuelle qui transcendent ce que le récit peut avoir de mélodramatique. Les deux compères marient une observation réaliste d'une grande justesse (le monde du ballet a-t-il été mieux décrit au cinéma ?) à un climat onirique qui se mêle de fantastique, donnant naissance à une poésie de grande qualité. Mais on est également touché par cette tragique histoire romantique et de passion destructrice et par son importante réflexion sur l'art et les sacrifices qu'il impose. La longue partie centrale consacrée à la création du ballet est une merveille d'invention, de fantaisie et d'audace chromatique et fut très imité dans les comédies musicales hollywoodiennes à venir notamment par Minnelli. Pour son premier rôle, Moira Shearer, pleine de grâce et de fraicheur, fait merveille aussi bien en débutante mal assurée qu'en star acclamée. Un grand classique du cinéma qui conserve intact sa fraîcheur, mais en raison du fait qu'il soit un peu trop long et qu'il contienne plusieurs longueurs, je n'irais pas jusqu'à le qualifier de chef-d'oeuvre absolu. Et contrairement à ce que dit Martin Scorcese, ce n'est pas pour moi le meilleur film en Technicolor, j'estime que d'autres films méritent cette place (Autant en emporte le vent, le Magicien d'Oz, Quo Vadis, Ben-Hur…)
Réalisateurs-scénaristes-producteurs, Emeric Pressburger et Michael Powell forment un des plus talentueux duos du cinéma ils sont notamment connus pour leurs films d'auteurs prestigieux comme "Colonel Blimp" (1943), "Le Narcisse Noir" (1947) et "Les Contes d'Hoffmann" (1951)... Cardiff est d'une importance capitale tant la beauté plastique du film est éblouissante avec un des technicolor les plus sublimes du cinéma. Saga mélomane et tragique on reste pourtant assez éloigné du conte originel de Andersen et surtout il manque le côté "fantastico-magique" du conte. Site : Selenie
Un classique ça ? Laissez-moi rire ! le scénario est aussi inintéressant que prévisible, le rythme n'existe pas (à moins de considérer l'ennui comme un rythme), la musique est quelconque, la chorégraphie n'a rien d'exceptionnelle, les acteurs vont du passable au mauvais (à l'exception d'Anton Walbrook)., certains dialogues sont consternant (voir le début dans la salle). Constamment la mise en scène est mise en avant au détriment de l'intelligence de l'action (voir la scène de l'escalier au début, merveilleusement filmée mais absurde.) Enfin quand on se veut un rigoriste de la mise en scène on ne remplace pas un melchior de champagne (18 litres donc 18 kilos) par une bouteille en papier qu'on croit sur le point de s'envoler. Alors oui par moment la mise en scène est géniale, mais elle reste au service d'une histoire fadasse dont on se contrefout. Powel réalisera trois ans plus tard "les comtes d'Hoffman", et là ce sera un chef d'œuvre, et pourquoi ? i parce qu'Offenbach c'est quand même autre chose qu'Andersen.
Récemment ressorti en version remastérisée, Les Chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, réalisé en 1948, marque l'apogée du procédé technique Technicolor. Injustement laissé à l'écart par le grand public, c'est un film qu'il incombe à présent de redécouvrir - en profitant par exemple de sa ressortie - sous l'impulsion des De Palma, Scorsese et autres Truffaut très enthousiastes à son égard.
L'histoire possède la clarté d'une tragédie racinienne: c'est celle d'une jeune ballerine engagée dans la célèbre troupe de Boris Lermontov (impérial Anton Walbrook), et bientôt à la tête d'une longue série de succès (dans Les Chaussons Rouges, dans Le Lac des Cygnes...). C'est alors qu'elle s'amourache du compositeur attitré de la compagnie, à la colère de Lermontov, qui exige de ses danseuses qu'elle se consacrent toutes entières et exclusivement à leur art. Bientôt, la ballerine devra choisir, entre Boris Lermontov et Julian Crasner, entre son amour et son métier, entre les chaussures rouges de l'opéra qui l'a fait connaître et une vie de mère de famille sans histoires, une armée de mômes sur les bras... Michael Powell et Emeric Pressburger nous racontent cette histoire inspirée d'un conte d'Andersen avec limpidité, et un sens affirmé de la construction du récit. Dans Les Chaussures Rouges il n'y a aucune scène en trop, aucun épisode inutile à la progression inexorable de l'action.
Mélangeant humour, tension, charme, grands sentiments, ballet et une petite dose de fantastique; le tandem de réalisateurs finit par mettre sur pied un véritable objet de fascination. On est fasciné par la grâce des scènes de ballet et le naturel avec lesquelles celles-ci prennent place dans le récit. Leitmotiv autour duquel tout tourne, les chaussures rouges deviennent un symbole obsessionnel, qui n'est pas prêt de sortir de notre tête.
alors là .... malgré vision , re-vision ... je ne comprends pas . Pourtant fan de Powell , je m'etonne de cet emerveillement devant une oeuvre qui a terriblement vieilli . Longueurs , manierisme ... La poesie disparait sous les toiles d'araignées et la poussiere . Merveilleuse affiche tres trompeuse .
Je n'ai pas accroché. Costumes, maquillages et décors ne sont pas mauvais. Scénario et mise en scène ennuyeux. Je ne suis pas un fana des ballets et ici, les danses ne m'ont pas plu et j'ai trouvé les chaussons rouges et les mimiques des personnages ridicules. Certaines images sont belles et il y a de bons cadrages mais beaucoup de personnages sont stoïques. Et cela m'a été désagréable. Replacé dans son époque, il est sans doute très bien. Mais aujourd'hui, je me suis beaucoup trop ennuyé. J'ai aimé quelques cadrages de caméra mais dans son ensemble, je me suis très fortement ennuyé. A réserver aux personnages âgées.
Cette adaptation du conte éponyme d'Andersen m'a laissé un arrière goût tiède. Bien réalisé et soutenu par une bonne composition musicale et de beaux décors, "Les chaussons rouges" souffre de trop de lenteurs et longueurs pour le rendre intéressants du début à la fin. Pour ceux n'apprécient pas la danse, ce film n'est pas pour vous. Si le "Black Swan" de Darren Aronofsky proposait en arrière fond une intrigue digne d'un grand thriller, "Les chaussons rouges" donne la priorité à la danse elle-même avec notamment ce passage de vingt minutes dans lequel le spectateur est plongé dans un ballet. Si l'oscar des meilleurs décors n'a pas été volé, celui de la musique est plus discutable. Je n' y ai pas entendu de grands thèmes mémorables. Une fin inattendue et d'une incroyable force tragique nous laisse cependant sur une bonne impression.
Si l'art de la danse est une religion, il est normal que le réalisateur fasse de son film un hymne où la beauté et le sacrifice soient des valeurs morales qui supplantent tout le reste. Il y a le jeu de séduction, "l'agonie du corps" comme ils le disent. J'ai l'impression qu'il y a un sadisme dans cette pureté du ballet, le désir inaccessible qui rappelle L'abbé Frollo dans "Notre-Dame de Paris". Une version psychanalytique du conte d'Andersen qui aurait plu à Bettelheim avec un somptueux ballet central, magique et féerique.
C'est long et on s'ennuie a dormir. a éviter, vous n'aurez rien loupé. Des décors de carton pâte trop nombreux et trop visibles. faut s'accrocher pour voir le film jusqu'au bout.
Il est des films que l'on érige incompréhensiblement en tant que chefs-d'œuvre incontournables du cinéma. "Les Chaussons rouges" qu'admire tant Martin Scorsese, en fait partie. Réalisé par Michael Powell et Emeric Pressburger, celui-ci pourrait confirmer la phrase, pourtant très caricaturale, de François Truffaut, comme quoi "cinéma" et "britannique" sont incompatibles. Certes on peut souligner sur le plan formel les qualités de la technicolor ainsi que la scène de la première représentation du ballet, , mais il s'agit du seul véritable trait d'originalité proposé par le film, ses facultés innovatrices s'arrêtant là. Le reste de l'œuvre réside en effet en une histoire d'amour on ne peut plus banale, conjuguant à la fois mièvrerie et prévisibilité. Si l'on a souvent dit que l'opéra met en scène un baryton empêchant un ténor de coucher avec une soprano, "Les Chaussons rouges" reproduit ce schème à merveille. Rien à signaler, hormis un désolant classicisme.
C’est une inépuisable source d’inspiration pour le cinéma moderne que cette tentative fructueuse qu’ont fait Emeric Pressburger et Michael Powell en 1948 de mêler pour la première fois l’art de danse classique à celui du cinéma. Avec un travail sur les jeux de couleurs encore révolutionnaire pour la fin des années 40 et de magnifiques décors tournés entre Londres et la côte d’Azur, le duo de réalisateurs a su donner vie à un conte d’Andersson en le transformant en un mélodrame éprouvant sur la dualité propre à la carrière de tout artiste devant constamment choisir entre sa propre vie et l’exercice de son talent. Mais plus que ce scénario très dur traité de manière kafkaïenne et ces trois personnages marquants que sont la danseuse pleine d’innocence, son amant passionné et son instructeur à la froideur inébranlable, c’est surtout le quart d’heure de ballet servant de pivot à la narration qui représente une coup de force tant artistique que technique du fait de la virtuosité sans précédent avec laquelle il est mis en scène.
Une ballerine accédant à la gloire mais sous l’emprise d’un imprésario tyrannique. Un film musical mythique doté d’une somptueuse Technicolor et agrémenté d’un époustouflant ballet chorégraphié de vingt minutes. Malgré des dialogues qui ont un peu vieilli, la magie du film opère toujours.