Le Scorpion Rouge 2 est un petit métrage d’action avec pour arrière-fond un de ces mouvements néo-nazis, très à la mode dans les films des années 1995-2001 avant que les terroristes musulmans deviennent récurrents dans les petites séries B d’action. Pour le moins caricatural, le film reste assez limité.
Le casting est plutôt sympa. Pas de grands noms d’acteurs, mais des interprètes complémentaires qui campent des personnages caricaturaux mais avec un certain second degré. Le méchant cabotine comme un beau diable, et en même temps il n’est pas complétement dépourvu de ruse ; les héros forment une équipe très clichée (l’intello en informatique, le gros bras, le noir, le japonais karatéka…), mais finalement assez sympathique, avec des interprètes qui ne se prennent pas tout à fait au sérieux. Du coup on passe un relatif bon moment en leur compagnie, d’autant que les acteurs restent sérieux dans leur boulot malgré tout.
Le scénario est assez creux. Pas vraiment d’enquête, les rebondissements arrivent un peu n’importe comment, c’est simple, et le film ne cherche pas à se creuser la tête. Il tente aussi désespérément d’expliquer le titre mais sans y parvenir franchement. Bon, pour être honnête on ne va pas regarder Le Scorpion Rouge 2 pour autre chose que pour des scènes d’action et des répliques badass. Sans totalement convaincre, à cause d’un budget limite, d’effets pyrotechniques relativement archaïques pour le début des années 2000, c’est un film qui reste à peu près honorable en la matière. En clair on ne s’ennuie pas vraiment, et c’est déjà bien.
La réalisation est passable mais sans rien de notable. Le réalisateur ne dessert pas le film mais on ne peut pas dire qu’il se démène non plus pour offrir quelque chose de très marquant. C’est de l’artisanat pas mauvais, avec des scènes d’action pas trop mal fichues, et une certaine nervosité. Pour le reste Le Scorpion rouge 2 accuse quand même de vraies limites, avec des décors ultra-restreints, une photographie juste passable, des effets pyrotechniques archaïques. Globalement j’ai plus pensé à une série B du début des années 90 en regardant ce film qu’un métrage du début des années 2000, c’est clair. Enfin la bande son n’est pas très marquante, c’est clair.
En somme Le Scorpion rouge 2 n’est pas un désastre, mais il n’a rien de marquant, et contrairement à certains de ses concurrents il accuse quand même son manque de budget. Ça se laisse voir en somme, mais ce n’est pas indispensable, loin de là. 2.