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David C.
3 critiques
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5,0
Publiée le 27 juillet 2021
Sujet intéressant ! Un film à découvrir pour la prestation d anthony Quinn et la touchante innocence des personnages. Un film sur le choc des cultures mais aussi sur la simplicité et la dureté de la vie sauvage..
"The Savage Innocents" nous fait suivre Inuk, un chasseur inuit solitaire vivant au Pôle Nord, qui cherche une femme, et va découvrir le monde des Blancs. Le film démarre comme un documentaire sur les conditions de vie et traditions des Inuits, avec une voix off expliquant ce qui se trame, et bon nombres de scènes de vie quotidienne. Un choix un peu étrange, pour un sujet sans doute original à l'époque, mais qui semble aujourd'hui traité avec un poil de condescendance et de caricature. Néanmoins, le scénario pointe du doigt de manière intéressante l'influence désastreuse de la culture occidentale sur les communautés repliées sur elles-mêmes (Inuk, plutôt que de chasser pour nourrir sa famille, préfèrera massacrer des animaux pour avoir des fourrures à troquer aux Blancs). On a également le droit à quelques jolis plans filmés dans le Grand Nord, et à Anthony Quinn, charismatique en inuit à bon fond et aux manières dures, à l'image de son environnement. Cependant, mise à part dans le dernier acte, plus orienté survival, l'intrigue n'est pas forcément passionnante.
Malgré de beaux paysages maculés du sang d'animaux massacrés pour l'occasion, il n'y a pas grand chose à retenir de ces ploucs de la banquise (les personnages du film)) qui rencontre la civilisation des culs-terreux. Un hommage risible et raté aux esquimaux. Plus que de l'ethnologie; de la ploucologie!
Un film surfait d’un cinéaste surfait. Nicholas Ray, qui n’a à mon sens tourné que deux films à retenir (son tout premier, Les Amants de la nuit et Johnny Guitare) se livre ici à une espèce d’étude ethnologique sur les esquimaux à travers la vie d’un chasseur incarné de manière outrancière par Anthony Quinn. Les mœurs de ces « sauvages » sont passées à la moulinette de la civilisation et de la culture américaines et rapportés de façon caricaturale. Seul élément à retenir de ce « désastre » cinématographique : de belles images de la banquise et de sa faune…
Un ovni dans la carrière déjà si prolifique de Nicholas Ray !! Hors du temps, hors des modes, ces "dents du diable" sont surtout prétexte à son réalisateur de redécouvrir, comme un Rousseau l'a fait en son temps, l'homme à son état sauvage, libéré de sa conscience judéo-chétienne et de la religion. Une œuvre forte dominée par l'interprétation magistrale d'Anthony Quinn.