A L'ombre des potences est le dernier film dans lequel apparaît l'acteur et réalisateur Jean Hersholt qui interprète ici le personnage de Mister Swenson. Figure importante du cinéma muet, l'acteur a par la suite tourné sous la direction des plus grands réalisateurs, comme Frank Capra pour Loin du ghetto en 1929 ou Richard Boleskawski avec Les Hommes en blanc en 1934. Outre une certaine empreinte laissée dans l'histoire du cinéma américain, son nom a également été utilisé pour le prix du Jean Hersholt Humanitarian Award récompensant une personnalité du cinéma impliquée dans une cause humanitaire.
Grand nom du Hollywood des années 1930 connu surtout pour ces rôles de gangsters, James Cagney fait avec A L'ombre des potences, une nouvelle incursion dans le western seize ans après Terreur à l'ouest de Lloyd Bacon en 1939. Il s'illustrera à nouveau dans le genre en 1956 avec La Loi de la prairie de Robert Wise.
Rétrospectivement, A L'ombre des potences est considéré comme un film mineur dans la filmographie de Nicholas Ray. En effet, le film sort l'année suivant un autre western du réalisateur, Johnny Guitare avec Sterling Hayden dans le rôle titre, que l'on a coutume de considérer comme un classique du genre. Mais surtout, A L'ombre des potences sera suivi par ce qui sera sans doute le plus grand film du réalisateur et l'un des films les plus emblématiques du septième art, La Fureur de vivre avec James Dean et Natalie Wood en 1956. En somme, A L'ombre des potences apparaît aujourd'hui comme un film mineur coincé entre deux films cultes.
Si une partie du film fut mise en boîte dans l'enceinte des studios de la Paramount à Los Angeles, la plupart des cènes furent réellement tournées en extérieur dans les vastes plaines de Silverton dans le Colorado ainsi qu'au Nouveau Mexique.