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Scorcm83
101 abonnés
508 critiques
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3,5
Publiée le 28 avril 2015
Malgré un début laborieux (hormis l'intro magistrale), le film décolle réellement à l'entame des trente dernières minutes. Mais ces dernières valent le détour, et tout ce qui a été amené et construit précédemment prend tout son sens à ce moment là. Il faut donc être patient et ne pas se laisser rebuter par l'enquête somme toute longue et classique qui occupe les deux premiers tiers du film. De plus, les personnages gagnent en intérêt petit à petit et bénéficient d'une interprétation tout à fait convaincante de la part de leurs acteurs respectifs. La mise en scène de Jules Dassin est simple, pas de mouvements de caméra originaux ou quoi que ce soit de ce côté là, mais c'est plus par le montage et l'utilisation singulière de sa voix off que le film tire son épingle du jeu.
Une enquête policière qui semble donc simple au premier abord mais qui s'avère beaucoup plus intéressante qu'il n'y parait, d'autant plus que le film est court et ne souffre donc quasiment pas de longueurs. Je le conseille bien évidemment à tout cinéphile, car pour les spectateurs lambdas ou néophytes, je dois admettre que l'aspect classique de l'enquête peut paraître rédhibitoire.
Une histoire parmi tant d'autres dans le grand New York racontée de façon surprenante dès le début par la voix off du producteur. Pour la réalisation en milieu naturel urbain le rendu est impeccable niveau immersion et bien mis en valeur par Dassin. L'histoire reste certes classique concentrée sur un double meurtre mais devient rapidement intéressante grâce aux personnages attachants et au dynamisme du scénario qui ne laisse aucun temps mort.
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4,0
Publiée le 26 février 2014
Un excellent policier où le dècor urbain dans un style documentaire vole à lui seul la vedette. « il y a huit millions d’histoires dans la citè sans voiles, en voici une. » Jules Dassin a ètè l'un des rèalisateurs les plus soucieux de mettre en valeur l'atmosphère caractèristique de chaque grande ville! il insuffle à son film une forme inèdite de conscience sociale à une histoire basèe sur un fait divers! Avec son budget hors de contrôle, son tournage souvent en altitude pour « une citè sans voiles » filmèe de façon remarquable, sa voix off qui guide le spectateur à travers l'intrigue et qui rèsume le ton documentaire de ce courant de jadis et des semaines de tournage dans la chaleur accablante de l'ètè le plus chaud qu'ait connu New York, "Naked City" ètait tout sauf un film ordinaire! Barry Fitzgerald obtient même, de façon inattendue, le rôle principal! A des annèes lumières de ses prestations chez John Ford ou Leo McCarey, il incarne avec brio un inspecteur de police qui enquête sur l'assassinat d'une jeune fille! Ce sera d'ailleurs sa seule apparition en tant qu'acteur principal! On se souviendra en tout cas longtemps de ces parcours en tous sens effectuès dans les rues de la Grande Pomme par les inspecteurs et consorts qui rendent du coup le film de Dassin inoubliable...
Bien des années avant "French Connection", Jules Dassin avait eu l'ambition de montrer sans fards et sans décors de studio la ville de New York telle qu'elle est dans sa réalité quotidienne. Sous cet aspect documentaire, il prend le parti pris du polar et se munit d'un scénario plutôt conventionnel mais solide qui vaut surtout par la façon hyper-réaliste dont il est mis en scène. L'histoire en elle-même regroupe un double meurtre, un duo de policiers (dont Barry Fitzgerald, irrésistible), un voleur menteur, une femme trompée, un médecin manipulé et un lutteur assassin. Seulement la véritable star du film c'est New York en personne que Dassin filme pour la première fois sous un jour nouveau, avec son regard aussi dur qu'attendri.
Film américain de Jules Dassin qui provoqua une rupture dans le genre du film noir en introduisant le quotidien dans l’intrigue. Le film se veut à mi-chemin entre le film narratif classique et le documentaire. La voix off omniprésente tente de nous expliquer la vie dans les grandes mégalopoles américaines et la difficulté d’y exercer le métier de policier. Le film est tourné en décors naturels ce qui marque une première rupture avec les films noirs supra sophistiqués de Hawks, Preminger ou Wilder. La seconde qui n’est pas mince est l’absence du privé traditionnellement inspiré de la figure tutélaire d’ Humphrey Bogart. Ici il est remplacé par un petit inspecteur de police à l’approche de la retraite joué par un Barry Fitzgerald chafouin à souhait qui introduit une véritable et salutaire touche d’humour là où Marlowe en manquait le plus souvent. Bien sûr de par ce choix initial pas d’intrigue amoureuse pour notre héros d’où l’absence de la femme fatale. De prime abord il manque tout à ce film pour séduire son public et pourtant il fit et contineu à faire mouche. Pourquoi ? Sans doute pas grâce à l’intrigue relativement banale et traitée avec peu de rebondissements. Il faut chercher la réussite dans le lien qui unit les personnages au commentaire de la voix off qui nous facilite l’identification avec ces pauvres policiers qui comme chacun d’entre nous tentent de faire au mieux leur boulot. La recette a été assez souvent reprise dans les années 70 et on peut dire que sur ce plan le film joue un rôle évident de précurseur. Vraiment Dassin était un sacré metteur en scène.
La voix-off avec un narrateur extérieur à l'intrigue est un procédé qui ne me plait guère, surtout à notre époque, pourtant j'ai adoré ce film, vraiment très bien filmé et monté. On voit ici que le réalisateur s'attache à dépeindre la ville qui devient un personnage à part entière. L'enquète est intéressante à suivre car finalement pas si simple à résoudre.
Une jeune femme est retrouvée morte dans sa baignoire. L’enquête, menée par un vétéran des affaires criminelles et un jeune inspecteur, les conduits à suivre la piste de bijoux volés, à démêler les mensonges d’hommes proches de la victime et à pourchasser un lutteur –joueur d’harmonica. Ponctué de commentaires en voix off, le film décrit tout le déroulement de l'enquête jusqu'à son dénouement avec une précision documentaire. Sans vraiment suivre un ou des personnages, mais en observant de plus loin et en faisant de New-York un personnage principal du film. La caméra survole la ville, zoome sur l'activité de ses habitants, arpente ses artères, ses rues, ses commerces, pénètre dans les appartements huppés où les riches pleurent leurs bijoux volés et traverse les quartiers populaires où les enfants s’amusent sur les trottoirs. Superbes mise en scène et photographie : La profondeur de champ donne à imaginer mille petites histoires en arrière plan. La poursuite finale exploite à merveille le décor urbain et les entrelacs du Brooklyn Bridge deviennent un piège. Chef d’œuvre de réalisation.
Bon alors c'est pas mal mais c'est pas génial pour autant. C'est vrai que l'idée de base est sympa, filmer en décor naturel, j'ai même lu qu'il y avait eu des caméras dissimulées, afin de montrer aussi la ville, New-York (à noter qu'expliquer au début d'un film ce qu'on cherche à faire ça ne me plait pas trop comme démarche, mais bon passons). Sauf que les plans de la ville sont vraiment trop peu nombreux. Je n'ai pas du tout ressenti une atmosphère new-yorkaise, à part à quelques instants. Quant à l'enquête elle est sympa mais pas inoubliable non plus.
On peut légitimement trouver prétentieux de la part du producteur Mark Hellinger que ce soit lui qui se charge de la voix-off du film surtout qu'il s'est imposé alors que cela aurait été plus normal que ce soit Jules Dassin ou surtout Barry Fitzgerald qui le fasse. Celle-ci est un peu lourde mais les images qui défilent pendant donnent une atmosphère aussi poétique que réaliste à l'ensemble. Et si Jules Dassin avait jugé que la vie quotidienne de New-York n'était pas assez montrée, la texture même est quand même largement présente et la "Grande Pomme" a rarement été aussi magnifiquement filmé. Mise à part Howard Duff, on peut aussi reprocher aux acteurs secondaires d'être trop fades mais heureusement l'excellent Barry Fitzgerald, qui apporte beaucoup d'humour à son personnage, le fait presque oublier. De plus, l'enquête est particulièrement passionnante et exposée avec une très grande clarté. Même s'il n'atteint pas les sommets de son chef d'oeuvre absolu "Les Forbans de la nuit", Jules Dassin peut être fier de ce film qui est un véritable petit bijou du genre.
Un film noir d'une remarquable efficacité, maîtrisé de bout en bout par Jules Dassin, génial réalisateur à qui l'on doit aussi "Les bas-fonds de Frisco" et "Les démons de la liberté". Deux choses majeures sont à retenir de ce film : d'abord, la magnifique photographie de William Daniels, dont les contrastes et les cadrages font écho à l'oeuvre de Weegee. Ensuite, la mise en scène de la ville et dans la ville. Jules Dassin utilise la ville comme un acteur/un personnage à part entière du film, ce qui accentue ce côté documentarisant portant sur une enquête policière, une parmi tant d'autres. "The naked city" : un film génial, culte, brillant. Du grand cinéma.
Plus que la description méticuleuse d’une enquête de police, « Nacked city » est avant tout un splendide hommage visuelle à la ville de New York. Le film s’ouvre sur une séquence sublime qui montre la vie de la cité de l’aube au crépuscule, il se clôture par une course poursuite spectaculaire sur le pont de Brooklyn. On comprend la fascination qu’a put ressentir Martin Scorsese pour ce film.
Jules Dassin a signé quelques très grands films noirs aux Etats-Unis : La Cité sans voiles en fait partie. On est immédiatement séduit par cette superbe photo, cette manière de filmer New-York avec un coté documentaire mais aussi fasciné, impressionné par cette ville qui entoure les héros. Au delà d'une enquête relativement classique mais extrêmement bien menée, c'est également un nouveau système de narration qui est présenté ici, original et surprenant bien qu'hélas parfois un peu trop omniprésent, gênant ainsi l'habileté de l'ensemble. Dommage également que l'interprétation de quelques seconds rôles soient aussi fades, mais ils sont tous rattrapés par l'éblouissante prestation de Barry Fitzgerald en inspecteur amusé et effficace, d'une réjouissance communicative. Bref, malgré ces toutes petites imperfections, il serait vraiment dommage de faire la fine bouche devznt cette superbe oeuvre, d'autant plus que les dix dernières minutes sont un très grand moment de cinéma, qui impressionne par la maitrise de Dassin qui égale alors les plus grands à ce moment-là. Un grand film noir.
Nul besoin d'acteurs célèbres pour faire de grands films. En réalisant cette "Cité sans voiles", Jules Dassin donne encore raison à ce précieux adage. Le réalisateur de "Pas de rififi pour les hommes" plonge cette fois-ci sa caméra dans les bas fonds de new York, avec une vision quasi documentaire de la misère quotidienne. Moins noir que ses précédentes réalisations, le fim s'attache surtout à passer au scalpel le travail des policiers de la grosse pomme. Très documentée, l'intrigue en perd parfois de son intérêt, mais rebondit très vite pour s'achever sur un dernier quart d'heure à couper le souffle, avec, en prime, la scène finale de course-poursuite sur les piles d'acier du pont enjambant l'East River. Un moment magique.
La patte du producteur Mark Hellinger, un Jules Dassin qui filme magnifiquement New York, avec un oeil quasi documentaire ! L'histoire manque un peu de noirceur mais la ville américaine est tellement belle !