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Redzing
1 112 abonnés
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4,0
Publiée le 3 avril 2024
Belle surprise pour moi que "The Naked City" ! Je ne connaissais pas la réputation du film, je m'attendais à une série B policière correcte, sans relief particulier. Que nenni ! Je découvre après le visionnage que l'oeuvre a des notes flatteuses, et fit un carton au box office de l'époque, ce qui ne m'étonne pas. Une voix-off en introduction prétend que "l'on a jamais vu un tel film à ce jour". Un peu pompeux... mais vrai. "The Naked City" se distingue par son aspect documentaire. Un tournage à New York et pas en studios. Et une volonté de montrer la vie de l'époque : fonctionnement des services de police, plongée à travers les couches sociales, utilisation de foule réelle, vie organique de la Grande Pomme... Un aspect qui a gagné en valeur ajoutée, on a l'impression de véritablement s'immerger dans la vie urbaine de la fin des années 40. Et sur la forme, c'est très réussi. Jules Dassin met en valeur le fourmillement de la ville, et ses lieux majestueux. Cela m'a par moment fait penser à "Chelovek s kino-apparatom" (L'Homme à la caméra), mais je doute qu'une production américaine de 1948 se soit inspirée d'un classique du cinéma soviétique (!). En revanche il est possible qu'ils se soient inspirés du courant néoréaliste italien, très à la mode à l'époque. Notamment dans la manière de filmer amplement les lieux. Ce qui aboutit, entre autres, à un final assez impressionnant autour du pont de Brooklyn. Néanmoins il ne faut pas oublier que "The Naked City" est un film policier. Et à ce niveau il tient très bien la route. L'intrigue a là encore un aspect documentaire, dévoilant le fonctionnement de la police criminelle. Techniques scientifiques (je suis même surpris de certaines choses utilisées dès les années 1940 !). Travail de fourmi pour suivre de maigres pistes. Intuition quand il faut. Et interrogatoire habile des témoins, manipulant juste ce qu'il faut (notamment, bien doser la révélation de la victime du meurtre). Des éléments qui n'ont rien de gratuits, permettant de construire un récit prenant. Et ils en deviennent très moderne. L'ensemble doit également à ses bons acteurs, en particulier Barry Fitzgerald en vétéran de la police roublard et malicieux. Qui clame la plupart des répliques piquantes. Un vrai bon film policier, avec une approche documentaire pleine de sens.
'Naked city' est un film efficace et semi-documentaire auquel la voix-off confère le liant nécessaire. Jules Dassin est dans sa grande période du noir ('Les démons de la liberté', 'Les Bas-fonds de Frisco', 'Les forbans de la nuit') Pas d'équivoque dans le titre du film ni dans le préambule de Mark Hellinger: la véritable star du film, c'est New-York, comme le sera, dans une mesure moindre, le Londres des 'Forbans'. Plaisant et sans fioritures.
Ce film noir de Jules Dassin nous entraîne dans le New York des années 40. Harry Fitzgerald et Howard Duff jouent bien leur role de detectives dans une enquête bien ficelée. La poursuite du voleur meurtrier à la fin est particulièrement bien menée. Les scènes sur le pont de brocklyn sont supers. La façon de filmer est aussi très bien faite, beaucoup d'extérieurs et avec du recul et certains panoramiques mettant en valeur la grosse pomme. Certes le film a un peu vieilli et le noir et blanc n'a pas l'éclat des grands classiques du film noir mais l'histoire est bien menée et on passe un bon moment. OK ce n'est pas le meilleur film de Jules Dassin mais ça donne envie d'en voir d'autres.
Un chef d’œuvre incontestable, qui révèle à quel point Dassin maîtrisait tous les genres. Du film noir, à la comédie légère, en passant par le documentaire. Avant-gardiste dans le mélange de genres, iconoclaste dans le choix de ses héros (magnifique Barry Fitzgerald !) et des ses répliques humoristiques, il nous épate ne serait-ce que dans sa construction du générique, le développement de sa structure narrative ponctuée de commentaires sarcastiques, didactiques, ou volontairement erronés. Une leçon de cinéma palpitante et désopilante à la fois. Philosophique aussi car c’est bien la ville, le personnage « dévoilé » ou « mis à nu », ici, comme étant la génératrice de criminalité.
Dassin , à la frontière entre Film Noir et du Documentaire dans un New York du quotidien filmé en décor naturel, Puissance du réel débarrassé des afféteries dramaturgiques habituelles. Fascinant
Film noir, film policier. Le film présenté au début comme un documentaire raconte bien une histoire de vol et de meurtre et décrit une enquête policière par une équipe d'hommes avec les difficultés et les succès inhérents à toute enquête.
Très beau film noir de Dassin. Tourné presque toujours en extérieur, dans la ville de New York, le décor de la ville est en lui-même un personnage. Le récit est une enquête policière sur un meurtre et le film montre le travail des policiers. C'est très bien réalisé avec de belles séquences, surtout à la fin. Cela se suit sans aucun ennui, avec des acteurs de qualité. La bonne réputation de ce film n'est pas usurpée.
Formidable utilisation de l’espace urbain par Dassin, un modèle parfait pour comprendre l’importance accordée aux lieux par les grands cinéastes : toujours bien situer l’action. Espace ici utilisée deux fois, pour l’enquête d’abord, pour la chasse à l’homme ensuite. Le scénario est facile à suivre d’autant mieux qu’il est commenté par une voix off dont c’était la mode dans les années 40 aux États- Unis. On a donc tout le temps pour admirer la mise en scène et le jeu des acteurs parmi lesquels Barry Fitzgerald se taille la part du lion. C’est aussi, à un degré moindre que son titre ne le souligne, un film sur le déroulement d’une affaire criminelle et des méthodes policières de l’époque. C’est enfin un film sur le mensonge et la dissimulation avec au passage des connotations psychologiques fortes, comme celle de l’intervention des parents de la femme fatale que nous ne verrons qu’en photo. Un superbe film ‘’noir’’ dont l’ambiance est atténuée par la présence d’un jeune policier sympathique qui a une épouse plus violente que lui. A voir sans hésitation.
Trois quarts fiction et un quart documentaire, voilà comment se présente cet excellent film noir. Partant d'un fait "classique ", un meurtre, l'intrigue se met tranquillement en place et captive son spectateur. Un très bon moment de cinéma, daté de 1948, un millésime en somme.
Un polar remarquable, passionnant et novateur qui s'intéresse moins au dénouement de l'intrigue qu'à faire corps avec la ville où l'action se déroule – New York, filmée comme un personnage à part entière – et à son contexte social et historique de l'époque. Sans être centrales, de nombreuses thématiques sont ainsi passées en revue : la naissance du star-system et l'envie de la célébrité, l'immigration et les enfants de la "deuxième génération", la fascination-répulsion des provinciaux pour la grande ville, le mode de vie de l'Américain moyen, les rapports femmes-hommes, les avancées technologiques,... La mise en scène de Jules Dassin est géniale, et les deux acteurs principaux – Barry Fitzgerald et Don Taylor – superbes.
"Naked City" est un polar pas désagréable, largement réhaussé par son dernier quart d'heure haletant qui fait preuve d'un sens aigu de l'espace. Avant cela, le film aura traîné un faux rythme causé par une difficulté à donner du relief à une enquête de meurtre et de bijoux volés, une intrigue que la mise en scène tente de complexifier par le montage parallèle, une tentative qui échoue partiellement, à cause d'une écriture trop mince, non seulement au niveau des personnages mais aussi sur un plan scénaristique. Également plombé par une voix-off qui commente sans cesse l'image et qui lui fait perdre du même coup sa puissance expressive, le film est sauvé par un humour qui lui donne une certaine légèreté et qui tourne principalement autour du rôle de Dan Muldoon, interprété par le malicieux Barry Fitzgerald. Un film mineur, qui mérite tout de même d'être vu au moins pour ses très belles poursuites.
La Cité Sans Voiles est un très bon film. Un superbe polar et film noir au style vif et documentaire, dont la ville de New-York en constitue le personnage principal. L’histoire se passe donc à New-York en 1948, où une jeune femme mannequin a été assassinée. L'inspecteur Muldoon, un vieux routier des affaires criminelles, est chargé de l'enquête. Le film remportera 2 Oscars en 1949 avec l’Oscar de la meilleure photographie et du meilleur montage mérités. De filatures en rebondissements, de Manhattan au Bronx, la cité sans voiles capte une formidable matière documentaire et s'attache à retransmettre les réalités sociales et urbaines de la mégalopole. Un film noir à l'atmosphère unique et aux magnifiques images, porté par l'immense énergie et les contrastes spectaculaires de la Grosse Pomme. La voix off qui se met en place dès le départ est pour ma part une plus-value au métrage car elle est vraiment loin d’être déplaisante pour le coup. Dissimulé au sein de l’œuvre un petit humour très plaisant qui se fait remarquer et très souvent en présence du charismatique inspecteur Muldoon faisant un peu penser à un Columbo mais en plus drôle bien que ce dernier le soit aussi parfois cependant. La bande son n’est pas des plus mémorables mais s’accorde parfaitement avec l’ensemble et reste bonne. Le réalisateur Jules Dassin signe ici son 10ème long métrage avec une grande réussite, réalisation parfaite. Le casting y est très bon avec Barry Fitzgerald, Howard Duff, Don Taylor, Frank Conroy, Ted De Corsia. Un classique du genre à découvrir qui lève le voile sur la cité New-Yorkaise. Ma note : 8/10 !
Très bon polar de Dassin qui s’appuie sur le décor grandiose de la ville de New York. La fin du long-métrage (la fuite du malfrat, superbement interprété par Ted de Corsia, habitué aux rôles de méchants) est haletante : la traversée des jardins et la course jusqu'au pont sont particulièrement bien filmées.
Très bon film noir un peu gâché par la voix trop didactique du narrateur qui commente l'action, se met dans la peau des personnages ou décrit l'environnement. Elle ôte un peu au film son aspect sombre mais assez rapidement une intrigue passionnante et une enquête au coeur de la ville et de ses "vrais habitants" nous mettent dans l'ambiance.
The naked city en V.O. Remarquable film noir qui est filmé en grande partie en extérieur, dans le flux quotidien de la ville. Acteurs d'excellente qualité, intrigue réaliste qui se déroule de manière chaotique et distille un suspense en même temps qu'elle vous fait participer à l'enquête, réalisation superbe, images splendides, avec quelques scènes de poursuite acrobatiques inhabituelles pour l'époque (1948). La fin du film est anthologique.