Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 480 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 19 février 2024
C'est un voyage, une aventure et, au-delà, un pélerinage que décident Zano et Naïma. Une vadrouille improvisée avec les moyens du bord, au terme de laquelle le couple rejoint Alger, la ville de ses racines. Ce retour aux sources ne représente pas les mêmes sensations pour Zano, fils et petit-fils de pieds-noirs, et pour Naïma, fille d'émigrés, partis probablement au moment de la guerre civile des années 90. Le film de Tony Gatlif épouse les couleurs et les musiques des régions que traverse le couple par étapes, l'Espagne, le Maroc puis enfin l'Algérie. Gatlif se fond dans les populations et ses personnages avec lui, de sorte que le film n'est pas tant alimenté par les incidents de parcours et les péripéties du voyage que par les multiples expressions culturelles de ce bassin méditérranéen si chaleureux et extraverti. Gatlif aime ces peuples dont il exprime la vitalité et la fraternité à travers leur sens de la fête et leurs variétes musicales. Son couple, Romain Duris et Lubna Azabal, incarne quant à lui la sensualité et la liberté jusqu'à l'ivresse. La mise en scène, tout en rythme et en rythmes, nous implique dans l'aventure même si les émotions de Zano et Naïma, dans leurs découvertes et dans leurs souvenirs, nous restent assez étrangères.
4 708 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 14 octobre 2020
Dans le film de Dans le film de Tony Gatlif Exils, nous rencontrons un jeune couple français. Il est d'origine française elle est arabe mais les deux ont des ancêtres algériens. Le film les suit après qu'ils ont spontanément décidé d'abandonner Paris et d'enquêter sur leurs racines. Le couple est présenté comme très sensuel et la musique et les images qui les entourent (et les définissent) sont également partagées par le spectateur. Le film aborde quelques idées intéressantes, notamment le compromis pas toujours choisi entre la liberté et l'appartenance. Il se termine par une séquence étendue remarquable dépeignant un rituel arabe d'abandon personnel. Ce qu'il n'a pas c'est beaucoup d'intrigue au-delà du collage de vues et de sons. Et les personnages bien que fortement dessinés n'évoluent pas de façon spectaculaire au cours du film. Mais c'est toujours un travail remarquable grâce a un Romain Duris et une Lubna Azabal incroyable de justesse...
L'idée de base est intéressante: voyage musicale qui remonte jusqu'aux racines des personnages principaux. Mais le rythme lent, des scènes interminables et le style caméra à l'épaule épuisent le spectateur. J'ai souffert et à la fin j'ai poussé un grand ouf.
L'aventure, les rencontres, la musique, la beauté brute des paysages et des personnages. La rocaille, la sensualité, les coups de folie. Le plaisir et la douleur. Ce voyage initiatique est une expérience sensitive. La mise en scène est inspirée. Mais le scénario comporte certaines faiblesses. On n'en sait peut-être pas assez sur les personnages pour vraiment s'y attacher. Le film aurait gagné à être moins contemplatif, mieux tissé sur le plan narratif, mieux équilibré. Ainsi, la scène finale de transe soufie, impressionnante en soi, aurait eu plus d'impact si elle avait été plus clairement justifiée. Chaotique, imparfait, Exils n'en demeure pas moins un film à l'âme forte et généreuse.
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 juillet 2013
D'une beautè presque picturale, "Exils" de Tony Gatlif est un film voyage, un road movie initiatique et musical qui vous emmène loin! On suit Zano et Naïma, deux enfants de l'exil, sur la route, les menant de Paris à Alger en passant par l'Andalousie! Les deux personnages s'inscrivent autant dans les paysages que dans les hors-champ, s'associant si on peut dire de clandestins, convaincus de dènicher l'asile en Europe, qu'on rejoint face à la rèalitè de leur pèriple: l'isolement, la pauvretè! Le mètrage est portè par deux comèdiens qui se sont hissès à la hauteur de l'enjeu en insufflant à leur voyage une ènergie communicative (la cueillette de pommes), physique (la scène de transe en temps rèel, plan-sèquence saisissant qui n’en finit plus), èmotionnel (les larmes de Zano dècouvrant la photo de son père). Romain Duris livre comme toujours une excellente performance et Lubna Azabal incarne avec un talent infini Naïma, en dèrangeant les bien-pensants, en flinguant la morale bourgeoise (magnifique quand elle embrasse et caresse la petite pomme). On notera aussi la qualitè de la bande son, de la voix de Norig au rèpertoire traditionnel tzigane cher au rèalisateur! A dècouvrir toutes affaires cessantes, comme chaque oeuvre de Tony Gatlif qui a obtenu pour ce film le Prix de la mise en scène à Cannes! Ce qui n’est quand même pas rien comme rècompense...
L’énergie, incroyable qui émane du film et le maître mot, propre à Tony Gatlif : la liberté La scène de transe Le personnage joué par Lubna Azabal est une pile électrique, elle semble ne pas avoir de limites, frise parfois la folie La BO (« Algeria », « Un dos tres nada mas », « Transe ») La première scène (Romain Duris nu de dos)
Une vers des origines sur fond de voyage multi-culturel énergique. Tony Gatlif est un réalisateur passionné et ça se ressent à chaque seconde. Très beau métrage, très belle mélancolie.
Sur un sujet à priori marginal, le réalisateur se permet de construire un vrai film, qui parle d'exils avec un S, nuance qui donne toute sa saveur au scénario. L'Algérie est montrée sans fard, et ça fait froid dans le dos, quand l'on sait comment elle était il y a à peine 30 ans. A noter une scène d'anthologie, ce qui est rare dans le cinéma Français de nos jours. C'est de toute façon la maîtrise de la caméra et du script qui font que l'on accroche jusqu'au bout, surtout que certaines scènes finales sont assez émouvantes. Romain Duris est égal à lui-même dans ce genre de rôle, et les yeux de Lubna sont captivants. Musique fatigante, mais à propos. Et une scène de fin très belle, sinon significative d'une certaine fin d'un certain "colonialisme".
Beau film, porté par la musique et le regard si particulier de Tony Gatlif ; la quête de sens, entre la folie et le besoin plus fort que tout de savoir qui l'on est, d'où l'on vient...Romain Duris et Lubna Azabal sont parfaits, Lubna tout particulièrement.
Qu'on m'explique comment on peut aimer ce film ? Si sur le papier l'histoire avait l'air sympa, elle l'est nettement moins dans le film, c'est lent, il n'y a aucun dialogue, on observe juste Romain Duris (que fait-il là ?) et Lubna Azabal s'éclater dans la nature. Et la scène de fin est tout simplement insoutenable, 20min d'atrocité sonore et visuelle, j'ai pas supporté, j'ai fait avance rapide. Ne regardez jamais ce film.
7.5 / 20 Vraiment pas une réussite , ce film est vraiment mauvais et souffre de son originalité . En effet , Tony Gatlif crée une « nouvelle » ambiance dérangeante qui pour ma part est exaspérante , écœurante et bien sur inutile ! Le film démarre sur un plan prévisible , Romain duris met très vite mal à l'aise …mais dans quel but ? Cependant je reste en accord pour la très belle mise en scène . La photographie est réjouissante avec de très beaux paysages … l'idée de base est très bonne dommage que de nombreuses scènes énervantes viennent gâchées cela . C'est long , c'est plat , les longueurs sont très présentes , on s'ennuie , c'est très vite lassant . Lubna Azabal très vite pénible , trop sensuelle , trop incomprise voir même trop étrange ! Les acteurs ne sont pas navrants mais le couple est inintéressant . C'est pas un film que je conseille , un long-métrage inqualifiable.. si ce n'est qu'il reste à éviter . Une presse trop généreuse , un film français qui s'annonce à l'avance merveilleux et c'est au final une très grosse déception malgré deux ,trois plans fabuleux . Un road movie bizarre que je ne conseille surtout pas …